L’histoire du Prix Gens de Mer
30 janvier 2023.
Petit tour d’horizon de l’histoire d’un prix littéraire, né sous l’appellation Prix Faubert de Coton, en 1996, et qui récompense l’auteur d’un ouvrage de vulgarisation maritime, qui soit un livre à la fois technique, didactique, et agréable à lire pour le plus large public.
1996, naissance du prix Faubert de Coton, récompensant un ouvrage de vulgarisation maritime
Créé en 1996 naissait le prix Faubert de Coton. Il était attribué, à dates aléatoires, à l’auteur d’un ouvrage de vulgarisation maritime, qui soit un livre à la fois technique, didactique, et agréable à lire pour le plus large public. Le jury était composé de personnalités du monde maritime, littéraire et journalistique.
La première édition du prix couronna, lors du Festival Étonnants Voyageurs de 1996, un ouvrage qui ne comportait aucun texte : Six Phares à découper de Dominique Ehrard, aux éditions Ouest-France. Le deuxième Faubert de Coton fut attribué à la journaliste scientifique américaine Dava Sobel pour son remarquable Longitude paru en France chez JC Lattès. Il lui fut remis à bord du ferry « Bretagne » à Portsmouth, à l’automne 1997.
Un faubert est, selon un ancien dictionnaire de Marine (Soe-Dupont-Roussin) « un faisceau de fils de caret qui, lié à un manche ou à une erse en filin, sert à laver ou à sécher les diverses parties d’un bâtiment, ce qui s’appelle fauberter ou essarder. On dit aussi fauberder. Swab en anglais. »
Quant au faubert de coton, il s’agit d’un bel objet de matelotage, mais aussi symbole de La Droguerie de Marine.
Une nouvelle jeunesse en 2005
Après une longue pause, le prix Faubert de Coton trouva une nouvelle jeunesse en 2005. Désormais destiné à un ouvrage littéraire à caractère maritime, la 3e édition du prix, menée en partenariat avec les Thermes marins de Saint-Malo, se déroula lors du Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs.
Présidé par Claude Villers, le jury tint ses débats dans le cadre prestigieux du Grand Hôtel des Thermes Marins, devant un public nombreux et curieux, qui participa aux travaux par ses questions et remarques. Le lauréat, Redmond O’Hanlon, reçut le Faubert de Coton 2005 pour son remarquable Atlantique Nord. Un somptueux faubert en coton, réalisé par le mateloteur britannique Des Pawson, fut remis à Lionel Hoëbeke, l’éditeur qui représentait son auteur.
Le Faubert de Coton devient le prix « Gens de Mer – Hurtigruten »
En 2006, le prix littéraire « Gens de Mer – Hurtigruten », du nom de l’express côtier norvégien, soutenu par les Thermes Marins de Saint-Malo, inaugura une nouvelle formule et pris une autre dimension, tout en restant dans l’esprit de son prédécesseur, le Faubert de Coton. Décerné lors du Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs, à l’issue d’un débat du jury tenu en public, le prix fut doté par la société Hurtigruten France d’une somme de 3.000 € destinée à l’auteur lauréat.
Cette première édition du prix « Gens de Mer – Hurtigruten » couronna Isabelle Autissier et son livre Kerguelen, le voyageur du pays de l’ombre paru chez Grasset.
En 2007, il fut décerné non pas à un auteur, mais à Philippe Jaworski, traducteur de Moby Dick d’Hermann Melville à la Pléiade.
En 2008, le prix « Gens de Mer »
En 2008, le prix prend une nouvelle appellation, « Gens de Mer ». Doté par le festival Étonnants Voyageurs et soutenu par les Thermes Marins, il couronne Benjamin Guérif pour Pietro Querini, les naufragés de Röst chez Rivages.
En 2009, le prix, doté par EDF en Bretagne, a été remis à Karsten Lund pour Le Marin Américain chez Gaïa.
En 2009, EDF en Bretagne est partenaire du prix Gens de Mer afin de soutenir celles et ceux qui nous font partager de fabuleuses histoires en lien avec ce milieu naturel et riche d’espoir. Ce partenariat prend fin en 2016.
En 2010, le jury a salué l’écrivain danois Karsten Jensen, pour son roman Nous les noyés, paru aux éditions Libella.
En 2011, c’est la Canadienne Dominique Fortier qui reçoit le prix pour son roman Du bon usage des étoiles, édité chez La Table ronde.
Voir la liste des lauréats ci-dessous.
