15h00 : Signatures
1er juin 2011.
DERNIER OUVRAGE
Romans
Masi
Mémoire d’Encrier - 2018
On chuchote que, grâce à La flûte enchantée de Mozart, le citoyen Dieuseul Lapénuri est nommé ministre aux Valeurs morales et citoyennes, avec le mandat d’arrêter la dégradation des mœurs et l’abomination qui gangrènent la République. L’île sombre dans la luxure. Le président se croise les bras et s’amuse à jouir, en criant Whitman, Rimbaud et Baudelaire. Entretemps, la première édition du festival gay et lesbien Festi Masi est annoncée. Les autorités s’y opposent de toutes leurs forces. Le festival, devenu affaire d’État, prend des proportions inimaginables. Cette ruée vers la vertu, on le sait bien, n’est que mirages et effronteries. Un roman qui nous propulse dans les bas-fonds de l’âme humaine.
- "Farce politique aussi bien hilarante que cruelle, son roman met au jour l’érosion de pays gouvernés par des gens avides de pouvoir. Contre l’attentisme, Victor nourrit la gronde et convoque le changement. » Le Devoir
- “Dans cette comédie de mœurs à suspense, ce n’est pas seulement Haïti, mais l’homme face au pouvoir, à l’éthique, et à la différence que Gary Victor met en scène avec une plume totalement libre et d’une vivacité digne de la comedia dell’arte.” Le Point
- “De péripéties ubuesques en situations surréalistes, Gary Victor interroge la complexité des désirs dans ce Masi jubilatoire.” Le Monde
DERNIER OUVRAGE
Belle Merveille
Zulma - 2017
12 janvier 2010, jour fatidique du séisme ravageur. Un survivant ténu – autoproclamé Bernard – rencontre Amore, Napolitaine œuvrant comme bénévole dans une ONG. Le coup de foudre sonne comme un regain. Pour sortir du grand chaos de la ville soliloque et disloquée, et aider Bernard à se délivrer de son effondrement, Amore, belle tigresse de Frangipane, lui propose un voyage à Rome.
À bord d’Ici-Bas Airlines, Bernard décolle, les yeux fermés. Une étrange mappemonde, entre autres belles merveilles – comme on dit l’extraordinaire dans le parler en Haïti –, se dessine dans la pensée de celui qui rêve de retourner au pays en héros…
Belle merveille est un roman flash. Qui nous dit, avec un humour et une causticité débridés, l’amour, le sexe salutaire, la confusion, la folie, et puis l’absurdité de l’aide internationale quand elle tire à elle la couverture des désastres. Écrit dans une langue syncopée, magnifiquement inventive, Belle merveille est un premier roman qui porte si bien son nom.
Revue de presse
- Avec Belle merveille, le poète haïtien James Noël signe un premier roman où la terre et les corps tremblent. Mordant et chavirant. (Sophie Pujas, Le Point)
- Une série de fulgurances poétiques, musicales, réflexives jetées à la face du lecteur comme un acte d’amour, un doigt d’honneur. L’auteur a su créer une atmosphère humaine (la littérature parle de l’humain), tragique dont on rit (bêtement) à la lecture. Une légèreté exigeante. (…) Belle merveille est l’extraordinaire dans l’imaginaire haïtien. Les catastrophes. L’amour fou. Les travers du quotidien. L’espoir. Les rêves éperdus. Les tremblements réels, intérieurs. La proposition d’une certaine joie de vivre face au désastre, pourquoi pas ? (Makenzy Orcel, Le Point)
- On retrouve dans ces lignes fulgurantes, au milieu du fracas, des cris, des déchirements de la terre et des hommes, le tremblement de la langue haïtienne, son foisonnement métaphorique et coloré qui traduit si bien la beauté du monde et la luxuriance des paysages à nulle autre pareille. (Marie-Josée Desvignes, Club Mediapart)
- Le récit avance par saccades, par répliques – petites scènes haletantes, poèmes en prose, cris de colère, dérision, lyrisme. Au centre de ce tourbillon fleurit une histoire d’amour, joyeusement sensuelle, porteuse d’espoir, qui émane assez d’énergie pour secouer le marasme, évincer les charognards, reprendre son destin en main. C’est ce que dit ce roman juvénile, poétique, jaillissant de belles merveilles, parfois obscur à force de lyrisme et de ruptures, toujours généreux. (Isabelle Rüff, Le Temps)