VAN CAUWELAERT Didier

France

3 mars 2010.
 


Biographie

© Denis Félix

Prix Goncourt 1994, Didier van Cauwelaert change de cap avec son héros pour adolescents Thomas Drimm, salué par la critique.

Né à Nice en 1960, à seulement huit ans, il décide de publier des romans pour devenir indépendant et nourrir sa famille. Face aux refus des éditeurs (une demi-douzaine par mois) et aux menaces de ses parents, il est sur le point d’abandonner la littérature à dix ans et demi, lorsqu’il croise Greta Garbo dans un restaurant. Du hasard de cette rencontre naît l’idée d’un entretien imaginaire. De larges extraits paraîtront dans le courrier des lecteurs de "Télé-7-jours". Cette première publication inespérée sauve ses ambitions d’écrivain. Il reprend donc son stylo, ses enveloppes et le fichier des éditeurs parisiens.
Après quelques années consacrées au théâtre (il joue Sartre, met en scène Beckett, Anouilh, Ionesco) et une brève carrière de critique littéraire pour enfants à FR3 Côte-d’Azur, il finit par trouver un éditeur qui s’intéresse à lui, en 1981, après treize ans de traversée du désert.
S’ensuit la publication de romans avec lesquels il touche un public de plus en plus large : Vingt ans et des poussières (prix Del Duca 1982), Poisson d’amour (prix Roger Nimier 1984), Les Vacances du fantôme (prix Gutenberg 1987), Un objet en souffrance (1991) qui marque son arrivée chez Albin Michel. En 1994, Un aller simple est couronné par le prix Goncourt.

Depuis lors, son succès ne se dément pas. Au théâtre, il a reçu le Molière 97 du meilleur spectacle musical pour son adaptation du Passe muraille, avec Michel Legrand. Ses pièces lui ont valu le Grand Prix du théâtre de l’Académie française.
Au cinéma, tandis que son adaptation de La Demi-pensionnaire va être tournée par Claude Pinoteau, Miramax vient d’acquérir après des enchères records les droits de L’Education d’une fée, qui sera réalisé aux Etats-Unis.
Les livres de Didier van Cauwelaert sont aujourd’hui traduits dans plus de vingt langues.

Fort de ces diverses expériences, l’auteur se lance à nouveau dans l’inconnu en 2009 en s’attaquant à la littérature jeunesse. Après avoir écrit des romans pour adultes alors qu’il était enfant, le voici qui renverse la situation. Ce sont ses lecteurs adolescents qui lui ont soufflé l’idée d’écrire pour eux. Thomas Drimm naît alors, jeune héros obèse évoluant dans une société futuriste aseptisée où il est interdit d’être dépressif, où l’alcoolisme est une tare héréditaire et où le jeu est une religion obligatoire. L’auteur se fait manifestement plaisir dans ce roman en laissant libre cours à son imagination débordante, avec cynisme et humour. Jamais las d’expérimenter de nouveaux terrains, Didier van Cauwelaert sort en avant-première ce récit en version feuilleton, en juin 2009, sous la forme de 80 épisodes disponibles sur téléphones portables.

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Bibliographie :

Roman

Jeunesse

Théâtre

Bande dessinée

Essai

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Présentation de Thomas Drimm, la fin du monde tombe un jeudi (tome 1)

« Je m’appelle Thomas Drimm, j’ai 13 ans moins le quart et je suis seul à pouvoir sauver le monde. Si je veux… »
Thomas, un enfant ordinaire, se débat entre l’incompréhension de sa mère, la dépression de son père et des problèmes de surpoids. Il vit dans une société où le bio, le bien être et le jeu exercent une dictature absolue sur les esprits. Une société "parfaite", sans guerre, sans religions, où la chance au jeu est le critère de sélection Nº1. Infantilisée par le terrorisme du "diététiquement correct", la chasse aux obèses, aux fumeurs, aux buveurs, aux penseurs, susceptibles de « polluer » ce monde idéal.
Un jour, Thomas tue accidentellement un vieil homme, le professeur Pictone, scientifique génial et caractériel au bord d’une découverte majeure, qui va se réincarner dans le nounours du garçon...
Ainsi commence le premier tome de cette formidable saga, synthèse entre le fantastique d’Harry Potter et l’humour réaliste du Petit Nicolas. Les jeunes lecteurs s’identifieront facilement au héros, à sa vision du monde, ses rêves. Au-delà du plaisir de lecture, les adultes y découvriront une réflexion philosophique sur les dérives de notre société.

Revue de presse

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Présentation de La Maison des lumières

À vingt-cinq ans, Jérémie Rex, boulanger à Arcachon, est entré dans un tableau de Magritte. Là, il a retrouvé pendant quatre minutes trente la femme de sa vie, au temps où elle l’aimait encore. Hallucination, accident cérébral, changement d’espace-temps ? Lorsqu’il reprend connaissance, les problèmes commencent pour Jérémie : comment retourner dans le tableau ? Comment échapper à la réalité pour recréer le bonheur ? De Venise au Perreux-sur-Marne, des mystères du cerveau aux secrets des chamanes, Didier van Cauwelaert nous fait partager l’irrésistible aventure d’un jeune homme ordinaire, confronté aux pièges les plus fascinants de l’amour, de l’art et de la destinée humaine.


Présentation de Un aller simple

Aziz est né en France, d’origine inconnue. Recueilli par les Tsiganes des quartiers nord de Marseille, il a grandi sous la nationalité marocaine, n’ayant pas les moyens de s’offrir un faux passeport français. Professionnellement, il s’est spécialisé dans les autoradios : il les vole et les revend. Sa vie bascule le jour où le gouvernement décide une grande opération médiatique de retour au pays. Le voilà confié à un jeune et idéaliste "attaché humanitaire", chargé d’aller le "réinsérer dans ses racines", et qui lui demande où se trouve son lieu de naissance. Le doigt d’Aziz montre au hasard, sur la carte du Maroc, une zone vierge du Haut-Atlas. Et l’aventure commence... Avec ce voyage initiatique, cette histoire d’amitié imprévisible entre deux êtres qui n’auraient jamais dû se rencontrer, Didier van Cauwelaert nous donne un roman drôle et poignant, qui a obtenu le prix Goncourt 1994.

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