Depuis 2012
La Compagnie des Pêches Saint-Malo remet depuis 2012 un Prix Compagnie des Pêches, destiné à couronner un ouvrage à caractère maritime mettant en valeur le monde de la mer et de la navigation, notamment dans sa dimension professionnelle.
L’auteur lauréat du prix « Gens de Mer » recevra un chèque de 3000 €, et ceux des prix « Compagnie des Pêches » et « Thermes Marins » un chèque de 1500 €.
Depuis 2016
Prix du beau livre maritime « Thermes Marins de Saint-Malo »
Aux côtés des Prix Gens de mer et Compagnie des pêches, il y a depuis 2016 le Prix du beau livre maritime « Thermes Marins de Saint-Malo ». Doté de 1500 euros, il est destiné à récompenser l’auteur d’un beau-livre à caractère maritime.
Depuis 2017
Un seul prix désormais sera couronné par le prix Gens de Mer, toujours doté de 3 000 €, grâce à nos partenaires Les Thermes Marins de Saint-Malo, la Compagnie des Pêches et le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine.
LE JURY
Le jury du prix « Gens de Mer » est composé de personnalités du monde littéraire et maritime :
- Michèle Polak, libraire de livres anciens, présidente du jury 2021
- Isabelle Autissier, navigatrice, journaliste, écrivain, lauréate 2006
- Alain Hugues, navigateur, directeur de chantier naval, auteur
- Benoît Heimerman, éditeur, auteur, lauréat 2019
- Serge Raulic, Directeur des Thermes Marins de Saint-Malo
- Patrick Soisson, de l’Académie de Marine, Président de la Compagnie des Pêches
- Pauline Gabory, représentant le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine, partenaire
- Philippe Joubin, auteur, représentant le Groupe Ouest-France, partenaire médias
- Loïc Josse, auteur, ancien libraire, secrétaire du prix
- Michel Le Bris, écrivain, fondateur et Directeur du Festival Étonnants Voyageurs a accompagné le prix jusqu’en 2020.
Contact pour le prix : Loïc Josse, fondateur de la librairie La Droguerie de Marine, 66 rue Georges Clémenceau, 35400 SAINT-MALO. Téléphone 06 82 69 26 15 (à partir d’avril 2022 uniquement, e-mail : josseloic@orange.fr
Le Prix Gens de Mer a salué :
- 2020-2021 : Bergsveinn BIRGISSON, Du Temps qu’il fait (Gaia, 2021)
- 2019 : Benoît Heimerman, 100 Marins (Éditions Paulsen, 2018)
- 2018 : David Fauquemberg, Bluff (Stock)
- 2017 : Ian McGuire, Dans les Eaux du Grand Nord (Éditions 10/18)
- 2016 : Catherine Poulain, Le Grand Marin (L’Olivier)
- 2015 : Nicolas Cavaillès, Pourquoi le saut des baleines (Le Sonneur)
- 2014 : Christophe Chabouté tome 1 de « Moby Dick », BD publiée par Vents d’Ouest.
- 2013 : Franck Lestringant, Cosmographie Universelle de Guillaume Le Testu (Arthaud)
- 2012 : Jean Rolin pour l’ensemble de son œuvre littéraire à caractère maritime
- 2011 : Dominique Fortier, Du bon usage des étoiles (La Table ronde, 2011)
- 2010 : Karsten Jensen, Nous les noyés (Libella, 2010)
- 2009 : Karsten Lund, Le Marin américain (Gaïa, 2009)
- 2008 : Benjamin Guérif, Pietro Querini, les naufragés de Röst (Rivages, 2007)
Le Prix de la Compagnie de Pêches
- 2020-2021 : Bill François, Éloquence de la Sardine (Fayard, 2021)
- 2018 : Michel Moutot, Séquoias (Seuil)
- 2016 : Catherine Poulain, Le Grand Marin (L’Olivier)
- 2015 : Josiane Guéguen, Voyage au coeur du Seamen’s Club (Géorama)
- 2014 : Isabelle Condou, Un pays qui n’avait pas de port (Plon)
- 2013 : Nicolas Deleau, Les Rois d’Ailleurs (Rivages)
Prix du beau livre maritime « Thermes Marins de Saint-Malo »
- 2018 : Daphné Buiron et Stéphane Dugast, L’Astrolabe (Éditions E/PA)
- 2016 : Jean-Baptiste AUZEL, Une Histoire de Marin (éditions OREP).
Contact pour le prix :
La première sélection du Prix 2022 sera publiée courant mars.
