CHAUDHURI Amit

Grande-Bretagne - Inde

22 février 2012.
 

Biographie

Parmi les écrivains indiens, Amit Chaudury s’est créé un espace bien à lui. Ce musicien de la langue s’attache en effet à décrire la poésie des instants fugaces, loin des grands bouleversements de l’Histoire et des sagas épiques. Des chroniques de l’ordinaire qui chantent la beauté du temps qui passe et du quotidien, à petites touches délicates. Ses cinq romans et son recueil de poésie ont été courronnés par le même succès. L’écrivain, né à Calcutta en 1962, est également un chanteur reconnu, dans la tradition classique de l’Inde du Nord. « Le chant m’inspire, mais ma prose, avec ses pauses et ses redémarrages incessants, est également influencée par la musique occidentale »

Après des études de littérature, d’art et de poésie à l’université d’Oxford, il est désormais professeur de littérature contemporaine à l’université de l’East Anglia. La publication de sa thèse "D.H. Lawrence et la différence : postcolonialisme et poésie du présent" a été acclamée par le milieu universitaire. Il a également dirigé la publication d’une anthologie sur la littérature indienne moderne.
Son premier livre, Une étrange et sublime adresse, en 1991 – paru aux éditions Philippe Picquier en 2004 – le fait connaître aussi bien dans les pays anglo-saxons qu’en Inde. Ses quatre romans suivants connaissent le même succès. Ecrivain cosmopolite, il signe également un recueil de poèmes, St Cyril Road. Sous sa plume, il ouvre des univers feutrés et intimistes au rythme du quotidien des classes moyennes indiennes.

Parrallèlement, Amit Chaudury poursuit son parcours musical, mélangeant le jazz, le blues, le rock, avec la chanson traditionnelle indienne. Son projet expérimental, "This is not Fusion", a donné lieu à un enregistrement en 2007. Des extraits peuvent être écoutés sur son site.

Un nouveau monde, paru en 2007, est une promenade poétique à travers Calcutta, la ville natale d’un professeur d’économie venu y panser ses blessures amoureuses, à l’abris du grand courant de la vie tumultueuse. Le roman d’un retour aux sources, dans ce nouveau monde qui n’est autre que celui de l’enfance.

Le site d’Amit Chaudhury


Bibliographie :


Présentation de Un nouveau monde

spip_logoEnseignant d’économie dans une université américaine, récemment séparé de sa femme, Jayojit revient à Calcutta pour quelques semaines de vacances avec son fils. Ils partagent l’appartement de ses parents pendant que sur la ville pèse une étouffante chaleur d’été. Jayojit panse ses blessures amoureuses en se replongeant dans le monde de son enfance, bavarde avec le voisinage, erre dans la ville endormie sous le soleil de plomb. Le monde extérieur ne livre que ses rumeurs jusqu’à ce que la vie, enfin, reprenne son élan et son cours.

Revue de presse :

"’Un nouveau monde’ est une chronique qui se contente de surfer sur l’écume du quotidien et de l’ordinaire : pas de grands mouvements sociaux, ici, mais seulement des anecdotes, des atmosphères, des rumeurs, de minuscules histoires qui ignorent la grande Histoire. Et pourtant ’Un nouveau monde est une radiographie précieuse de l’Inde d’aujourd’hui." Lire, novembre 2007

"Il ne se passe presque rien dans Un nouveau monde. A la manière d’un miniaturiste, à petites touches légères et précises, Amit Chaudury dépeint ses personnages dans leurs tâches quotidiennes, leurs propos les plus banals, mais qui en disent fort long sur leur personnalité, leur pensées ou leurs émotions. C’est un roman très bengali, intelligent, ironique, introspectif..." Le Monde, 2008

« Depuis qu’il publie, Amit Chaudhuri s’est aménagé un territoire spécial parmi les écrivains indiens. Dans ses romans, les grands mouvements sociaux nous parviennent de très loin et comme en passant ; l’histoire n’est que du on-dit ; s’il y a de grandes passions, seules leurs anecdotes troublent telles des ombres l’atmosphère de sa prose. D’une certaine façon, Chaudhuri décrit l’espace qui existe entre ses romans – et cependant il met plus de vie dans chacun de ses livres que beaucoup de ses contemporains n’en saisissent dans toute leur carrière. » Tim Adams, The Observer