TREPS Marie

France

5 mars 2010.
 


Biographie

© Seuil / E. Marchadour

A travers ses ouvrages, la linguiste et sémiologue Marie Treps fait partager aux plus petits et aux plus grands ses connaissances et son regard vif sur la langue française.

Linguiste et sémiologue, elle entre au CNRS en 1974 (Institut national de la langue française) et participe à la rédaction du Trésor de la langue française, jusqu’à son achèvement.
En 1998, elle rejoint le Laboratoire d’anthropologie urbaine où elle investit le domaine des études tsiganes. Ses premiers travaux concernent les sociétés manouches de l’est de la France, notamment leur système de nomination.
Par ailleurs, elle s’intéresse de longue date à certains territoires ludiques de la langue française, négligés des linguistes et des lexicographes mais si bien cultivés par tous que l’on y voit prospérer notre imaginaire linguistique. Ainsi naissent Allons-y, Alonzo ! Ou le petit théâtre de l’interjection, Le Dico des Mots-caresses et Calembourdes entre 1994 et 1999.
Cet intérêt pour la créativité du langage et son fondement culturel a conduit Marie Treps à porter son regard sur les emprunts entre les différentes langues. Pour rendre compte de ce permanent brassage linguistique qui contribue, aujourd’hui comme hier, à l’évolution de la langue française, elle confronte des données linguistiques à des faits historiques et culturels. Ainsi, pour raconter l’histoire du français emprunteur, Marie Treps a imaginé une forme particulière, celle d’un « récit-essai » intitulé Les Mots voyageurs.
Cette forme est à nouveau mobilisée pour écrire un essai consacré cette fois aux mots empruntés au français par les langues d’Europe : Les Mots migrateurs, Les tribulations du français en Europe.
A la demande des éditions du Sorbier, Marie Treps écrit Les Mots-oiseaux, Abécédaire des mots venus d’ailleurs et Lâche pas la patate ! Mots et expressions francophones, livres destinés aux enfants.

Depuis plusieurs années, elle est sollicitée pour participer à des débats, diriger des ateliers ou donner des conférences, en France et sur la scène internationale (Liban, Suisse, Allemagne, Maroc, Algérie, Hongrie, Israël). Marie Treps intervient également dans la presse écrite et audiovisuelle. Elle a, en outre, publié des articles dans la presse nationale ou internationale : 
La Voix du Luxembourg, Le Monde... Elle est également l’auteur de chroniques radiophoniques sur le thème des "Mots voyageurs", écrites à la demande de France Inter en 2004.

Visitez le site de l’auteur

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Bibliographie :

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Présentation de Lâche pas la patate !

"Lâche pas la patate !" s’égosille-t-on au Québec pour dire "Tiens bon !". Mais saviez-vous qu’à La Réunion un bois de cul est un tabouret ? Qu’aux Antilles on ne pique pas un fard mais un coup de soleil ? Qu’au Cameroun un long-crayon est un intellectuel ? Du Québec à la Nouvelle-Calédonie, en passant par les Antilles, la Suisse, la Belgique ou l’Afrique, Marie Treps nous présente un français joyeux et déluré, un français qui pète le feu !

Revue de presse

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Présentation de Les mots migrateurs : Tribulations du français en Europe

En Lituanie, napoleon désigne un gâteau... Au Danemark, vous pouvez, par temps de frimas, acheter du grand vin de pinard... En néerlandais, un colbert est une veste... En allemand, salopp veut dire "sympathique" ou "décontracté"... En bulgare, sifon qualifie une personne stupide et parashoutiste une personne pistonnée... Omelette et champagne, déshabillé et blouse, bel étage et chaise longue, garage et garçonnière, rendez-vous et Je m’en fous ! sont en Europe comme à la maison. Voici le récit allègre du devenir des mots français dans les langues européennes, de l’irlandais au norvégien, du polonais au grec... Comment le français est-il parvenu à traverser les frontières ? Qu’ont retenu ces autres langues de la nôtre ? Pourquoi certaines se sont-elles montrées plus hospitalières que d’autres ? Des traces durables laissées par la grande histoire aux hasards des petites rencontres et des modes, la langue française vit d’une autre vie dans une Europe dont la diversité linguistique enchante. Parfois détournés ou déformés, nos mots de tous les jours résonnent alors d’une tonalité exotique, nourrie de faux amis et de vraies trouvailles, telle cette expression que les Anglais nous prêtent sans qu’elle ait jamais eu cours dans notre langue : "C’est magnifique, mais ce n’est pas la guerre"...

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