THORARINSSON Arni

Islande

4 février 2009.
 
Arni Thorarinsson
D-R

Journaliste et romancier islandais, Arni Thorarinsson est né en 1950 à Reykjavik. S’il fait aujourd’hui partie des nouveaux auteurs islandais qui comptent, il ne semblait pourtant pas destiné à une carrière de romancier. Il l’avoue lui-même, c’est par hasard, presque « par accident », qu’il se lance dans l’aventure. Journaliste de profession, littéraire de formation – il a fait des études de littérature comparée en Angleterre –, c’est pour le plaisir et par curiosité, pour voir ce que pourrait donner le polar version islandaise, qu’il commence son premier roman en 1994. Bénéficiant d’un contexte inédit – l’intérêt croissant de la société islandaise pour la littérature policière nationale jusque-là considérée comme de la sous-littérature –, les ouvrages d’Arni Thorarinsson rencontrent rapidement le succès et Einar, son journaliste de héros, devient célèbre par-delà même les frontières islandaises puisque ses livres sont aujourd’hui traduits dans presque toute l’Europe.
Inspiré des polars américains, il joue avec les archétypes du genre qui, à la lumière islandaise si particulière, prennent une nouvelle dimension : la solitude du héros, imprimée jusqu’en son prénom (Einar qui, proche du mot islandais "einn" qui signifie "solitaire"), l’alcoolisme qui atteint des proportions impressionnantes au sein de la population de l’île... Le hard boiled selon Arni Thorarinsson, c’est un roman teinté d’humour, à la fois noir et réaliste, le tout à la sauce islandaise.

Interview d’Arni Thorarinsson sur bibliosurf.com

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Bibliographie :


Présentation de Le dresseur d’insectes :

Au lendemain de la grande fête des commerçants de Akureyri, la grande ville du Nord de l’Islande, on dénombre de nombreuses gueules de bois, quelques dépucelages, plusieurs agressions, plusieurs viols aussi. Mais une femme qui se présente sous le nom de Victoria demande à Einar, le correspondant local du Journal du soir, de se rendre immédiatement, avec la police, dans une "maison hantée" de la vieille ville : ils y découvrent le corps d’une jeune fille étranglée. Personne n’a signalé de disparition.
Peu après, Einar apprend que son informatrice, entrée dans une clinique de désintoxication, a été assassinée. Fort de son expérience d’ancien alcoolique, il se fait interner pour mener son enquête. Résistant à la pression de son rédacteur en chef avide de sensationnel, il saura découvrir l’identité réelle des deux victimes, engluées dans des relations perverses, et impuissantes devant les puissances de la modernité qui transforment à marche forcée une société dans laquelle la famille a gardé toute son importance. L’auteur prend le temps de nous présenter ses personnages et leurs ressorts intimes, il nous embarque dans un monde qu’il construit avec beaucoup d’ironie et de tendresse et dont la bande-son très rock and blues, d’où est tiré le titre du livre, donne l’ambiance.