Le Marchand de rêves

Milena DJELIC, en 4ème au collège Pierre de Ronsard, Paris (75), classée 1ère de l’académie de Paris

15 juin 2010.
 

Le Marchand de rêves

Victor était chasseur de rêves.
C’était un métier qui demandait beaucoup d’agilité, pour bondir de toit en toit, beaucoup de dextérité, pour manier le filet à rêves, beaucoup de courage, pour sortir seul la nuit et beaucoup d’imagination, pour effectuer un tri entre beaux rêves et rêves anodins, tout en évitant les cauchemars dangereux et les hallucinations inutiles.
Agilité, dextérité, courage et imagination.
Victor était agile, dextre, courageux et avait toujours fait preuve d’imagination. C’est d’ailleurs cette imagination qui lui avait permis, lorsque ses parents étaient morts, de ne pas se retrouver enfermé à l’orphelinat mais d’être embauché par monsieur Paul.
Mystérieux et inquiétant monsieur Paul.
Victor ignorait ce qu’il fabriquait avec les rêves qu’il lui achetait, pas très cher d’ailleurs, mais cela n’avait pas vraiment d’importance. La seule chose qui comptait pour Victor, c’était de voir les songes se glisser à l’extérieur des maisons par les interstices entre les tuiles des toits, se déployer en fines volutes colorées, onduler un instant comme s’ils cherchaient leur route puis filer vers les étoiles.
Sauf s’il se montrait assez rapide.
S’il se montrait assez rapide et abattait son filet avec suffisamment de précision, le rêve finissait dans sa besace.
Une nuit de printemps, alors qu’il n’avait capturé qu’un petit rêve bleu et cherchait quelque chose de plus consistant à attraper, Victor aperçut une silhouette adossée à une cheminée.
Elle regardait le ciel et ne parut pas surprise lorsqu’il s’assit à ses côtés.
« Tu t’appelles comment ? »
La silhouette se retourna dans la direction de Victor. C’était une magnifique jeune fille. Ses longs cheveux, d’un noir corbeau, étaient tressés dans son dos. Sur son visage parfait ressortaient deux yeux en amande immaculée, prenaient racine dans son dos ; mais cela ne surprit pas Victor : il avait vu des choses que personne ne pouvait imaginer. La jeune inconnue était vêtue d’une robe blanche, très simple, sans apparats particuliers. Quand elle parla, sa voix tinta aussi douce et pure qu’un ruisseau à l’eau claire :
« Je n’ai pas de nom. Je suis celle que tu attends depuis toujours, mais aussi celle que tu redoutes le plus. Je ne suis pas la même pour chaque personne à qui j’apparais. Et d’ailleurs cela est rare... »
« Je ne comprends pas... »
« Et tu n’as pas besoin de comprendre pour le moment. Au plus profond de ton être se cache un secret incroyable. Toi seul peut réussir à le découvrir. Il est enfoui en toi, c’est donc ton rôle de le déchiffrer. Je ne peux pas t’en dire plus, mais surtout, sois attentif à tout ce qui se déroule autour de toi. N’aie pas peur d’aller plus loin que les rêves que tu captures. Apprends à les connaître, apprivoise-les et ne les oblige pas à te suivre. Suis-les et un jour, tu réussiras à les dépasser. À être en harmonie avec eux. »
« Mais... »
Victor se tut ; l’étrange personne avait disparu. Envolée... « N’aie pas peur d’aller plus loin que les rêves que tu captures. », qu’avait-elle voulu dire par là ?

« Tu n’as rapporté que ce petit rêve ? »
« Je suis navré ; je n’ai rien pu trouver d’autre... »
M. Paul se leva de son siège et tourna en rond dans la pièce sombre.
« Écoute petit, reprit-il. Je sais que tu ignores pourquoi je te demande de faire tout ça ; mais il vaut mieux pour l’instant que tu n’en saches rien. Le moment viendra... »
« Hum... je vous jure que j’ai fait du mieux que je le pouvais jusqu’à ce moment. » Victor se leva et prit congé de M. Paul. Il avait des rêves à attraper...
