MICHEL Thierry

Belgique

6 avril 2012.
 

Biographie

Des mines de charbon aux prisons, du Brésil et du Maghreb à l’Afrique noire, Thierry Michel dénonce les détresses et les révoltes du monde, mêlant parfois fiction et réalité.

Réalisateur né le 13 octobre 1952 à Charleroi en Belgique, dans une région industrielle surnommée “Le Pays Noir”, Thierry Michel engage à 16 ans des études à l’Institut des Arts de Diffusion de Bruxelles. Dans le bassin minier et sidérurgique de son enfance, il réalise ses premiers films documentaires Pays Noir, Pays Rouge et Chronique des saisons d’acier. Il y réalise également son premier long métrage de fiction, Hiver 60, qui raconte la grève insurrectionnelle belge de 1960.

En 1976, il entre à la télévision belge pour laquelle il réalise des reportages de par le monde. Après un troisième long métrage de fiction, Issue de Secours, une œuvre poétique au cœur du désert marocain, il réalise de nombreux documentaires internationalement reconnus, primés et diffusés. Parmi ceux-ci Gosses de Rio, Zaïre, le cycle du serpent, Donka, radioscopie d’un hôpital africain, Mobutu, roi du Zaïre. Après sept films réalisés en Afrique, continent qui ne cesse de le fasciner, il repart vers l’Asie, en République Islamique d’Iran, dans l’un des berceaux de l’islamisme intégriste. Il y réalise Iran sous le voile des apparences, qui dresse le portrait d’une société fracturée. Thierry Michel est aujourd’hui professeur et enseigne le « Cinéma du Réel » à l’Institut des Arts de Diffusion. Il dirige également des séminaires sur l’écriture et la réalisation documentaire, et est président du Bureau de Liaison des Cinématographies de l’Espace Francophone.

En 2005, il renoue avec son attirance pour le continent africain. Il remonte le fleuve Congo et poursuit son voyage dans l’histoire, la mémoire et le destin de l’Afrique. Il poursuit, avec Congo River, le désir d’explorer le mystère et les profondeurs de ce pays, de sa forêt équatoriale et l’histoire de son fleuve majestueux. Plus récemment, il réalise L’Affaire Chebeya et démonte les mécanismes du meutre d’un militant congolais des Droits de l’Homme par les services policiers du général Numbi : un témoignage sur le Congo d’après Mobutu et surtout une véritable interrogation sur les rouages de la machine judiciaire.

Filmographie sélective :

Synopsis de L’Affaire Chebeya :

Thierry Michel filme l’Afrique et surtout le Congo depuis une vingtaine d’années. Nous lui devons notamment le portrait de l’ancien président dans Mobutu Roi du Zaïre, voire l’épopée fluviale Congo River. Avec L’affaire Chebeya, il démonte le mécanisme d’un crime d’état dans le Congo de Kabila. Passionnant et interpellant.

L’affaire Chebeya : Le 2 juin 2010, Floribert Chebeya, un influent militant congolais des Droits de l’Homme, a été retrouvé assassiné dans sa voiture, près de Kinshasa. Sa mort a été grossièrement maquillée en crime sexuel. Son chauffeur a disparu. Très vite, il apparaît qu’il s’agit d’un meurtre perpétré par les services policiers du général Numbi, inspecteur principal de la police congolaise. Plusieurs fonctionnaires de police sont arrêtés et le général Numbi est suspendu de ses fonctions. L’enquête et le procès qui suivront vont être filmés par le cinéaste belge Thierry Michel. Elles vont nous en apprendre beaucoup sur la justice congolaise.

Dans ce documentaire, l’action se déroule en deux temps : le réalisateur se place d’abord comme simple enquêteur et nous démonte ensuite le mécanisme d’un crime d’état. L’affaire Chebeya se présente donc autant comme un « thriller » rythmé qu’une véritable mine d’informations sur le Congo de l’après Mobutu, mais aussi, et peut-être surtout, une belle interrogation sur le fonctionnement de la machine judiciaire, d’où qu’elle soit !


Synopsis de Congo River :

Sur les traces de Stanley, le film "Congo River" nous fait remonter de l’embouchure à la source le plus grand bassin fluvial du monde, celui du fleuve Congo. Tout au long de ses 4.371 Km, nous découvrons les lieux témoins de l’histoire tumultueuse du pays, tandis que les archives nous rappellent le souvenir des personnages de la mythologie africaine qui en ont fait son destin : les colonisateurs Stanley et Léopold II, les dirigeants africains Lumumba et Mobutu.

Ce voyage au coeur de l’Afrique, par delà les ténèbres des tragédies et des guerres, est un hymne à la vie, à l’égal de cette végétation indomptable qui enserre les rives du fleuve. Sur les berges, aux différentes étapes du voyage, les images égrènent les joies et les souffrances d’un peuple, les fêtes et les drames qui rythment l’existence des piroguiers, pêcheurs, commerçants, voyageurs, militaires, rebelles,enfants soldats, miliciens maï-maï, femmes violées... tout un peuple en quête de lumière et de dignité.

Mais ce périple est aussi un cheminement personnel, celui d’un cinéaste qui a déjà consacré trois films à l’ex-Zaïre, en montrant l’arrogance du pouvoir et la révolte populaire avec "Zaïre, le cycle du serpent", l’esprit prédateur et bâtisseur avec "Les derniers Colons", la vanité tragique d’un despote shakespearien avec "Mobutu, roi du Zaïre". Avec "Congo River", Thierry Michel continue sa quête de lumière et de ténèbres, porté par ce désir de remonter dans le mystère et les profondeurs de ce pays et de sa forêt, dans le temps et l’histoire de ce fleuve majestueux.

La bande annonce du film Congo River


Synopsis de Katanga Business  :

Après Mobutu, roi du Zaïre et Congo River, le réalisateur belge Thierry Michel poursuit son exploration de l’Afrique centrale.
Son nouveau documentaire intitulé Katanga business, sorte de thriller politico-économique, prend pour décor cette province du sud-est de la République démocratique du Congo, l’une des plus riches régions du globe en ressources minières.
Pourtant, la population du Katanga continue de vivre dans une pauvreté extrême, tandis que des multinationales se trouvent concurrencées par l’arrivée de la Chine et ses milliards de dollars.