Loïc Josse, 66 rue Georges Clémenceau, 35400 Saint-Malo
e-mail : josseloic@orange.fr
DERNIER OUVRAGE
Biographie
Le mystère Lindbergh
Stock - 2022
De Charles Lindbergh (1902-1974), on connaît l’exploit aérien, les 33 heures d’audace qui lui ont permis de relier New York et Paris, en 1927, aux commandes d’un engin improbable. Son accueil grandiose, sa notoriété instantanée, la reconnaissance planétaire. Sa redescente sur terre sera plus périlleuse, de l’assassinat de son fils à ses choix politiques hasardeux, ses partis-pris indéfendables et même, par-delà sa mort, ses innombrables femmes illégitimes et enfants adultérins.
Le mystère réside dans cette bascule, ce revirement qui s’opéra en France, sur les côtes du Trégor breton, où le vainqueur de l’Atlantique posséda un temps une île et où il fréquenta assidument Alexis Carrel certes chirurgien d’exception mais aussi promoteur convaincu des théories eugénistes.
Au terme d’une enquête au long cours menée à partir de cette rencontre improbable – de ses conséquences funestes et de ses regrets éventuels –, Benoît Heimermann s’est évertué à comprendre les raisons de cet étonnant changement de cap et ce qui, d’une manière plus générale, commande l’aiguillage...
Charles Lindbergh est toujours d’actualité. Dernièrement le roman de Philip Roth (Le Complot contre l’Amérique) et la série diffusée sur la plate-forme OCS (même titre) ont remis ce sujet au goût du jour.
Les rapports Lindbergh-Carrel ont très peu été étudiés et l’épisode « breton » de la vie de Lindbergh jamais vraiment rapporté.
Plus qu’une enquête stricto sensu, Le Mystère Lindbergh est une réflexion sur la manipulation et la fascination, l’emprise et la faiblesse, la naïveté et la conviction.
DERNIER OUVRAGE
Beaux livres
Histoire universelle de la navigation : Tome 2, Des étoiles aux astres nouveaux
Jean-Pierre de Monza - 2017
Prenant le relais des conquérants portugais, les nations du nord de l’Europe s’engouffrèrent à leur tour sur la route des Indes pour y bâtir, grâce à leurs puissantes compagnies, les bases du capitalisme moderne. D’autres arpenteurs sillonnaient des océans de plus en plus lointains et gagnaient parfois la gloire en laissant leur nom à une terre, un détroit, une péninsule. Dans leur sillage se profilaient déjà les navigateurs scientifiques du XVIIIe siècle. Certains, comme Bougainville, crurent trouver à l’autre bout du monde le paradis sur Terre. Cook, Lapérouse et tant d’autres y connurent leur enfer, entrant à jamais dans les encyclopédies au siècle même qui les inventa. La plupart contribuèrent avec modestie à l’inventaire des peuples, des sciences naturelles et de la géographie. Dans les ateliers des villes européennes, stimulés par le Longitude Act de 1714, des chasseurs de prime tentaient de vaincre l’insupportable problème de la longitude. Hommage aux calculs des savants et astronomes, aux savoir-faire des mécaniciens et instrumentistes, aux horlogers, enfin, qui, tentant de domestiquer le temps, inventèrent le chronomètre... et la longitude fut ! Anglais et Français, si souvent ennemis sur les mers, s’associèrent dans ces nouvelles sciences. Les navigateurs peaufinèrent l’image du monde avec la complicité des hydrographes et des cartographes, puis des météorologistes et des océanographes. Les découvertes majeures du XIXe siècle - électricité, radiotélégraphie - amenèrent des inventions qui rendirent chaque jour plus sûr le métier de marin jusqu’à l’avènement de l’informatique et des satellites. Ce second tome de l’Histoire universelle de la navigation clôt deux millénaires de courage, d’utopie, d’obstination et d’intelligence. C’est à la fois le souffle d’une épopée humaine et la rigueur d’une aventure scientifique qui sont ici contés avec brio et portés par une remarquable iconographie, déjà garants du succès du premier tome de cette somme magistrale. Le parcours de François Bellec est atypique. Contre-amiral, il est aussi Peintre officiel de la Marine, sociétaire et président d’honneur de la Société nationale des beaux-arts. Il a dirigé le Musée national de la Marine de 1980 à 1997. Il est membre et ancien président de l’Académie de marine, membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, de l’Académie de marine portugaise, et vice-président de la Société de géographie. Consultant pour l’histoire et expert de la Commission nationale des monuments historiques pour le patrimoine maritime, il a reçu en 2013 le grand prix des Sciences de la mer Albert 1er de Monaco, et l’année dernière la médaille navale Vasco de Gama pour services rendus à l’histoire navale du Portugal. Il a collaboré à une trentaine d’ouvrages et d’encyclopédies, et il a publié une vingtaine de livres sur l’histoire des hommes et de la mer, dont trois romans. II appartient au groupe des Ecrivains de Marine fondé par Jean-François Deniau.