La nuit était fraîche ; la lune, à moitié cachée par un nuage noir n’éclairait pas grand-chose. Assis sur un petit muret, Victor attendait ; il guettait, à l’affût du moindre songe qui se glisserait à l’extérieur d’une maison. Il souriait : la nuit l’avait toujours fasciné, d’aussi loin que remontaient ses souvenirs.
Une volute argentée s’échappa d’un toit d’une maison voisine. Victor se redressa aussitôt et entreprit de l’escalader, silencieusement, pour que le rêve ne l’entende pas. Son filet à la main, il se jeta sur lui et l’emprisonna. Le rêve se débattait et Victor dut user de sa force pour qu’il ne s’échappe pas. Cela le rendait toujours triste de devoir enfermer un rêve, une si belle chose. Mais il se disait qu’il devait le faire pour gagner sa vie et ne pas être enfermé à l’orphelinat. Quelque chose d’autre le tracassait surtout... « Apprends à les connaître, apprivoise-les et ne les oblige pas à te suivre. »
Que devait-il faire pour cela ? À peine s’était-il posé la question qu’une volute de fumée noire sortit d’un toit qui se trouvait en face. Un cauchemar ! Ce dernier fonça tout droit sur Victor. Mais le garçon ne bougea pas. Il attendait, assis en tailleur, les yeux fermés. Une goutte de sueur perla sur son front, tant l’effort qu’il devait fournir pour ne pas s’enfuir était grand. Le cauchemar continuait sa route, de plus en plus vite. Et il se fondit dans le corps de Victor...
Les ténèbres... Partout autour. Des voix oppressantes murmuraient des paroles incompréhensibles. Elles résonnaient dans la tête de Victor comme des coups qu’on lui aurait donnés. Mais il ne bougea pas et résista. Soudain, les contours de ce qui se trouvait autour de lui se dessinèrent. Il se trouvait dans une église sombre où flottait un parfum de mort. Une ombre se détacha au fond de la pièce. C’était un énorme loup. Ses grands yeux, globuleux, lançaient des éclairs. Il grogna en apercevant le garçon. Ce dernier ne broncha pas ; il fixa la bête dans les yeux. Celle-ci avança vers lui en montrant les crocs. Mais le loup s’arrêta en remarquant le manque de réaction de Victor. Il fit quelques pas vers lui, curieux. Victor approcha la main du loup pour le caresser. D’abord réticent, le loup se laissa faire et se roula en boule contre le garçon. Il leva ses yeux jaunes vers ce dernier et puis, plus rien.
Victor ouvrit les yeux. Il se trouvait sur le toit. La volute noire tourbillonna et devint grise. Le vent se leva ; elle voleta jusqu’au filet de Victor et s’engouffra à l’intérieur. Victor comprit alors : il avait transformé ce cauchemar en rêve en s’engouffrant à l’intérieur et en apprivoisant le loup gigantesque. Et le rêve avait accepté de le suivre, il l’avait accepté, lui et était venu se glisser dans le sac de son propre gré. À ce moment, deux autres volutes s’envolèrent dans le ciel. L’une noire, l’autre rose pâle. Le rêve rose paraissait plus long que le cauchemar et Victor se jeta sur lui.
Il ne l’emprisonna pas, mais le serra contre lui en lui marmonnant des paroles pour l’inciter à le suivre. Le vent se remit à souffler et Victor fut de nouveau aspiré par le tourbillon. Cette fois, il se retrouva dans une prairie verdoyante. L’herbe était éclairée par le soleil et le vent semblait la caresser. On entendait les oiseaux chanter et un ruisseau coulait paisiblement au loin. Victor était émerveillé. Des créatures arrivèrent : elles devaient faire plus d’un mètre quatre-vingt et il émanait d’elles une aura bienfaisante. Elles avaient les traits délicats et leurs grands yeux étaient très doux. Elles étaient toutes plus belles les unes que les autres, mâles et femelles. Leurs oreilles étaient pointues ; c’étaient des créatures du peuple des bois, des Elfes en déduit Victor. Ils approchèrent et firent une ronde autour de lui. Ils étaient d’une grâce incroyable. Les Elfes tourbillonnèrent autour du jeune homme, de plus en plus vite. Ils chantaient. Leurs voix, tellement pures, auraient bouleversé même le plus dur des hommes. Tristesse, harmonie, mélancolie... C’était ce que Victor ressentait à ce moment-là.
