NORAC Carl

Belgique

29 février 2012.
 

Biographie

Carl Norac
D-R

Carl Norac est l’auteur d’une oeuvre vagabonde. Son écriture oscille entre deux univers : les albums pour enfants, et la poésie. Dans un entretien avec le poète Jean-Pierre Verheggen, Carl Norac commente : "Quand j’écris pour les enfants, je puise dans l’enfance. Je pense qu’on ne peut pas puiser ailleurs que dans sa propre enfance, c’est pour ça qu’il y a certains de mes livres pour enfants qui sont assez réjouissants : j’ai eu la chance d’avoir une enfance heureuse. Et quand j’écris pour les adultes, évidemment je puise dans l’adolescence. Et à l’adolescence, autant j’ai aimé Rimbaud et Verlaine et Baudelaire, autant Mallarmé m’a complètement fasciné, c’est sûr. Et ensuite il y a eu le passage de Michaux, mais aussi l’influence de René Char." Cette enfance heureuse à laquelle il fait allusion est marquée par une autre influence littéraire, celle de son père, Pierre Coran, poète lui aussi.

Ce plaisir d’inventer des histoires, ce plaisir des mots est donc lié dès l’origine à l’enfance, qui colore l’écriture et l’imaginaire de Carl Norac d’une innocence et d’une candeur particulière, perceptible dans ses ouvrages pour la jeunesse mais plus largement dans des textes poétiques tels que Eloge de la Patience parue en 1999 aux Editions de la Différence, ou bien La candeur, parue en 1996. Les voyages, l’errance, la découverte constituent l’autre source essentielle de son inspiration. Après deux ans comme professeur de français il va consacrer la seconde moitié des années 80 à la découverte d’espaces aussi variés que l’Antarctique ou l’Asie, des géographies qui marquent sa conception de l’écriture.

En 1986, il publie son premier livre pour la jeunesse, le conte Bon appétit, Monsieur Logre, illustré par Marie-José Sacré, grâce auquel il est primé au festival international de Bologne. La rencontre avec la maison d’édition Pastel à l’Ecole des loisirs en la personne de Christiane Germain, en 1994, donne lieu à une belle complicité et une production effrénée - plus de trente livres en dix ans ! - et une succession de rencontres avec des dessinateurs. Son livre Les mots doux est un best seller aux USA comme dans le reste du monde. En 1997, il renoue avec le plaisir du voyage et découvre et se passionne pour la ville de Montréal, passion qui donne le jour au livre Le Carnet de Montréal, puis il dirige ses pas vers l’exploration des rames de métro parisiennes, et croque à l’occasion, au hasard des rencontres, trente silhouettes de femmes, recueillies dans le livre Métropolitaines.
Après plusieurs livres-disques richement mis en image par Rébécca Dautremer, consacrés successivement au jazz, à Satie et à Chopin, Carl Norac publie, en collaboration avec le grand illustrateur québécois Stéphane Poulin, Au pays de la mémoire blanche : un album noir, dense, dont chaque page irradie d’une inquiétante étrangeté...

Carl Norac livre en 2009 Petits poèmes pour passer le temps, où il lie une fois de plus ses deux amours : l’enfance et l’écriture poétique pour une réflexion sur le temps pleine d’humour et de tendresse. Tout en poésie et en finesse, sur le fond des illustrations d’Éric Battut, son dernier recueil, Libre comme l’air, entraîne tous les lecteurs, qu’ils soient jeunes ou non, dans l’histoire merveilleuse d’un cheval bleu, Pablo Libre Comme l’Air : une belle histoire sur la lutte contre l’asservissement, une ode magnifique à la liberté.


Bibliographie :


Présentation de Libre comme l’air

spip_logoL’histoire d’un cheval bleu qui ne rêve que d’une chose, être libre comme l’air. Successivement cheval de trait, cheval de course, cheval de chasse, ou encore cheval de guerre, « Pablo-libre-comme-l’air » ne se laisse pas faire et continue de rêver à la liberté. C’est Gaucho, le « garçon gentil qui parle bien cheval » qui va lui offrir une évasion magnifique et, par là même, la fin de son asservissement. Un album partagé entre des teintes orangées éblouissantes, et un bleu profond, fil conducteur de ce récit aux couleurs de la liberté.

Revue de presse :


Présentation de Au pays de la mémoire blanche

Rousseau, rescapé d’un attentat, se réveille couvert de
bandelettes dans une chambre d’hôpital. Côté mémoire, c’est le blanc total. Question identité, il découvre sur ses papiers qu’il fait partie des “chiens”, tandis que les “chats” sont les réprouvés d’un monde violent et policier où les murs
poussent le temps d’un songe. Commence alors une longue quête personnelle teintée de fantastique, tandis que les chats luttent pour leur liberté. Grâce à sa “mémoire blanche”, Rousseau va regarder le monde d’un œil neuf et peut-être,
pouvoir le changer.

Présentation de Swing Café


Zazou, petite cigale brésilienne, passe ses jours et ses nuits à chanter sur la plage tout en rêvant de partir à New-York. Après la mort de Miro, son meilleur ami, elle décide de se lancer et embarque sur le chapeau d’une belle dame, à bord d’un bateau. A son arrivée en Amérique, elle découvre Chinatown, les couleurs, la foule, les rires mais aussi la misère et puis, finalement... la musique ! Son nouvel ami Buster lui fait découvrir un endroit secret, caché loin sous la rue : le Swing Café. Là-bas on danse le charleston, le shimmy ou le skeedle loo doo et on parle le swing ! Tout est impro, rythme, son, scat, ça pétille, ça balance ! Zazou va pouvoir chanter. Pour elle, la vie à New-York va commencer... Pour faire découvrir la naissance du jazz aux enfants, un livre-disque plein de fantaisie porté par la voix de Jeanne Balibar et les illustrations saisissantes de Rébecca Dautremer.

Présentation de Petits poèmes pour passer le temps

Un recueil de poèmes autour du temps, pétillant d’humour, de fantaisie et de tendresse ! Voici 40 comptines et poèmes à la fois tendres et joyeux, mélancoliques et fantaisistes, fruit d’une nouvelle collaboration entre Carl Norac et Kitty Crowther. Avec une grande délicatesse, Carl Norac, tour à tour horloger, semeur et collectionneur d’instants, nous attire dans son univers loufoque où l’on peut voir la semaine partir en vacances, les cigales bosser l’été et faire des mots croisés, où l’on peut dire une comptine en jonglant avec des oeufs frais ou réciter une fable en dansant maintenant ! Il évoque les jours, les semaines, les saisons, les heures, le temps qui passe, le temps qui prend son temps...

Présentation de Dolcetti, un ange à Paris :

Dolcetti est un ange pauvre. Si pauvre qu’un jour, n’en pouvant plus, il se décide à vendre ses ailes. C’est tout ce qu’il possède.