Les villes sont comme des océans - Cyrus Cornut

13 mai 2011.

Palais du Grand Large, Rotonde Surcouf

 

Architecte de formation, Cyrus Cornut arpente, appareil à la main, le ciment des villes comme une table à dessin, sensible aux lumières qui accentuent les volumes, et aux formes qui écrasent l’individu. Son travail se focalise essentiellement sur la ville, ses trames, ses traces, ses vides, sa plastique, et sur les comportements humains qu’elle induit. Il a fait en particulier de son travail en Chine le dazibao en images de ses convictions humanistes : « Ce travail donne à voir la place de l’être humain dans ces villes sans cesse plus chaotiques, où une modernité dictée par les lois d’une économie « ultralibéraliste » tend à remplacer les traditions lentement établies » écrit-il : « Dans un communisme dont il ne perdure aujourd’hui que l’autorité, l’Homme social est en train de perdre sa place. L’échelle humaine est réduite à néant. L’Homme au devenir individualiste se perd dans l’océan urbain. Les maisons tombent, les gratte-ciels poussent, le sol est percé de réseaux de communication. La Chine avance. Sous notre oeil averti, on bâtît comme on le faisait dans les années 60 en France, trop vite, on répond à la poussée démographique, à l’exode rural vers les périphéries des villes. » De Shanghai à Canton ou à Hong Kong, le temps d’un voyage « pour vivre les villes comme les océans ».