Pierre Pelot, Saint-Maurice-sur-Moselle, les Vosges, le 30 juin 2010

30 juin 2010.
 

Eh bien je suis chez moi. Sous les sapins… ce qui n’est qu’une image. Les sapins sont bien là mais je ne suis pas dessous. Je suis dans mon bureau tout bêtement et je tapote sur mon clavier, autrement dit j’écris. Une histoire joyeusement titrée "LA VILLE OÙ LES MORTS DANSENT TOUTE LEUR VIE", dans laquelle il est question de plus ou moins fin du monde, en tout cas de pente y menant, et de schizophrénie… Évidemment je suis plongé dedans et plus rien ou presque ne compte alentour. Même pas la coupe du monde de foot... ni les étonnantes déclarations tous azimuts de personnages politiques concernant à la fois cet événement ou non événement sportif mondial mais aussi les aventures ou non aventures d’Eric Woerthiens avec le monde de sa bulle. Je ne sais pas comment ils font pour à ce point nager dans le ridicule à chaque fois qu’ils ouvrent la bouche. Une certaine Roselyne en tête. Suivie de près par une certaine Nadine… qui semble n’en plus pouvoir de rester un tant soit peu à la traîne dans le domaine. Tout cela pour dire que je ne peux éviter d’être atteint malgré mes efforts par ce qui n’est pas ce livre dans lequel je trempe et nage. Tant bien que mal. Plus ça vient et plus la nage est difficile.
J’ai dressé dernièrement un mail demandant à JC Simoen si je pouvais lui soumettre un projet de dictionnaire amoureux pour sa collection. Je ne suis pas certain que ce soit la bonne façon de faire. J’ai une envie. Je ne lui ai pas dit quel sujet traitait l’intention. M’a été répondu très vite par retour de mail, quasiment, que ce projet (d’écriture de ma part pour la collection) n’entrait pas dans le programme éditorial. Je pense que c’est ce qui s’appelle se faire remettre à sa place. Dont acte.
J’écoute deux chanteuses nouvellement découvertes, pour ma part, et qui me font grand plaisir. Emily Loizeau, et Zaz. Avec l’envie de le dire à tous : tendez l’oreille, braves gens, Zaz, c’est du grand bon !

Où je suis ? Je ne sais pas. Entre les lignes, sans aucun doute.
Dans les chansons de ces voix, pour le moment de cet été qui avance orageusement, le temps lourd…
Et moi lourd, dans une histoire qui me tire tant bien que mal vers l’avant.
Comme si l’envie de marcher me devenait lourde, elle aussi.
Je suis, marchant.
Je pense en amitié à Dany Laferrière et Kim Thuy en compagnie desquels je fis une pause bien agréable et de connivence, me semble-t-il, aux derniers Voyageurs…

Pierre Pelot