TROOST Maarten

22 février 2012.
 

Biographie

Maarten Troost, voyageur frénétique et écrivain original, retranscrit dans ses ouvrages l’expérience d’un touriste pas comme les autres : des histoires rocambolesques qui entraînent le lecteur de périples exotiques en mésaventures réjouissantes. Partageant ses découvertes en toute subjectivité, armé d’un humour décapant, il prend le temps dans chaque lieu d’approcher les habitants et de les connaître, pour retranscrire au plus près leur mode de vie et leur pensée.

Avec beaucoup d’autodérision, il révèle ses travers de voyageurs occidental et balaye les images préconçues. Au gré de ses tribulations, les pays prennent vie et leurs richesses se dévoilent. On découvre par exemple la Chine dans son dernier livre Lost in Planet China sous les traits d’un centre mondial émergent, fascinant et intriguant, de la mégapole de Beijing au désert de Gobi et aux sommets du Tibet, loin des a priori européens.

Très jeune, son parcours personnel lui insuffle le goût de l’aventure. Né aux Pays-Bas en 1969, il voyage pour rendre visite à son grand père à Prague, puis sa famille déménage au Canada et aux États-Unis où il poursuit des études dans le domaine des relations internationales. Partagé entre les États-Unis et le Vieux Continent où habite son père, il explore émerveillé l’est de l’Europe, de la Pologne à la Turquie.

Maarten Troost a écrit des essais pour l’Atlantic Monthly, le Washington Post et pour le Prague Post alors qu’il était étudianti. Après plusieurs petits boulots décevants, le voyage lui paraît la meilleure alternative à un travail qu’il considère comme ennuyeux et une vie un peu trop tranquille. C’est ainsi qu’à 26 ans, il prend la décision de suivre sa femme à Kiribati, une petite île du Pacifique Sud où il passera deux ans. De cette expérience, il tire un premier roman hilarant, Sex life of the Cannibals (La vie sexuelle des cannibales). Découvrant que Tarawa n’est pas l’île paradisiaque dont il rêvait mais un espace délaissé depuis le départ des colons Britanniques en 1979, il y côtoie la pollution, le manque de nourriture, et les problèmes sanitaires. En Robinson Crusoe des temps modernes, Maarten Troost dévoile avec férocité l’envers des clichés de carte postale.


Bibliographie :


Présentation de La vie sexuelle des cannibales

On peut s’ingénier à empiler les diplômes inutiles pour différer son entrée dans la vie active, n’en vient pas moins le temps où il faut bien se décider à faire quelque chose. A moins bien sûr que surgisse l’idée de génie de tout laisser tomber, et de ficher le camp au bout du monde – pourquoi pas au paradis des mers du Sud ?
Et c’est ainsi que l’inoffensif Maarten et sa vaillante compagne, Sylvia, débarquent un jour aux îles Kirabati, petite nation perdue au fin fond du Pacifique Sud. Pleins d’ardeur et de rêves : la vraie vie, enfin ! Comme quoi tout le monde peut se tromper…
Chaleur terrifiante, bactéries meurtrières, poissons toxiques, mer polluée : l’îlot n’est peut-être pas le paradis espéré – surtout si la seule musique qui s’y entend en boucle, quand l’électricité veut bien être au rendez-vous, est la Macarena, que prolifèrent autour de vous des bestioles de dimensions inquiétantes, des fonctionnaires tatillons et dérangés, et des voisins aux facultés altérées par l’abus de substances variées.
Rien n’est plus ennuyeux que le récit d’un voyage réussi : autant dire que celui-ci vous tient en haleine de bout en bout, qui vous fait pleurer de rire à chaque page et vous permet, une fois reposé, de mieux apprécier certains produits courants de la vie moderne, comme le café, les douches à volonté ou la presse à scandale.