MANGUEL Alberto

Argentine - Canada

19 juin 2006.
 
Alberto Manguel © D.R.

Initié à la littérature par Jorge Luis Borges, Alberto Manguel est tout à la fois essayiste, romancier, critique littéraire, éminent polyglotte et traducteur de renom. Né en Argentine, il a vécu en Italie, en Angleterre et à Tahiti, avant de devenir citoyen canadien et de s’installer en France. Explorateur des territoires de l’utopie, il est notamment l’auteur du Dictionnaire des lieux imaginaires (1998), dont Italo Calvino disait qu’il est un « incontournable de la littérature fantastique » et lauréat du Prix Medicis Essai 1998 pour Une histoire de la lecture.


Bibliographie :


Résumé de Tous les hommes sont menteurs :

Qu’en est-il de la vérité dans un monde si communément régi par le mensonge ? Telle est la question sur laquelle achoppe l’enquête d’un journaliste français qui s’évertue à éclaircir l’énigme d’une mort inexpliquée : celle du génial écrivain sud-américain Alejandro Bevilacqua, retrouvé gisant au bas de son balcon, à Madrid, au milieu des années 1970. Les quelques témoignages de ceux qui connurent le défunt sont en effet aussi divergents que sujets à caution.
Faut-il ajouter foi à la version des faits que rapporte cet écrivain argentin du nom d’Alberto Manguel qui prétend avoir été l’unique confident du putatif "suicidé" ? Ou privilégier celle qu’en donne sa dernière compagne ? Ne convient-il pas, plutôt, de prêter l’oreille aux propos de ce Cubain difforme qui jure avoir partagé une cellule avec Bevilacqua sous la dictature militaire, en Argentine ? Et quel crédit accorder aux imprécations que, d’outre-tombe, profère un sinistre délateur dont la profonde haine envers Bevilacqua n’a pas désarmé... ?
Pauvre diable et ex-enfant martyr, génie littéraire doublé d’un séducteur irrésistible, salaud ordinaire déguisé en héros, pur et simple imposteur : autant de rôles attribués à un mystérieux et captivant personnage dans cet éloge du mensonge entre les lignes duquel il appartient au lecteur de découvrir la seule vérité qui vaille : celle du fascinant hommage qu’Alberto Manguel rend ici à la littérature et à ses fictions mutantes où s’incarnent, à l’infini, les figures de notre désir.