DERNIER OUVRAGE
Romans
Le naufrage de Venise
Stock - 2022
Venise la belle, Venise la superlative, ses accumulations de palais, de places, de canaux, d’églises et de raffinements divers, n’a pas résisté. Une vague, une seule, gigantesque et mortifère, a suffi à l’engloutir tout entière et à réduire sa magnificence à néant. Le système MOSE (Moïse), savante et impérieuse combinaison de soixante-dix-huit écluses installées à grands frais et supposées – comme le prophète – apprivoiser les eaux capricieuses de la lagune, a bel et bien failli. La ville est détruite, les victimes innombrables. Noyée la Sérénissime ! Submergée la Cité des masques !
Avant ce cataclysme tant redouté, la famille Malegatti se déchire depuis longtemps face à la menace. Guido, le père, entrepreneur sorti du rang et conseiller aux affaires économiques de la ville, ne jure que par le tourisme de masse et le MOSE tutélaire. Maria Alba, son épouse, descendante des Dandolo de Cantello, a contre elle, comme la Venise qu’elle vénère, de se satisfaire de ses habitudes de belle endormie. Léa, leur fille, a 17 ans seulement mais des dispositions de boutefeu et des inclinaisons de Lolita pas forcément innocentes mais résolument militantes.
Au gré d’un roman haletant, Isabelle Autissier a choisi ces trois guides si particuliers pour rapporter les charmes et les outrances d’une Babel en sursis. Et fait siennes leurs convictions et leurs contradictions pour anticiper un désastre environnemental on ne peut plus réaliste. Conteuse hors pair doublée d’une conscience écologique éclairée, l’ex-navigatrice conduit cette fable à sa guise jusqu’à la transformer en un cauchemar entêtant.
DERNIER OUVRAGE
Polynésie ; insulaire océan
Nevicata - 2022
Bien plus qu’un chapelet d’archipels, la Polynésie est une odyssée marine, un chant dont le visiteur se remémore pour toujours les envoûtants refrains. Après nous avoir conté la magie des Marquises, Loïc Josse nous accompagne vers ce grand large paradisiaque, de Tahiti aux Tuamotu, sans rien oublier des blessures de l’histoire et de l’héritage empoisonné du nucléaire à Moruroa.
Cette Polynésie-là n’est pas celle des images tropicales, trop vite fanées et souvent caricaturales. Elle est un océan d’îles, de coutumes, de traditions et de passions.
Ce petit livre n’est pas un guide. Mais il vous transforme en voyageur. Avec les mots chaleureux de ces terres lointaines, comme un plongeon dans les eaux de l’âme polynésienne.
Un grand récit suivi d’entretiens avec Bruno Saura (anthropologue), Moetai Brotherson (crivain et homme politique) et Hinatea Boosie (productrice).
DERNIER OUVRAGE
Essais
Pour l’amour des livres
Grasset - 2019
« Nous naissons, nous grandissons, le plus souvent sans même en prendre la mesure, dans le bruissement des milliers de récits, de romans, de poèmes, qui nous ont précédés. Sans eux, sans leur musique en nous pour nous guider, nous resterions tels des enfants perdus dans les forêts obscures. N’étaient-ils pas déjà là qui nous attendaient, jalons laissés par d’autres en chemin, dessinant peu à peu un visage à l’inconnu du monde, jusqu’à le rendre habitable ? Ils nous sont, si l’on y réfléchit, notre première et notre véritable demeure. Notre miroir, aussi. Car dans le foisonnement de ces histoires, il en est une, à nous seuls destinée, de cela, nous serions prêt à en jurer dans l’instant où nous nous y sommes reconnus – et c’était comme si, par privilège, s’ouvrait alors la porte des merveilles.
Pour moi, ce fut la Guerre du feu, « roman des âges farouches » aujourd’hui quelque peu oublié. En récompense de mon examen réussi d’entrée en sixième ma mère m’avait promis un livre. Que nous étions allés choisir solennellement à Morlaix. Pourquoi celui-là ? La couverture en était plutôt laide, qui montrait un homme aux traits simiesques fuyant, une torche à la main. Mais dès la première page tournée… Je fus comme foudroyé. Un monde s’ouvrait devant moi…
Mon enfance fut pauvre et solitaire entre deux hameaux du Finistère, même si ma mère sut faire de notre maison sans eau ni électricité un paradis, à force de tendresse et de travail. J’y ai découvert la puissance de libération des livres, par la grâce d’une rencontre miraculeuse avec un instituteur, engagé, sensible, qui m’ouvrit sans retenue sa bibliothèque.