Tout à coup, il se rendit compte qu’il était maintenant assis sur le toit. Le rêve fit la même chose que le précédent : il se glissa lui-même dans le filet du garçon. Ainsi, il visita un grand nombre de rêves ce soir-là, et, à chaque fois, il n’eut pas besoin de les attraper pour qu’ils l’accompagnent.
« Apprends à les connaître, apprivoise-les, ne les oblige pas à te suivre. » Il avait réussi !
« Vingt rêves ! S’exclama M. Paul. Comment as-tu fait pour en attraper autant ? »
« Je ne les ai pas attrapés, monsieur, je les ai convaincus de m’accompagner. »
« Ainsi tu as réussi, marmonna le vieil homme ravi. Il est maintenant temps que je te révèle tout. »
Il se leva et pria Victor de le suivre, le conduisant à travers un dédale de pièces. Après s’être arrêté devant une porte, il sortit un trousseau de clés. La porte grinça lorsqu’il la poussa. Quand il entra, Victor resta sans voix : devant lui, dans la gigantesque pièce, volaient des rêves par milliers. Prenant son filet, M. Paul libéra ceux qu’il venait de prendre. Ils allèrent rejoindre les autres. En volant... Victor s’imagina voler avec eux, partant dans le ciel, visitant l’univers. Libre...
– Petit, commença le vieil homme, l’interrompant résonnaient dans la tête de Victor comme des coups qu’on lui aurait donnés. Mais il ne bougea pas et résista. Soudain, les contours de ce qui se trouvait autour de lui se dessinèrent. Il se trouvait dans une église sombre où flottait un parfum de mort. Une ombre se détacha au fond de la pièce. C’était un énorme loup. Ses grands yeux, globuleux, lançaient des éclairs. Il grogna en apercevant le garçon. Ce dernier ne broncha pas ; il fixa la bête dans les yeux. Celle-ci avança vers lui en montrant les crocs. Mais le loup s’arrêta en remarquant le manque de réaction de Victor. Il fit quelques pas vers lui, curieux. Victor approcha la main du loup pour le caresser. D’abord réticent, le loup se laissa faire et se roula en boule contre le garçon. Il leva ses yeux jaunes vers ce dernier et puis, plus rien.
Victor ouvrit les yeux. Il se trouvait sur le toit. La volute noire tourbillonna et devint grise. Le vent se leva ; elle voleta jusqu’au filet de Victor et s’engouffra à l’intérieur. Victor comprit alors : il avait transformé ce cauchemar en rêve en s’engouffrant à l’intérieur et en apprivoisant le loup gigantesque. Et le rêve avait accepté de le suivre, il l’avait accepté, lui et était venu se glisser dans le sac de son propre gré. À ce moment, deux autres volutes s’envolèrent dans le ciel. L’une noire, l’autre rose pâle. Le rêve rose paraissait plus long que le cauchemar et Victor se jeta sur lui.
