GUELASSIMOV Andreï

Russie

23 mars 2010.
 

Biographie

Andreï Guelassimov, Etonnants Voyageurs 2010
© Gael Le Ny

Dans L’année du mensonge (2006), l’étoile montante de la jeune littérature russe, Andreï Guelassimov, peint le portrait d’une génération déjà bien loin du communisme, une vraie salade russe de sentiments et de situations. Par son ton et sa maestria, ce roman, qui raconte l’éducation sentimentale au temps des oligarques, compte parmi les cinq ou six réussites qui ont refondé le roman russe contemporain.

Dès la sortie de son premier recueil de nouvelles, Fox Mulder a une tête de cochon, en 2001, Andreï Guelassimov est salué par la presse comme « le nouveau petit génie des lettres russes » (Le Monde). Son second ouvrage, La soif, paru en 2002, confirme ce génie : finaliste du Booker Prize, il reçoit le prix de la Découverte au salon du Livre de Paris (2005). À la fois terrible et burlesque, ce roman retrace le parcours d’un jeune homme revenu défiguré de Tchétchénie.
Avec L’année du mensonge (Actes Sud, 2006), Andreï Guelassimov poursuit son œuvre drôle et déjantée de portraitiste de la jeunesse russe. Grand admirateur de Faulkner et de Hemingway, il y déploie un style concis et percutant, reprenant les rythmes de la langue parlée, avec sa folie, ses ruptures, ses jaillissements.
Né en 1965 au bord du lac Baïkal, en Sibérie, Andreï Guelassimov fait d’abord des études de lettres, puis part à Moscou suivre les cours du prestigieux metteur en scène Anatoli Vassiliev. Spécialiste d’Oscar Wilde, il enseigne ensuite pendant dix ans la littérature anglo-saxonne et prête sa plume à quelques producteurs de télévision. Aujourd’hui, celui qui parfois a été qualifié de « Salinger sibérien », vit loin de Moscou, à l’écart, où il consacre son temps à l’écriture.


Bibliographie :


Présentation de L’année du mensonge

spip_logoGrand amateur de boissons fortes et d’aventures féminines, Mikhaïl, le héros de L’Année du mensonge, ne s’attarde pas longtemps dans un vrai travail mais reste disponible pour le premier "business" venu. C’est ainsi qu’il se retrouve un beau jour avec la singulière mission d’apprendre à boire, à fumer et à courir les filles au jeune fils renfermé et agoraphobe d’un nouveau Russe. PDG de son état, son ancien patron. Flanqué du gamin, il ne pensait cependant pas découvrir des raisons d’aimer avant de rencontrer une apprentie actrice, copie d’Audrey Hepburn, que l’auteur semble tout spécialement apprécier comme le savent déjà les lecteurs de Fox Mulder a une tête de cochon. Mais, très vite, le frêle équilibre de ce trio est malmené.
Au cœur de situations inextricables, chacun trouvera une issue idéale dans le mensonge. Au-delà des péripéties auxquelles sont mêlés ses personnages, Andreï Guelassimov ancre sa narration dans un moment emblématique de l’histoire récente de la Russie, où toutes les valeurs se sont effondrées, où, de nouveau, le temps du mensonge triomphe.

Revue de presse :