Osun Osogbo, la forêt et l’art sacrés des Yoruba

Pierre Guicheney (Mano a Mano, 2008, 52‘)

11 mai 2010.

24 mai 2010, Théâtre Chateaubriand, 16:45

 

Osogbo, sud ouest du Nigeria : Susanne Wenger, artiste autrichienne et grande initiée de la religion yoruba, mène depuis cinquante ans un combat exemplaire pour la défense de la forêt sacrée d’Osun Osogbo et de la culture de l’ethnie qui l’a adoptée. L’artiste prêtresse a eu 93 ans en 2008.
Susanne Wenger a été épaulée dans sa lutte par les artistes yorubas du "Nouvel Art Sacré", mouvement qu’elle a fondé au début des années 1960. Pour protéger la forêt et la rivière déesse Osun qui la traverse, elle a recréé avec ses compagnons temples et sculptures qui peuplaient le sanctuaire végétal. C’est ainsi qu’a vu le jour un style totalement nouveau, tout à la fois contemporain et profondément enraciné dans la vision yoruba du monde et de la nature. La forêt d’Osun Osogbo a été inscrite en 2005 au Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’Unesco.
Ce film marque une étape importante du travail mené depuis plus de dix ans au Nigeria par Pierre Guicheney et Malika Lasfar en toute complicité avec Adedoyin Faniyi, prêtresse d’Osun et fille adoptive de Susanne Wenger. Y ont participé Susanne Wenger et les artistes du Nouvel Art Sacré, Lazare Eloundou, du Centre du Patrimoine Mondial de l’Unesco, Hélène Joubert, conservatrice au Musée du Quai Branly, Wole Soyinka, prix Nobel de littérature, Wolfgang Denk, directeur de la Susanne Wenger Stiftung (Autriche).