LE GALL Marie

10 mars 2010.
 

Biographie

© Gaëlle Glin

La Peine du menuisier est le premier roman de Marie Le Gall, brestoise de naissance et aujourd’hui professeur de Lettres à Fontainebleau. Si le roman puise ses racines dans sa propre vie, c’est au service d’un œuvre littéraire d’une grande beauté "au carrefour de l’ethnographie, de la psychanalyse et du romanesque", signe Jean-Claude Lebrun dans L’Humanité. Avec pour cadre la côte rude et ventée du Finistère nord, ce roman "familial" se centre sur les rapport père-fille, les non-dits, le poids de l’histoire, et les errances de l’enfance qui se cherche. Mais l’histoire personnelle est aussi l’occasion de dresser un portrait d’une Bretagne aujourd’hui disparue, celle des années soixante où le rapport à la terre, les souvenirs de guerre, les traditions familiales et la vie quotidienne avaient encore le goût des temps anciens, une époque révolue racontée avec justesse sur un ton toujours sobre et précis. Un livre qui fît grand bruit à la rentrée littéraire de septembre 2009.


Bibliographie :


Présentation de La peine du Menuisier

« Il y a toujours quelque chose d’absent qui me tourmente. » Placés en exergue, ces mots de Camille Claudel donnent à la fois le thème et le ton de ce roman d’une immense sensibilité, servi par une plume originale, vibrante et pudique. L’extrême pointe de la Bretagne, le Finistère, lui sert d’écrin. Là, les vents balayent la lande et la mer se déchaîne, mais au coeur des froides maisons de pierre, c’est la retenue qui domine. Le père de Marie, ouvrier à l’arsenal de Brest et menuisier à ses heures perdues, est muré dans un silence insondable. Sa mère, Louise, et sa grand-mère, la douce Mélie, semblent éternellement en deuil. Sa soeur aînée, Jeanne, est une « innocente » sujette à des accès de rage. Marie, née au milieu des années cinquante, grandit dans cette atmosphère étrange, et tente de se construire au milieu des non-dits et des portraits des absents. Privée d’explication, elle écoute les murmures, rassemble les bribes, subodore, imagine. Des années d’enquête patiente lui seront nécessaires pour percer le secret de son ascendance, mesurer l’invisible fardeau dont elle a hérité...

Revue de presse :