KIRIKKANAT Mine G.

Turquie

9 mars 2010.
 

Biographie

© D. Colagrossi

Intellectuelle engagée, démocrate, farouche militante pour la liberté d’expression et la laïcité, Mine Kirikkanat a de l’imagination, du souffle et de la pugnacité. Elle a été élue à trois reprises journaliste la plus courageuse de Turquie.
Née à Ankara, diplômée de l’Université d’Istanbul, elle est sociologue de formation. Elle débute dans le journalisme dans la revue humoristique Çarsaf en 1977 puis écrit pour la page humoristique Ciddiyet du quotidien Cumhuriyet pendant deux ans.
Après un arrêt de presque 7 ans, elle revient au journalisme en tant que correspondante de Cumhuriyet à Bilbao, puis à Madrid. En 1991, elle est nommée à Paris et de 1993 à 2005, elle est correspondante de Milliyet et aussi éditorialiste de Radikal. Depuis 2005, elle est éditorialiste à Vatan et contribue régulièrement au programme Kiosque de TV5.
Mine Kirikkanat a publié huit livres dont quatre sont aujourd’hui traduits en français : Le Palais Aux Mouches(L’Harmattan, 1995) et L’Autre Nom de la rose (E-dit, Paris 2000).
Son roman politico-criminel, La Malédiction de Constantin, paru en 2006, et depuis best-seller, est la première fiction d’anticipation de la littérature turque qui relate l’après tremblement de terre attendu à Istanbul. Il pose le contexte du second ouvrage qui sort aujourd’hui, Le Sang des rêves, même si les deux romans peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre.


Bibliographie :


Présentation : Le sang des rêves

Dans un futur proche, après le grand tremblement de terre qui l’a entièrement détruite, Istanbul passée sous le contrôle des Nations Unies a été rebaptisée Nova Roma, elle est redevenue la capitale du monde orthodoxe, rivale du Vatican catholique. La Russie orthodoxe et l’hétéroclite Union chrétienne de l’occident se livrent à une nouvelle guerre froide.

A la recherche de chefs historiquement indiscutables, les services secrets américains et européens se mettent en quête d’un inconnu qu’ils supposent descendant de Cesar Crispus, fils aîné de Constantin le Grand, fondateur de la Nouvelle Rome qui ne s’appela Constantinopoulos qu’après sa mort...

Trois agents européens d’origine turque, Daryal, Sinan et Hilmi, sont chargés de retrouver cet héritier impérial, puisqu’ils connaissent mieux que quiconque le théâtre et les acteurs de l’histoire dont naîtra peut-être l’avenir. Daryal suit la trace de l’héritier de la Nouvelle Rome par le biais du rêve. Le descendant porte dans sa mémoire génétique le meurtre de son ancêtre Cesar Crispus, mis à mort par son propre père, Constantin le Grand.

Mais le rêve que Dayal poursuit est la mémoire non pas d’un, mais de deux meurtres qui se confondent dans l’inconscient de l’héritier autant que dans le sien. Soliman le Magnifique avait fait assassiner son fils aîné exactement de la même manière, pour les mêmes motifs, ce qui conduirait vers la même fin les deux dynasties qui ont occupé le même trône sur les bords du Bosphore.
Au cours d’un accrochage un homme sera abattu et apparaîtra une héritière.