Lun. 14h, salle Sainte-Anne

Il fait un temps de poème

16 mai 2023.
 
 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Les continents sont des radeaux perdus : Tome 4, Un passeport pour la vie

Bruno Doucey - 2024

Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d’Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n’est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s’il part, c’est pour revenir, le regard empli d’autres promesses.

« la main qui m’ouvre le chemin
dans ce pays où je me perds

m’est plus proche
que celle qui menace
dans mon pays où l’on se perd

dès que de l’autre côté de la route
qui relie nos villages
nos quartiers
dans notre ville
de notre pays

ils font de l’inconnu
un étranger. »

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Déchiffrée par les lettres

La rumeur libre - 2021

Dans cette collection, les recueils ont la particularité d’être tous suivis d’un entretien en fin d’ouvrage entre l’auteur(e) et Thierry Renard, directeur de collections

Dans Déchiffrée par les lettres, Terez Bardaine aborde tous les sujets propres à la nature humaine. Elle se tient debout sur le fil de langue, funambule-poète, pour revendiquer ses appartenances, pour affirmer ses convictions et pour avouer ses passions.

Comme il est indiqué dans sa courte notice biographique, Terez Bardaine est née et a grandi près de Fougères en Bretagne. Et elle vit aujourd’hui à Morlaix, dans le Finistère. Elle s’est tournée, au mitan de sa vie professionnelle, vers le métier d’écoutant-biographe et vers l’écriture littéraire. On peut donc affirmer sans tricherie que Terez Bardaine est une auteure à part entière. Déchiffrée par les lettres est cependant son premier recueil de poèmes.

Dans l’entretien qu’elle donne en fin de volume à Thierry Renard, Terez Bardaine se confie : « J’ai le sentiment d’être arrivée au maintenant ou jamais où le dernier pas à faire pour que le poème s’inscrive sur la page est d’une facilité déconcertante, à l’opposé de ma prose qui est un véritable champ de bataille. » En effet, ses poèmes sont écrits dans une langue simple, directe, car il s’agit à chaque fois de faire mouche, avec les mots les plus justes, en utilisant un langage ordinaire, fluide et familier.

Dans Déchiffrée par les lettres, Terez Bardaine aborde tous les sujets propres à la nature humaine. Elle se tient debout sur le fil de langue, funambule-poète, pour revendiquer ses appartenances, pour affirmer ses convictions et pour avouer ses passions.

Depuis quelques années, elle passe par la scène pour la mise en voix et en musique de ses textes. Elle anime également des ateliers en lien avec ses différentes expériences d’écriture. Ses poèmes semblent avoir tous été écrits à voix haute.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Des heures aux arrêts

L’Harmattan - 2022

Reclus pendant le confinement sanitaire dans une station-service qu’il a transformée en théâtre, Gwenaël De Boodt écrit chaque soir un poème qu’il envoie à ses abonnés. Du carrefour désormais désert où résiste cette verrue honnie par certains, et et écrin de poésie pour d’autres, il observe le silence et les traces d’une frénésie suspendue, folie mécanique et mobilité forcenée dont il ne s’est jamais accommodé depuis son retour d’une longue marche à pied de Bretagne en Roumanie il y a vingt ans. Sur la scène, des livres et des fantômes. Dans son corps, des révoltes, des joies, des espoirs, des amertumes, des visions qu’il faut dompter par le verbe et dont il faut parfois laisser éclater la sauvagerie. Car le monde qui se prépare est celui des domestiques et du contrôle et qu’il n’y a rien à réinventer mais tout à poursuivre d’un chant qui ne doit pas s’éteindre.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

De la bête et de la nuit

Le Castor Astral - 2021

Pour Şeyhmus Dağtekin, écrire, c’est tenter d’être juste envers soi-même et envers l’autre qu’il soit humain, animal, végétal, minéral. De la bête et de la nuit est issu de cette attention, de ce regard qui voudrait serrer, cerner l’autre au plus près de son être et de sa nuit.

De la bête et de la nuit marque à nouveau le lien profond que Şeyhmus Dağtekin entretient entre sa langue maternelle, le kurde, et sa langue d’adoption, le français. L’auteur renoue ainsi avec le Kurdistan à travers la langue française et les sonorités du kurde. Il impose une musique unique qui défie le temps et l’espace pour défier les agresseurs et les commandeurs éternels. Ces poèmes marquent une étape capitale dans sa quête d’identité qui dépasse les frontières.