BORIS Jean-Pierre

France

15 février 2011.
 

Biographie

Jean-Pierre Boris pose un regard aiguisé sur le monde contemporain pour en révéler les rouages voilés.
Spécialiste de l’Amérique latine, journaliste depuis trente ans pour RFI, il a animé une chronique quotidienne, consacrée aux matières premières. Après avoir été rédacteur en chef du service France (2005-2006), il prend en charge les Amériques au sein du service International. Aujourd’hui, Jean-Pierre Boris couvre l’actualité économique du continent africain.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés soit à l’Amérique latine, soit aux matières premières. Son dernier livre Main basse sur le riz paru en 2010 est sorti en même temps que le film du même titre pour lequel il a obtenu avec le réalisateur Jean Crépu un FIPA d’Or. Il explore "la mécanique infernale qui a abouti, en 2008, non à une crise de la faim, mais à une crise de la misère." (Le Monde)


Bibliographie :


Présentation de Main basse sur le riz

spip_logoL’année 2008 a été marquée par une explosion des prix des matières premières en particulier ceux du riz qui ont été multipliés par cinq en quelques semaines, provoquant en chaîne, réactions de colère et manifestations parfois violentes comme en Haïti. C’est que le riz est une denrée de base vitale pour les deux tiers de l’ humanité, en Asie et en Afrique tout spécialement.
Est-on à la veille d’une nouvelle pénurie de riz, une catastrophe à l’échelle mondiale ?
Reportage au plus près des producteurs dans la plaine centrale de Thaïlande et des exportateurs de Bangkok, des négociants internationaux à Genève, des importateurs africains, à Dakar et à Bamako, et des importateurs Philippins, à Manille, Main basse sur le riz démonte les mécanismes qui ont abouti à la pénurie de 2008 : spéculation des exportateurs thaïlandais qui ont retenu la marchandise pour favoriser la hausse des prix ; corruption des importateurs philippins qui ont acheté beaucoup plus que de besoin pour toucher de grosses commissions ; abandon des paysans africains par leurs gouvernements ; passivité intéressée des négociants internationaux, de Genève à Paris.
Face à la crise, les pays pauvres sont une fois encore les dindons de la farce. Au Sénégal et au Mali, les programmes agricoles d’urgence ont échoué. Pendant ce temps, au nom de la lutte contre la faim, une grande entreprise libyenne s’est emparée de 100 000 hectares de terres très fertiles au Mali.

Revue de presse :

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