Il ne l’emprisonna pas, mais le serra contre lui en lui marmonnant des paroles pour l’inciter à le suivre. Le vent se remit à souffler et Victor fut de nouveau aspiré par le tourbillon. Cette fois, il se retrouva dans une prairie verdoyante. L’herbe était éclairée par le soleil et le vent semblait la caresser. On entendait les oiseaux chanter et un ruisseau coulait paisiblement au loin. Victor était émerveillé. Des créatures arrivèrent : elles devaient faire plus d’un mètre quatre-vingt et il émanait d’elles une aura bienfaisante. Elles avaient les traits délicats et leurs
grands yeux étaient très doux. Elles étaient toutes plus belles les unes que les autres, mâles et femelles. Leurs oreilles étaient pointues ; c’étaient des créatures du peuple des bois, des Elfes en déduit Victor. Ils approchèrent et firent une ronde autour de lui. Ils étaient d’une grâce incroyable. Les Elfes tourbillonnèrent autour du jeune homme, de plus en plus vite. Ils chantaient. Leurs voix, tellement pures, auraient bouleversé même le plus dur des hommes. Tristesse, harmonie, mélancolie... C’était ce que Victor ressentait à ce moment-là.
Tout à coup, il se rendit compte qu’il était maintenant assis sur le toit. Le rêve fit la même chose que le précédent : il se glissa lui-même dans le filet du garçon. Ainsi, il visita un grand nombre de rêves ce soir-là, et, à chaque fois, il n’eut pas besoin de les attraper pour qu’ils l’accompagnent.
« Apprends à les connaître, apprivoise-les, ne les oblige pas à te suivre. » Il avait réussi !
– Vingt rêves ! S’exclama M. Paul. Comment as-tu fait pour en attraper autant ? – Je ne les ai pas attrapés, monsieur, je les ai convaincus de m’accompagner.
– Ainsi tu as réussi, marmonna le vieil homme ravi. Il est maintenant temps que je te révèle tout. Il se leva et pria Victor de le suivre, le conduisant à travers un dédale de pièces. Après s’être arrêté devant une porte, il sortit un trousseau de clés. La porte grinça lorsqu’il la poussa. Quand il entra, Victor resta sans voix : devant lui, dans la gigantesque pièce, volaient des rêves par milliers. Prenant son filet, M. Paul libéra ceux qu’il venait de prendre. Ils allèrent rejoindre les autres. En volant... Victor s’imagina voler avec eux, partant dans le ciel, visitant l’univers. Libre...
« Petit » commença le vieil homme, l’interrompant dans sa rêverie. « Tu m’as montré ce soir que tu avais les aptitudes que je recherche. Tu as compris qu’il ne faut pas capturer les rêves mais leur laisser le choix de partir ou de t’accompagner. Tu as compris que tu peux les inciter à venir avec toi en ne faisant qu’un avec eux. Tu es donc digne de devenir mon successeur. Je cherchais désespérément depuis longtemps celui qui me remplacerait, et enfin je t’ai trouvé. Tu étais destiné à cela, Victor, depuis ta naissance, Je l’ai vu dès que tu es arrivé ici.
Écoute-moi bien petit, je suis Marchand de rêves. Si je t’achète ces songes, c’est pour les donner ensuite aux malheureux, à ceux qui ne font que des cauchemars, à ceux dont la vie est remplie de problèmes et d’horreur, à ceux dont l’esprit n’est ouvert à rien et qui considèrent qu’aucun monde n’est possible en dehors du leur, à ceux qui ont perdu espoir... Tout ça pour qu’ils puissent s’évader et trouver un moment, des moments, de bonheur dans leur existence. Pour qu’ils puissent partir dans un autre monde, le temps d’une nuit. Car oui, les rêves sont d’autres mondes où seule ton âme pénètre quand tu dors. La plupart des gens expliquent les rêves par l’inconscient. Mais c’est parce que leur esprit est fermé, contrairement à de rares personnes qui savent qu’il n’en est rien, qui croient à la magie et aux mystères. J’ai vu tout de suite que tu en faisais partie. Mais toi, ce n’est pas pareil : tu es destiné à devenir Marchand de rêves car tu as été désigné par Dame Nature, la Grande Mère, celle qui a tout créé. C’est pour cela que tu réussis à passer d’un monde à l’autre sans devoir t’endormir avant. L’imagination. C’est la clé de tout ! Ceux qui n’en ont pas ne peuvent espérer pouvoir un jour pénétrer physiquement dans ces univers, comme tu le fais. Bref, ces rêves, je les distribue à ceux qui en ont besoin et à ceux qui savent que tout est possible, car, sans les rêves, ils deviendraient fous. Et c’est maintenant à toi que revient cette tâche. »
Monsieur Paul avait déclamé cette tirade sans interruption. Victor prit le temps d’assimiler ce que tout cela signifiait, puis il se risqua à poser une question.
