TOUSSAINT Yvon

Belgique

19 mars 2010.
 

Biographie

© Photo : Philippe Matsas/OPALE

En 2008, le journaliste belge Yvon Toussaint, découvre, en vagabondant sur Google, l’existence d’un sénateur haïtien qui porte le même nom que lui. Ou plutôt portait, car ce dernier a été assassiné en 1999. Intrigué par cet homonyme, Yvon Toussaint décide de s’embarquer pour Haïti pour enquêter sur la mort de cet homme… Récit de cette aventure haïtienne, le dernier ouvrage d’Yvon Toussaint, L’assassinat d’Yvon Toussaint (Fayard, 2010), est à la fois une enquête, une introspection et un formidable reportage sur Haïti ; "un vrai faux reportage roman" comme le qualifie l’écrivain lui-même.

Né en 1933 à Bruxelles, Yvon Toussaint a été correspondant du quotidien Le Soir à Paris, puis directeur et rédacteur en chef du grand quotidien belge jusqu’à son rachat par le groupe Hersant. Père du romancier Jean-Philippe Toussaint, il est l’auteur, chez Fayard, de plusieurs documents et romans dont Les Barons Empain (1996), L’Autre Corse (2004) et Le Manuscrit de la Giudecca (2001).


Bibliographie :


Présentation de L’assassinat d’Yvon Toussaint

Journaliste à la retraite, le narrateur rencontre incidemment sur Internet la mention d’un homonyme. Cet Yvon Toussaint, sénateur haïtien, médecin, a été abattu d’une balle en pleine tête, le 1er mars 1999, à Port-au-Prince.
Le métier et l’intérêt personnel l’emportant, le journaliste Yvon Toussaint décide d’aller sur place tenter de reconstituer la vie et les conditions de la mort de son homonyme.
S’ensuit un récit-reportage à Miami, puis en Haïti, d’hôtels en bordels et en bidonvilles, de rencontres officielles en cérémonies vaudoues, le tout jalonné d’assassinats, de menaces, dans un pays ravagé par la misère, le sida, la violence et la corruption.
Le sénateur Yvon Toussaint a-t-il été abattu pour son opposition au président Aristide ? Pour avoir mis au jour un vaste trafic de médicaments frelatés ? Pour avoir couru plusieurs femmes à la fois et semé une kyrielle d’enfants naturels ?
La culture vaudoue, naguère rempart du peuple d’anciens esclaves contre ses maîtres blancs, imprègne d’un bout à l’autre ce roman où l’on voit au fil des pages « le mort saisir le vif », le posséder.
Le lecteur, lui aussi, succombe à l’envoûtement.

Revue de presse :