SAULOY Mylène

France

14 mai 2009.
 

Mylène Sauloy a grandi à Marrakech. Après quelques années en France, elle part pour l’Amérique latine où elle vivra près de vingt ans. Elle y termine ses études d’architecture, obtient un doctorat en sociologie, travaille à différents livres, réalise une série de films sur la résistance et des documentaires sur la relation entre la musique et la société, et sur l’indianité… De retour en France, elle s’intéresse dans ses films aux liens entre art et résistance, culture de résistance. Elle s’engage pour la Tchétchénie et crée une association de solidarité culturelle, Marcho Doryila, qui organise les tournées européennes d’une troupe d’enfants danseurs de Grozny : le film Danse avec les ruines relate cette épopée. L’association invite d’autres artistes tchétchènes à se produire et offre ainsi une scène à une culture bombardée. En 2007, elle monte Babel Caucase, caravane d’artistes pour le Caucase, dans l’espoir de rejoindre Grozny. Elle travaille toujours à des films sur le thème « culture et résistance » dont Au nom des mères, des fils et du rock’n roll en 2006) et Babel Caucase toujours ! en 2008.
Suivant depuis plus d’une décennie ces héroïnes kurdes en treillis, Mylène Sauloy est allée une nouvelle fois à leur rencontre fin 2015, et s’emploie ici à restituer pas à pas leur héritage. Jeunes recrues ou plus anciennes, ces femmes, qui luttent en première ligne contre Daech, défendent dans le même mouvement - et le même sourire -, l’égalité et la parité. Passionnant, ce documentaire en forme d’hommage montre comment une utopie salvatrice s’inscrit sur le terrain. Un féminisme vivifiant, servi par une remarquable maturité politique.


Filmographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Documentaire

Kurdistan, la guerre des filles

FILM - 2015

Il y a plus d’un an, le monde saluait le courage des femmes kurdes des Unités de défense féminines (YPJ) qui avaient combattu pour libérer la ville symbole de Kobané, en Syrie, du joug djihadiste. Aujourd’hui, kalachnikov en main, elles poursuivent leur résistance massive face à Daech, dans le Rojava, le Kurdistan syrien, comme au Sinjar, en Irak, vaillantes et militantes, des chants partisans aux lèvres. Leur slogan ? "Femmes ! Vie ! Liberté !" Mais cette armée de femmes, formée militairement et politiquement, qui porte haut le projet d’une société affranchie du patriarcat, s’inscrit dans un mouvement de résistance déjà ancien, créé il y a bientôt quarante ans en Turquie autour de Sakine Cansiz. Cofondatrice du PKK, assassinée, avec deux autres militantes kurdes à Paris le 10 janvier 2013, cette icône a inspiré des générations de femmes. Elle est en outre à l’origine des communautés et des camps d’entraînement installés dans les montagnes du Qandil, au nord de l’Irak, qui rassemblent des femmes kurdes de la région mais aussi d’Europe, unies par un même idéal : construire des sociétés démocratiques, multiethniques et multiconfessionnelles pour, peut-être, changer l’histoire du Proche-Orient.

Suivant depuis plus d’une décennie ces héroïnes kurdes en treillis, Mylène Sauloy est allée une nouvelle fois à leur rencontre fin 2015, et s’emploie ici à restituer pas à pas leur héritage. Jeunes recrues ou plus anciennes, ces femmes, qui luttent en première ligne contre Daech, défendent dans le même mouvement - et le même sourire -, l’égalité et la parité. Passionnant, ce documentaire en forme d’hommage montre comment une utopie salvatrice s’inscrit sur le terrain. Un féminisme vivifiant, servi par une remarquable maturité politique.