OTSIEMI Janis

20 mars 2013.
 

Biographie

À la fois piquant, cru et inventif, le roi du polar gabonais prend un malin plaisir à mettre son pays "face à ses tares les plus méprisables". Né en 1976 à Franceville dans la province du Haut-Ogooué au Gabon, Janis Otsiemi vit et travaille à Libreville. Il a publié plusieurs romans, poèmes et essais au Gabon où il a reçu en 2001 le Prix du Premier Roman Gabonais pour Tous les chemins mènent à l’Autre.

En premier lieu, c’est pour ses copains du quartier qu’il a décidé d’écrire du polar... Son style ? Urbain, social et très direct, « gabonismes » compris ! Passionné de cinéma et de football, qu’il pratique assidûment, lecteur vorace, Janis Otsiemi remplit sa bibliothèque de romans hétéroclites comme ceux de Le Clézio, ADG, Abasse Ndione, Deon Meyer ou Jean-Claude Izzo. En 2010, il reçoit le Prix du Roman Gabonais pour La vie est un sale boulot, également nominé pour le Prix Continental.

La bouche qui mange ne parle pas (2010), une rapsodie sur fond de corruption dans un Libreville contemporain plutôt explosif, reçoit un accueil plus que positif de la presse : pour Libération Janis Otsiemi est "l’écrivain gabonais qui fait des bébés à la langue française".

Dans son dernier roman Le chasseur de lucioles, paru en 2012, Janis Otsiemi trouve le ton exact pour rendre l’ambiance des bas-fonds de Libreville, et signe un polar pimenté et déjanté.


Bibliographie :

Présentation de Le chasseur de lucioles :

À Libreville, une prostituée est découverte sauvagement assassinée dans un motel de la périphérie. Les agents de la PJ - de fidèles abonnés des bordels de la capitale - pensent tout d’abord à un crime de rôdeur... Quand une seconde fille est retrouvée égorgée dans un autre hôtel du quartier, les policiers sont encore loin d’imaginer qu’ils ont affaire à un client bien décidé à nettoyer la ville de toutes ses lucioles... Celui qui te veut du mal la nuit a commencé à t’en vouloir le jour. C’est dans ce climat de psychose générale que les gendarmes de la DGR enquêtent de leur côté sur le braquage d’un fourgon de la Société Gabonaise de Sécurité dont le butin de plusieurs millions de francs CFA attise bien des appétits...

Présentation de La Bouche qui mange ne parle pas :

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Solo vient de purger trois ans de taule pour une bagarre qui a mal tourné. À sa sortie, son cousin Tito, un vrai dur, lui propose une affaire... Il lui suffit de voler une voiture, de l’accompagner sur un coup et de manger sa langue. Une sacrée bonne aubaine pour ambiancer toute la nuit et régler ses dettes... Mais Solo se retrouve au cœur d’une embrouille qui pue salement la mort. Au Gabon, on murmure que certains politiciens n’hésitent pas à recourir aux meurtres rituels pour se maintenir au pouvoir... Écœuré, effrayé, traqué, Solo prend ses distances et se planque, mais à Libreville les flics ont mangé des guêpes et ont fermement l’intention de lui faire passer le goût du manioc.


Revue de presse :