Thomas Drimm, de Didier Van Cauwelaert : un des coups de coeur du festival jeunesse 2010

5 juillet 2010.
 
Didier Van Cauwelaert © Denis Felix

Lui qu’on prétend parfois parvenu trop vite (c’est à dire sans effort) au succès, affirme être au boulot depuis l’âge de huit ans.

Ce romancier présumé rapide cisèle ses livres comme nul autre. Il est discret mais néanmoins Prix Goncourt (1994, pour Un Aller Simple). Surtout, il se réclame de Marcel Aymé. Cette proximité avec l’auteur d’Uranus et des Contes du Chat Perché, l’un des totems de notre festival jeunesse, éclaire son travail, met en lumière son art de forgeur de mots, son ironie ravageuse, le radicalisme élégant de ses points de vue. Autant de qualités à l’œuvre dans son premier roman jeunesse, que nous avons adoré, La fin du monde tombe un jeudi, volume I de la saga Thomas Drimm, où de vieux savants égrotants se réincarnent en ours en peluche, où seuls les enfants et leurs rêves sont capables de s’opposer à l’inexorable montée des totalitarismes.