Route 66, un rêve américain

Eric Sarner (Bô Travail/2F Productions/France 5, 2007, 52’)

18 mai 2009.
 
Route 66, un rêve américain
D.R.

La « Mother Road » disait d’elle John Steinbeck. Quatre mille kilomètres entre Chicago et Los Angeles, construits à l’époque de la prohibition dans des conditions insensées, à travers les plus beaux paysages du monde, si raides en certains passages que les voitures devaient rouler en marche arrière. La première voie intercontinentale goudronnée, la route de toutes les légendes américaines, et de quelques-uns de ses cauchemars, chantée par Nat King Cole et Bobby Troup, la route des Pionniers et des Raisins de la colère, que la mémoire populaire, parfois, disait aussi « Bloody 66 », « Two lane killer », « Death Alley », « Camino de la Muerte »…
Officiellement déclassée le 27 juin 1985, réduite ça et là à l’état de piste, elle ne porte pas moins avec elle la mémoire de l’Amérique. Et ce sont bien des fantômes qui se mêlent aux vivants, devant Eric Sarner. Bien des souvenirs aussi de ses propres mythologies, de la manière dont ces « fictions d’Amérique » l’ont façonné : la route n’est-elle pas pour chacun comme un miroir ? Le « rêve américain » : à l’image de la route 66 aujourd’hui ?

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

99 codas : (sans récits)

La rumeur libre - 2023

La coda (en italien la queue) définit en musique une période musicale, vive et brillante, qui termine un morceau, en chorégraphie elle désigne la Troisième et dernière partie d’un pas de deux et par analogie, la coda désigne la partie terminale d’un écrit.


Les 99 codas d’Eric Sarner sont donc 99 parties terminales de 99 textes qui restent à écrire, ou alors les 99 variantes terminales d’une même histoire ?

En haut des marches
Elle entrouvrit la porte du grenier
Du plafond
Pendait un mannequin en bois articulé
Retenu par un câble d’acier