Paul Bloas, “Mada”

21 septembre 2011.
 

À la pérennité de l’œuvre, à la toile faite pour traverser le temps, Paul Bloas, artiste peintre, préfère l’éphémère absolu et ses géants de papier, collés à même les murs et voués à disparaître. S’il reste une trace, infime, c’est celle que le soleil, le vent ou la pluie... auront bien voulu laisser. Ces personnages massifs, “surhumains”, ont inscrit leur silhouette dans des lieux à leur mesure : prison de Brest, bains turcs de Budapest, base sous-marine de Bordeaux...
Avec Mada, Paul Bloas revient sur les terres de son enfance, à Madagascar. De 1998 à 2003, ses différents séjours auront pour cadre la baie de Diégo Suarez, à la pointe Nord de l’île, et les ruines d’un ancien camp de la Légion française qu’il investit de ses peintures monumentales. Un travail pictural que l’artiste double d’un film, réalisé sur place, et d’un carnet de voyage qui accompagne ici les photos et les études de cette œuvre résolument hors cadre.