J’ai voulu ce livre comme un acte de remerciement. Pour dire simplement ce que je dois au livre. Ce que, tous, nous devons au livre. Plus nécessaire que jamais, face au brouhaha du monde, au temps chaque jour un peu plus refusé, à l’oubli de soi, et des autres. Pour le plus précieux des messages, dans le temps silencieux de la lecture : qu’il est en chacun de nous un royaume, une dimension d’éternité, qui nous fait humains et libres. »
- “Du grenier breton où le gamin plonge tête la première dans La Guerre du feu, jusqu’à la découverte en bibliothèque du Dernier des Mohicans et de Moby Dick, flibustiers et explorateurs, pionniers et cannibales sont réunis ici pour rappeler la puissance de la lecture sur un enfant solitaire.” Télérama
- “Ce nouvel opus est à la fois une autobiographie et un essai. Une ode à l’écriture et aux écrivains. Michel Le Bris fait de la lecture une nécessité, une urgence pour se construire soi-même. La littérature est aussi un engagement et une bataille pour la culture, essentielle à la démocratie.” France Inter
- "Pour l’amour des livres participe de belle manière à cet hommage choral que les écrivains ont rendu au fil du temps afin de s’acquitter de leur dette envers une littérature qui leur a tant apporté." Zone Critique
DERNIER OUVRAGE
Beaux livres
Des livres à la découverte du monde
Hoëbeke - 2012

Après le Trésor des livres de mer paru en 2011, la libraire et le romancier sont partis à la découverte du monde terrestre et se sont égarés avec délice dans 90 livres rares et essentiels, ornés de planches gravées, d’images aux couleurs étonnantes. De la fin du Moyen Age au début du XXe siècle, cet album égrène les étonnantes aventures de l’exploration terrestre.
Le livre se partage en 6 chapitres : Afrique : Léon l’Africain offre une description de l’Afrique dès le XVIe siècle ; le sieur Etienne de Flacourt au siècle suivant, décrit Madagascar pour la première fois ; un peu plus tard, l’explorateur René Caillé est le premier européen à revenir vivant de Tombouctou… Quant à Henry Morton Stanley, il retrouve le missionnaire-voyageur Livingstone…
Amérique : Au commencement du XVIe siècle, dans l’altiplano mexicain, le conquistador Hernan Cortés s’empare d’une cité lacustre, la Tenochtitlan des Aztèques, future ville de Mexico. Plus au nord, à la fin du XVIIe siècle, Cavelier de La Salle et Joutel explorent le cours du Mississippi. Au XIXe siècle, le peintre-explorateur Frédérick Catherwood découvre et peint les stupéfiants monuments mayas du Yucatan ; le prince Maximilian de Wied-Neuwied, accompagné du peintre Bodmer, présente d’étonnants portraits indiens…
Pacifique : le « prince des pickpockets », George Barrington, déporté en Australie deviendra, dans ce continent neuf, chef de la police de Paramatta…
Russie : En 1660, le sieur de Beauplan livre une description de l’Ukraine, quand Adam Olearius un siècle plus tard visite la Moscovie et traverse la mer Caspienne pour gagner Ispahan…
Moyen Orient : Au retour de Terre Sainte, au XVe siècle, le religieux allemand Bernhard von Breydenbach donne à imprimer le premier incunable de voyage illustré de somptueuses planches dépliantes, une innovation…
Asie : Au XIIIe siècle, Jean du Plan Carpin fraternise avec les Tartares, le marchand vénitien Marco Polo pénètre en Chine. Francis Garnier en 1873 remonte en pirogue le cours du fleuve Mékong par le Laos jusqu’aux frontières méridionales de la Chine, tandis qu’en 1931-32 les aventuriers de la Croisière Jaune Citroën réalisent l’un de leurs plus spectaculaires raids automobiles aux confins du monde…
Ce grand voyage à travers l’aventure des hommes, à la découverte des continents, est illustré de plus de 600 images, gravures et croquis, en noir et en couleurs, d’ébahissements graphiques face aux couleurs d’étranges animaux, de peuplades natives, d’abris et de plantes extraordinaires, rencontrés lors des voyages de ces grands explorateurs. Des extraits des textes originaux nous donnent aussi à lire comment à l’époque on racontait le monde.