STONE Nick

11 mars 2013.
 

Biographie

Boxeur à ses heures perdues, le Britannique Nick Stone a tapé dans l’œil de la critique et des lecteurs en 2006, avec un premier polar, Tonton Clarinette, couronné du Prix SNCF lors de sa parution en France. Descendant d’une vieille famille haïtienne par sa mère, l’écrivain a vécu ses quatre premières années à Haïti. C’est en 1996, lors d’un séjour dans l’île, pendant lequel il visite notamment les « neuf kilomètres carrés de merde et de maladie » du bidonville de Cité Soleil, qu’il décide de faire de la réalité brutale de la « perle des Antilles » le décor de son livre.

Né en 1966, Nick Stone s’est essayé très jeune à l’écriture : ébloui par Sang Maudit de l’américain Dashiell Hammett, il compose à 12 ans son premier roman policier. Adulte, il redécouvre le genre à la lecture des thrillers noirs de James Ellroy, après avoir longtemps cherché sa « voix d’écrivain » et accumulé les ébauches de romans inaboutis. Déprimé par son travail de « chasseur de tête » et le milieu des ressources humaines (« C’était Huis-clos pour les nuls »), il démissionne en 2003 pour écrire, avec la bénédiction de sa compagne.

Naît alors Max Mingus, un personnage de détective à la dent dure. Après avoir exploré dans Voodoo Land son passé turbulent à l’époque où il luttait en tant que flic contre les mafias colombienne et cubaine à Miami, Nick Stone relance la machine pour un nouvel opus, Cuba Libre, où les morts se ramassent à la pelle.
Les événements relatés dans Tonton Clarinette font désormais partie des souvenirs d’un Mingus au bout du rouleau. Ruiné, arnaqué par la femme qu’il aimait, son associée qui se fait tuer chez elle lors d’un cambriolage, tout fout le camp. Et comme si la situation ne partait déjà pas assez à vau-l’eau, voilà que c’est le tour de son mentor, Eldon Burns, et de Joe Liston, son ex-coéquipier, de calancher… D’après les douilles, l’explication se trouve peut-être à Cuba, chez une ancienne militante affiliée aux Black Panthers, en exil pour une affaire de meurtre dans laquelle elle clame son innocence. Sauf que sur la belle île cubaine, les mafias rôdent et le terrible Salomon Boukman est prêt à déchaîner l’enfer pour réduire à néant son meilleur ennemi Mingus.


Bibliographie :


Présentation de Cuba Libre

Max Mingus est revenu d’Haïti après avoir retrouvé le petit Charlie Carver [cf. Tonton Clarinette], et depuis sa vie à Miami est devenue un champ de ruines. Les vingt millions qu’il a gagnés avec cette affaire sont partis en fumée dans l’incendie de sa maison. Il a créé une agence de détectives avec une collègue qui se fait tuer chez elle lors d’un cambriolage. Nouvelle désillusion lorsqu’il a cru retrouver l’amour avec une certaine Tameka – qui était en fait une garce arnaqueuse.
Fin 2008, alors qu’il en est réduit à s’occuper d’affaires miteuses de divorce et d’adultère, la foudre frappe à nouveau : son mentor Eldon Burns, ancien chef de la Miami Task Force, se fait tuer. Puis c’est Joe Liston, son ex-coéquipier et meilleur ami, qui est abattu sous ses yeux. Liston lui avait proposé d’enquêter sur le meurtre de Burns, qui, à 84 ans ne manquait pas d’ennemis, et dont la disparition arrange beaucoup de monde…Sur les douilles apparaissent les empreintes de Vanetta Brown, une ancienne militante post droits civiques affiliés au Black Panther. Accusée du meurtre d’un policier, elle vit à Cuba où elle clame son innocence depuis quarante ans.

Embarqué dans une course-poursuite à Cuba haute en couleurs, Mingus retrouve la trace de l’ancienne activiste dans un hôpital clandestin où elle lutte contre le cancer, pourtant les ennuis ne font que commencer pour Mingus. Si Cuba était devenue une terre d’exil pour les réfugiés politiques dans les années 60-70, l’île s’est à présent transformée en un paradis des mafieux et narcotrafiquants. Parmi eux, et pas des moindres, l’ennemi de toujours de Mingus, le terrible Salomon Boukman est à l’affût. Quand ce dernier apprend la présence du privé, c’est le chaos qui s’abat sur l’île… Bouillant, nostalgique, Cuba Libre est une petite merveille, et la conclusion déchirante d’une très grande trilogie de la littérature noire.


