NOËL James

Haïti

1er mars 2018.

Adoubé par ses prestigieux aînés, James Noël est aujourd’hui une des voix majeures de la poésie haïtienne contemporaine. De sa plume âpre et sensible, ses poèmes oscillent entre hymnes à la chair et coups de poing, tel l’incandescent Pyromane Adolescent ou encore Cheval de feu. Après une Anthologie de la poésie haïtienne contemporaine sous sa direction, son pamphlet poétique La Migration des murs débuté dans les décombres du séisme et terminé à la Villa Médicis, James Noël publie son tout premier roman : Belle merveille. Un roman en prose poétique, lumineux, où les souvenirs du tremblement de terre laissent aussi place au ton lucide et ironique de l’auteur sur l’aide internationale.

 

Un rebelle tendre de la poésie contemporaine haïtienne, surnommé le "vitrier" suite au recueil qui l’a fait connaître : Le Sang visible du vitrier. Adoubé par ses pairs et par ses aînés, notamment Frankétienne, James Noël dégage de son écriture ce qu’il se plait à nommer « la métaphore assassine », poésie oscillant entre hymne engagé à l’amour et colère foncièrement orageuse.

Né en Haïti à Hinche en 1978, il écrit en créole de la main gauche et en français de la main droite, n’hésitant pas à faire appel à des musiciens pour enrichir ses textes. Auteur prodigue et investi, James Noël a collaboré à de nombreuses revues, telles que Point-Barre, Casa de las Americas, La Sœur de l’ange, Exit, Europe ou Défense de la langue française (de l’Académie française), etc., et a publié dans plusieurs anthologies.

C’est à son initiative qu’a été fondée en 2010 la résidence des "Passagers des vents", une structure qui accueille en Haïti des écrivains et des créateurs du monde entier. Il a également crée avec son épouse l’artiste plasticienne Pascale Monnin, IntranQu’îllités, une revue littéraire et artistique où « dans une éclatante complicité, les images escortent les textes sans les illustrer ni les commenter » comme le dit si bien Mkenzie Orcel. Cette revue, que nous avons eu le plaisir de lancer lors du festival 2012, en est déjà à son 4e exemplaire (Zulma).

Pensionnaire de la villa Médicis en 2012, on retrouve James Noël à Saint-Malo l’année d’après fort d’un recueil poétique incendiaire : Le Pyromane Adolescent, où ironie et flamboyance se disputent chaque vers, chaque rime. Il publie ensuite Cheval de feu deux ans plus tard, un recueil de poésie à double tranchant, esthétique et intellectuel, à résonance individuelle et collective… Après le numéro 4 de la revue Intranqu’ïlité et une Anthologie de la poésie haïtienne contemporaine, le poéte haïtien écrit en 2016 un recueil personnel, La Migration des murs (Galaade, 2016), un pamphlet poétique débuté dans les décombres du séisme qui a pris forme à la villa Médicis, où il invite chacun à faire table rase de tous les murs qui font la ruine du monde.

James Noël revient cette année avec son tout premier roman : Belle merveille. L’histoire se situe en 2010, après le séisme ravageur. Bernard, un survivant, rencontre Amore, une Napolitaine bénévole dans une ONG. C’est le coup de foudre. Un roman en prose poétique, lumineux, où les souvenirs du tremblement de terre laissent aussi place au ton lucide et ironique de l’auteur sur l’aide internationale.


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 

Belle Merveille

Zulma - 2017

12 janvier 2010, jour fatidique du séisme ravageur. Un survivant ténu – autoproclamé Bernard – rencontre Amore, Napolitaine œuvrant comme bénévole dans une ONG. Le coup de foudre sonne comme un regain. Pour sortir du grand chaos de la ville soliloque et disloquée, et aider Bernard à se délivrer de son effondrement, Amore, belle tigresse de Frangipane, lui propose un voyage à Rome.
À bord d’Ici-Bas Airlines, Bernard décolle, les yeux fermés. Une étrange mappemonde, entre autres belles merveilles – comme on dit l’extraordinaire dans le parler en Haïti –, se dessine dans la pensée de celui qui rêve de retourner au pays en héros…
Belle merveille est un roman flash. Qui nous dit, avec un humour et une causticité débridés, l’amour, le sexe salutaire, la confusion, la folie, et puis l’absurdité de l’aide internationale quand elle tire à elle la couverture des désastres. Écrit dans une langue syncopée, magnifiquement inventive, Belle merveille est un premier roman qui porte si bien son nom.

Revue de presse