« Mais... Comment pourrais-je savoir qui est digne de me succéder ? »
« Ça, tu le verras. Mais tu le trouveras uniquement lorsque tu ne seras plus en mesure de les attraper toi-même. Ah, oui ! Surtout, ne raconte ce que je viens de te dire qu’uniquement au chasseur de rêves à qui tu achèteras les songes, quand il sera digne de te succéder. »
« Et comment saurais-je à qui donner quoi ? »
« Écoute ton cœur... »
Victor allait encore formuler une question quand M. Paul posa une main rassurante sur son bras et déclara :
« Je dois y aller maintenant. Je vais trouver un endroit dans un des mondes où me reposer. Tiens » dit-il, en donnant à Victor l’anneau qu’il portait au doigt, « ceci est le talisman qui me protège lorsque je voyage entre les mondes. Il y a toujours des risques. »
Victor n’eut pas le temps de le remercier : il avait disparu...

Cela faisait déjà soixante ans que M. Paul avait tout dit à Victor. Ce dernier sentait maintenant son heure venir. Pendant ces soixante ans, il avait visité tellement de contrées, tellement d’univers et il avait rencontré un nombre phénoménal de créatures dont il n’aurait même pas soupçonné l’existence. Il était heureux. Et puis, il continuait à aller chercher les songes et à les distribuer, partout à travers le monde, respectant les conseils de l’ancien Marchant de rêves. Mais au fur et à mesure que le temps passait, il se sentait vieillir et devenait de moins en moins agile. Il se mit donc à la recherche du chasseur de rêves qui devait lui succéder. Pendant trois ans, il chercha les rêves, la nuit, et l’élu, le jour. Et il le trouva finalement, dans un petit village. C’était une jeune fille, orpheline comme lui. Marie... Il lui expliqua ce qu’il fallait faire et attendit le moment où il devrait tout lui dire.
Ce qui arriva, un an après qu’il l’eut trouvé. Elle ramena elle aussi une vingtaine de rêves et lui avoua qu’elle leur avait proposé de la suivre et qu’elle ne les avait pas forcés. Victor jugea qu’il était temps et il lui révéla tout. Il lui légua la bague de M. Paul. Après, sans qu’il explique pourquoi, il se sentit partir.
Emporté...
Au-delà des nuages, loin... loin dans le ciel. Il volait ; les rêves l’accompagnaient. Au-dessous, tout paraissait tellement petit ! Il poursuivit son vol effréné. Il continuait, toujours, plus loin que tout ce qu’il aurait pu imaginer. Des volutes multicolores dansaient autour de lui. Il allait mourir, il le sentait, mais il n’était pas triste. Non : il souriait. Soudain, les rêves s’arrêtèrent ; mais lui volait toujours plus vite et plus haut. Le vent le transportait. Il ferma les yeux et un rire émerveillé sortit de sa bouche.
Il était libre...
« N’aie pas peur d’aller plus loin que les rêves que tu captures. »
Il se rappelait encore très clairement de ce jour qui avait changé son existence. Celui où sa vraie vie avait commencé. Celui grâce auquel il était heureux. C’était ce qu’il faisait : il avait dépassé les rêves. Il avait enfin trouvé son but. Il allait mourir, mais il n’avait pas peur. Au contraire, il se disait que c’était ainsi que cela devait se terminer. Et puis, il avait enfin réussi ce qu’il avait cherché à faire pendant tant d’années : rendre les gens heureux...
Il continuait sa route. Filant vers les étoiles... son souvenir ne serait pas effacé ; il reposerait parmi elles pour toujours. Immortel.