Le Prix Ouest-France Etonnants Voyageurs 2008 attribué à Gilbert Gatore

12 mai 2008.
 
Gilbert Gatore
© Mado

Pour la quatrième année, l’association Etonnants Voyageurs et le journal Ouest- France ont remis le Prix Ouest-France / Etonnants Voyageurs parrainé par la Caisse d’Epargne. Ce prix est décerné par un jury de 10 jeunes lecteurs, âgés de 15 à 20 ans, sélectionnés par un jury d’écrivains et de partenaires sur leurs motivations et leur envie de lire. Les délibérations du Prix du Roman Ouest-France / Etonnants Voyageurs, parrainé par la Caisse d’Epargne, ont eu lieu le dimanche 11 mai au restaurant de l’Hôtel France-et-Chateaubriand à Saint-Malo. Accompagnés par les écrivains chargés d’établir la sélection des romans, 10 jeunes membres du jury, âgés de 16 à 20 ans ont distingué après deux tours de scrutin le roman de Gilbert Gatore, Le passé devant soi (Phébus, 2008).

Gilbert Gatore est né en 1981 au Rwanda. Durant la guerre, il entame un journal intime qu’il tiendra pendant 4 ans. Alors qu’il fuit son pays, des douaniers lui confisquent le journal. C’est dans une tentative de reconstituer ce journal perdu qu’il se découvre amoureux des mots. Lauréat du Prix universitaire de la nouvelle et diplômé de Sciences Po puis HEC, il vit aujourd’hui à Paris.

Le roman : Isaro, enfant d’Afrique adoptée en France, est une étudiante belle comme le jour qui voit son insouciance se fêler le jour où les nouvelles terrifiantes de son pays d’origine se mettent à tonner trop fort. Niko est un simple d’esprit au corps aussi harmonieux que sa dentition est monstrueuse. Depuis la fin de la guerre civile qui a ravagé son village, il vit caché dans la grotte peuplée de grands singes qui surplombe le lac. L’une voudrait comprendre ce que l’autre souhaiterait seulement oublier… Deux personnages fragiles, facettes d’une même médaille, font vibrer ce magnifique premier roman : la victime et le bourreau, confrontés chacun à la question de la rédemption et de la renaissance. L’écriture, éblouissante, épouse les contours de rêves aux couleurs aussi violentes que sensuelles et de contes ancestraux où des hirondelles trop fières d’elles paient du prix de leur vie les défis qu’elles lancent à de malheureux crapauds.

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