Une rencontre avec Emilie Querbalec, Vinciane Despret et Ketty Steward autour de l’héritage de l’écrivaine majeure de la SF, animée par David Meulemans.
Précédé de la diffusion du film Les mondes d’Ursula K. Le Guin, d’Arwen Curry.
Une rencontre avec Emilie Querbalec, Vinciane Despret et Ketty Steward autour de l’héritage de l’écrivaine majeure de la SF, animée par David Meulemans.
Précédé de la diffusion du film Les mondes d’Ursula K. Le Guin, d’Arwen Curry.
Les morts peuvent faire agir les vivants, mobiliser ceux qui restent autour de questions qui touchent à la vie collective, à l’érosion des liens sociaux, à des événements qui les dépassent ou dont l’ampleur ou la violence pourrait les détruire, annihiler ce à quoi ils sont attachés. Les morts peuvent aider les vivants à transformer le monde. Dans ce livre, Vinciane Despret nous raconte cinq histoires où des morts proches ou éloignés dans le temps ont obligé les vivants à leur donner une nouvelle place. Ces morts « insistent » parce qu’il y a eu quelque chose d’injuste dans le sort qui a été le leur : victimes de violence, commandos d’Afrique et de Provence, sacrifiés politiques à la raison du plus fort… Ceux qui restent ont décidé de répondre à cette insistance en commandant une œuvre grâce à un protocole politique et artistique nommé le programme des Nouveaux Commanditaires. Ce protocole consiste à choisir un artiste et à décider en commun d’une œuvre. Il va transformer en profondeur les commanditaires.
Cela n’a rien à voir avec le deuil dans sa forme autoritaire (quand les théories psychologiques enjoignent à l’oubli). C’est avec la vie, celle qui n’est plus mais qui est encore d’une autre manière, celle qui résiste à son effacement, que ce faire avec provoque une étonnante série de métamorphoses.
La planète Nüying, située à vingt-quatre années-lumière du Système solaire, partage de nombreux traits avec la Terre d’il y a trois milliards d’années. On y trouve de l’eau à l’état liquide. Son activité volcanique est importante. Ses fonds marins sont parcourus de failles et comportent quantités de sources hydrothermales. Elle possède une magnétosphère et une atmosphère dense, protectrice. Tout cela en fait une bonne candidate pour héberger la vie.
La sonde Mariner a transmis des enregistrements sonores de Nüying : des chants qui évoquent par analogie ceux des baleines.
Quand elle était enfant, Brume a entendu cet appel. Désormais adulte, spécialisée dans le domaine de la bioacoustique marine, elle s’apprête à participer à la plus grande aventure dans laquelle se soit jamais lancée l’Humanité : rejoindre Nüying au terme d’un voyage spatial de vingt-sept années. Que va-t-elle découvrir là-bas ? Une civilisation extraterrestre ou une remise en cause totale de ses certitudes ?
Avec Les chants de Nüying, Émilie Querbalec signe un ambitieux roman de premier contact comme la science-fiction de langue française en a, de fait, proposé assez peu au cours de son histoire. Cette œuvre ample, qui brasse tous les enjeux de demain, de l’écologie à la sauvegarde informatique de la conscience humaine, ne manque pas d’évoquer les utopies d’Ursula K. Le Guin et les vertigineuses visions spéculatives de Kim Stanley Robinson.
Une infirmière convoquée par un rêve au chevet de sa patiente mourante, une veuve éplorée qui marche dans la mer en maudissant Papadlo, un jeune homme qui perd la mémoire chaque fois qu’il met les pieds dans la rivière, un couple de femmes surpris par l’œil du cyclone, un garçonnet qui voit se dessiner sa culpabilité sur sa peau…
Dix-huit histoires liées par des poèmes qui donnent à repenser notre rapport à la mort, à l’amour, à la différence, à l’environnement.
Confessions d’une séancière est un livre univers qui actualise et réinvente des contes et récits des Antilles pour en offrir une lecture contemporaine et politique, qui transcende les frontières.
Dans un texte mêlant prose et poésie, Ketty Steward ébranle nos certitudes, envisageant d’autres formes de relations aux autres et au monde.
Romancière, poétesse, essayiste et novelliste, Ketty Steward a reçu le prix Rosny aîné 2022 pour L’Évangile selon Myriam paru aux Éditions Mnémos.