Sam. 17h, salle Sainte Anne

La seconde demeure, écriture comme refuge

16 mai 2023.
 
 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Ukraine – 24 poètes pour un pays

Bruno Doucey - 2022

« Une fenêtre sur la vitalité poétique de ce lieu et de cette nation, avec et par-delà les bombes. » Estelle Lenartowicz

« Ce livre naît de la guerre en Ukraine, comme une fleur parvient à s’extraire des décombres pour dire son droit à la lumière et à la vie. » C’est par ces mots que s’ouvre cette anthologie conçue sur le terreau de l’actualité la plus immédiate. Elle rassemble des poètes ukrainiens engagés dans la résistance. À l’image de Taras Chevtchenko, héros national, les uns ont affirmé l’identité d’une nation face à l’agresseur. D’autres comme Vassyl Stous, écrivain martyr de la dissidence, ont connu la lutte contre le nazisme, le stalinisme et la guerre froide. À l’image d’Ella Yevtouchenko, les plus jeunes appartiennent à cette génération de la Dignité née après l’effondrement de l’URSS, qui a toujours connu une Ukraine indépendante. À travers eux, c’est l’esprit de Maïdan qui respire en ces pages : celui d’hommes et de femmes qui veulent choisir librement l’avenir de leur pays.

 

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Poésie

Les continents sont des radeaux perdus : Tome 4, Un passeport pour la vie

Bruno Doucey - 2024

Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d’Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n’est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s’il part, c’est pour revenir, le regard empli d’autres promesses.

« la main qui m’ouvre le chemin
dans ce pays où je me perds

m’est plus proche
que celle qui menace
dans mon pays où l’on se perd

dès que de l’autre côté de la route
qui relie nos villages
nos quartiers
dans notre ville
de notre pays

ils font de l’inconnu
un étranger. »

 

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Poésie

Daïra pour la mer

Bruno Doucey - 2022

D’abord il y a la mer, les pêcheurs qui « butinent au-delà du lagon », les cases en torchis, l’arbre dont la droiture défie les siècles. Il y a la nuit et ses parfums de sève chaude, le frémissement des corps, cet homme qui distribue des poèmes aux passants. Il y a la mère que le poète chante en deux langues, le kibushi et le français, « jusqu’à [se] perdre dans le royaume d’enfance ». Il y a le quignon de pain de l’homme qui a faim, ce tirailleur de la Seconde Guerre mondiale que l’on enrôle chaque 14 juillet pour des exhibitions mémorielles. Il y a cette grand-mère chant d’amour, et les bras d’un grand-père auxquels s’accrochent les radeaux perdus. Avec Nassuf Djailani, Mayotte n’est pas une terre à genoux. Elle danse, elle danse, comme les soufis dansent daïra. Au cœur du monde, tels les arbres dans le vent.