SANAïEV Pavel

8 mars 2010.
 

Présentation de Enterrez-moi sous le carrelage


Sacha Savéliev est un petit garçon qui n’a pas le droit de suer, ni de quitter son collant de laine bleu, ni d’avaler tout rond, et qui pourrira à seize ans, selon les prédictions de sa grand-mère. Théâtre de personnages outranciers et carnavalesques où domine Nina, femme tentaculaire et vociférante à l’amour écrasant, les récits du petit Sacha évoluent entre drame de famille et conte, sous de faux airs de compositions d’écolier, passant de façon névrotique du rire aux larmes, de la supplique à l’insulte. Fasciné par ce spectacle burlesque, dont le langage et les codes se révèlent peu à peu à lui, l’enfant guette l’instant où le rêve basculera dans la réalité.

La revue de presse

"Sanaïev libère ses personnages de leur rôle de grand-mère acariâtre ou de grand-père brimé, et le lecteur plonge sans transition dans les tréfonds de leur âme. On découvre une Nina émouvante, confiant à une voisine l’amour qu’elle a pour son « débile » de petit-fils. Une déclaration d’autant plus déchirante qu’elle sait ce sentiment ne pas être réciproque. Le grand-père, lors d’une fugue, avoue sa lassitude devant la folie de sa femme. On comprend alors que la comédie harassante qu’ils se jouent est leur planche de salut. Mieux vaut en rire qu’en pleurer. C’est le parti qu’a pris Pavel Sanaïev." Ozal Emier, Libération

"La nervosité du récit, l’écriture nette, presque neutre, de Pavel Sanaïev font de ce Poil de carotte à la mode russe un livre à la fois comique et profondément émouvant." J.-M.M., Livres Hebdo

"Enterrez-moi sous le carrelage tranche avec la production contemporaine russe par son ton à la fois moderne et admirablement fidèle à cette littérature faite de personnages burlesques, de conversations houleuses et de dialogues faussement légers dont Dostoïevski fut le hérault et l’initiateur. "Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Magazine

"Souffreteux, hanté par l’imminence de sa mort, Sacha vit sous la coupe de sa grand-mère Nina, redoutable Gorgone au langage ordurier à l’affection écrasante. Mais l’enfant n’a de passion que pour « Petite Peste », sa mère, qui vient si rarement le voir. Elle a tout quitté pour un artiste. En une suite de saynètes où l’émotion le dispute au burlesque, le réalisateur russe Pavel Sanaïev dépeint, dans ce premier roman, une famille décomposée dont le petit Sacha déchiffre peu à peu les secrets. " Claire Julliard, Le NouvelObs.com

"Pavel Sanaïev parvient, avec cette histoire d’enfant, à dresser un portrait des anciennes structures de domination familiales de l’Union soviétique. (…) Et tout cela est raconté avec une verve si incroyablement tragique, et un tragique tellement empreint d’humour, que le lecteur en pleure comme une Madeleine." Wiebe Porombka, Die Tageszeitung

"Ce roman profondément triste traite d’une manière hautement comique de l’amour malade, irréfréné, écrasant d’une grand-mère pour son petit-fils de neuf ans. " Ulrich Seidler, Die Berliner Zeitung