MANI Stefan

Islande

19 mars 2012.
 

Biographie

« Heureux celui qui a des cadavres pour amis et des fantômes pour ennemis. » Stefan Mani

Stefan Mani - Étonnants Voyageurs - Saint-Malo 2012 © Gaël le Ny / Étonnants Voyageurs

Romancier islandais ténèbreux, Stefan Mani puise son inspiration "dans les forêts du côté obscur de la vie" et joue avec les trajectoires de ses protagonistes à la manière des films de Robert Altman dans lesquels les histoires individuelles finissent toujours par se croiser et se rejoindre.

Stefan Mani a grandi à Ólafsvík, un petit village de pêcheurs sur la côte ouest de l’Islande, il quitte l’école très tôt et devient lui aussi pêcheur. Sa jeunesse est alors rythmée par le travail, la dure vie de la mer, l’alcool et les ennuis. C’est dans un de ses moments les plus sombres et les plus désespérés, lorsqu’il perd son travail et se rend compte que tous ses amis sont en prison qu’il commence à écrire des histoires. À l’automne 1996, il déménage à Reykjavík pour y publier son premier roman, il passe un accord avec une petite imprimerie et investit la totalité de ses économies pour faire imprimer 300 exemplaires de son livre qu’il vendra dans les bars et les cafés. Deux mois plus tard, plus d’exemplaires et plus d’argent, retour en enfer, il reprend un boulot de plongeur mais continue à écrire pour faire perdurer le rêve...

Seize ans et neuf livres plus tard, Stefan Mani présente son premier roman traduit en français Noir océan (Gallimard), paru sous le titre Skipið (Le vaisseau) en 2006. Il y raconte l’histoire des neuf membres de l’équipage du cargo Per qui quitte son port d’attache islandais pour rallier le Surinam. Les membres du bateau ignorent les secrets, plus ou moins terribles, que tous emportent dans leurs bagages pour cette traversée... Ce livre a reçu en 2007 le Prix de la Goutte de Sang, qui, en Islande, récompense le meilleur roman policier ou thriller. Désormais figure incontournable du polar, il revient en 2012 avec Noir Karma, fruit d’une longue enquête sur la pègre qui sévit dans les bas-fonds de Reykjavik. Une chose est sûre, après Noir Karma, impossible de regarder l’Islande comme avant !


Bibliographie :


Présentation de Noir Karma :

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Bienvenus dans les bas-fonds de Reykjavik, là où le soleil ne brille jamais ! Suivez les aventures malheureuses de Stefán ! À peine débarqué de sa cambrousse, notre jeune bouseux commence péniblement à gagner sa vie dans un club mal famé de la capitale islandaise. Heureusement pour lui, les malfrats qui gèrent les lieux découvrent ses talents de conducteur et l’enrôlent dans leur bande. Au programme : vols de voitures de luxe, extorsions de fonds, prostitution, deal de substances illicites. Tout y passe…

Pour Stefán, c’est la grande vie qui commence. Du moins le croit-il… Mais quand ses boss décident de partir en guerre contre une bande adverse, c’est une violence sans retenue qui s’abat sur Reykjavík. Tandis que les morts se ramassent à la pelle et que tous sont à la recherche d’un kilo de cocaïne mystérieusement disparu, notre héros commence à regretter ses choix et à se dire que tout va beaucoup trop vite. Hélas, Stefán est pris jusqu’au cou dans ce fatal engrenage, et il est des choix qu’il faut assumer, jusqu’au bout s’il le faut…


Présentation de Noir océan :


De lourds muages noirs s’amoncellent dans le ciel zébré d’éclairs au moment où le Per se quitte le port de Grundartangi en Islande en direction du Surinam. À son bord, neuf membres d’équipage qui, tous, semblent avoir emporté dans leurs bagages des secrets peu reluisants.

Ceux qui ont entendu dire que la compagnie de fret allait les licencier et qu’il s’agit là de leur dernier voyage sont bien décidés à prendre les choses en main, une fois que la météo sera plus favorable. La mutinerie n’est pas loin et, très vite, l’atmosphère se charge de suspicion, de menaces et d’hostilité.

Quand les communications sont coupées par l’un des membres de l’équipage – mais lequel ? –, la folie prend peu à peu le contrôle du bateau qui n’en finit pas de dériver vers des mers toujours plus froides et inhospitalières...

Revue de Presse