Présentation de Voodoo Land

spip_logo Miami, ville emblématique d’un état jadis prisé des retraités et autres touristes en quête de soleil et de plages de sable fin, est devenue au début des années 1980 une cité ravagée par la cocaïne. Cartels colombiens et trafiquants cubains s’en donnent à cœur joie, inondant la ville de poudre blanche et parsemant les rues de cadavres. Les sommes considérables du narcotrafic achètent tout, et tout le monde : flics, politiciens et même des quartiers entiers.

Max Mingus et Joe Liston, flics blanc et noir parmi l’élite des forces de l’ordre, se retrouvent à enquêter sur un macchabée découvert dans un zoo. Un cas plus subtil encore que les horreurs auxquelles sont habitués Mingus et Liston : le type a descendu toute sa famille avant de succomber aux effets d’une singulière potion, soupe de poisons à la sauce magie noire, saupoudrée d’une carte de tarot.
Les deux flics se retrouvent sur la piste d’une cartomancienne haïtienne et de son fiston, maquereau et magouilleur, puis sur celle de Salomon Boukman, un être soi-disant surnaturel, doté du don d’ubiquité, qui aurait la langue fourchue.
Lorsque les autorités supérieures souhaitent orienter l’enquête, les deux flics prennent conscience de la corruption qui gangrène jusqu’à leur hiérarchie, et décident alors de mener leur enquête. Au risque de croiser des zombies très vivants, de goûter aux joies de sanguinaires rituels vaudous et d’y laisser quelques plumes…

Le récit a pour toile de fond le fleuron fané d’une Floride fatiguée : la splendeur passée de Miami se devine à peine derrière une violence omniprésente, quotidienne et banalisée. Pourtant, la truculence de Stone confère à son décor un exotisme macabre et réjouissant. Ses protagonistes, pour l’essentiel d’atroces salopards, sont autant de portraits bigarrés. Mais le côté burlesque n’empêche pas l’auteur d’aborder en filigrane les sujets sensibles d’une Amérique aussi complexe il y a trente ans qu’aujourd’hui. Un pays déjà en guerre contre la drogue, mais qui soutenait encore la dynastie des Duvalier en Haïti. Quoi de plus facile alors pour ces tyrans avides que d’inonder leur protecteur de substances aussi toxiques que lucratives ? Sous ses habits de fiction, Voodoo Land est aussi une immersion dans la réalité politique…

Revue de presse :

« Le livre est une infusion capiteuse qui pourrait facilement verser dans le grotesque. Ce n’est pas le cas grâce aux qualités d’écriture de Stone et au personnage convaincant de Max. (…) Une écriture extrêmement évocatrice qui porte une histoire puissante et originale. » The Independant

"Des pluies chaudes et soudaines aux rares et coûteuses cartes de Tarot d’Eva, le livre est d’une richesse luxuriante. Stone à le talent rare et impressionnant de créer un monde. Il crée aussi des personnages éblouissants que vous n’avez aucune chance d’oublier." www.reviewingtheevidence.com


Présentation de Tonton Clarinette

« Ici, ce sont les morts qui gouvernent. »
Pour Max Mingus, privé de Miami, l’offre est tentante : dix millions de dollars pour mettre la main sur Charlie Carver, fils d’une grande famille haïtienne, introuvable depuis plus de trois ans.

Charlie a disparu en Haïti, comme des dizaines d’autres enfants volatilisés depuis des décennies. Dans un pays dominé par le vaudou, nombreux sont ceux à évoquer la magie noire et une figure mythique, Tonton Clarinette, un dieu charmeur d’enfants qui les entraîne loin de leurs familles.

Mais qui est donc Tonton Clarinette ? Un joueur de flûte qui hypnotise des victimes ? Un voleur d’âmes ? Un tueur en série ? Pour le découvrir, Max devra réussir là où d’autres détectives ont non seulement échoué mais perdu la vie. Très vite la question pour Max n’est plus seulement de retrouver Charlie mais de sauver sa peau.

Baroque, haletant, Tonton Clarinette ensorcellera jusqu’au plus averti des amateurs de thrillers.