DECLERCK Patrick

France

19 mars 2012.
 

Biographie

© C. Hélie
Patrick Declerck

Né à Bruxelles en 1953, il est anthropologue, psychanalyste et philosophe. Après une étude consacrées aux questions de la désocialisation, de l’errance et de l’alcoolisme, il entame dans les années 80 un travail auprès des clochards de Paris. Avec d’autres spécialistes, il créé la première consultation d’écoute pour les sans domicile fixe. En tant qu’anthropologue, il fait lui-même à cette époque l’expérience de la vie dans la rue, de la mendicité et de la modeste qualité d’accueil des centres d’hébergement d’urgence, expérience qui lui inspire Les Naufragés - Avec les clochards de Paris, unanimement salué par la critique.

De cette reconnaissance du milieu, il n’a que faire. Dans la foulée il sort chez Gallimard Garanti sans moraline, un recueil de nouvelles plus cyniques les unes que les autres qui attaque « la mendicité de l’espoir », recueil qu’il dédie à son chien ! Après Socrate dans la nuit, un roman autobiographique, il revient avec Démons me turlupinant, dans lequel il décrit son parcours de vie et son histoire familiale mouvementée.


Bibliographie :


Présentation de Démons me turlupinant

« Enfance bruxelloise. L’école où, catatonique d’ennui, je regardais par la fenêtre la pluie tomber. Week-ends à Ostende avec l’ombre d’Ensor tout proche. Ma grand-mère était folle. Hystérique façon Charcot. Mon Tonton, lui, donnait plutôt dans le légèrement psychopathique. Et mon père était prêt à partir n’importe où : Argentine, Amérique... N’importe où, du moment que c’était loin... Foutons le camp, qu’il disait... Tout ce petit monde n’allait pas très bien. Notre médecin de famille était psychiatre, c’est dire... Alors moi, à force, je suis d’abord devenu névrosé, et ensuite, bien plus tard, analyste... Et entre-temps, à l’adolescence fraîche et joyeuse comme la guerre du même nom, j’ai tenté de rejoindre les Tupamaros en Uuguay. J’ai fini sous une tente, dans la montagne, du côté de Briançon...
Enfin, pour faire injure au temps qui passe, et vaincre mes obsessionnelles inhibitions, après mon analyse et grâce à elle, je me suis forcé à écrire. À écrire malgré tout.
Un roman ? Un roman oui, si l’on veut... Mais un roman dont seule la psychanalyse serait alors l’héroïne et la profonde trame. »


Présentation de Socrate dans la Nuit

« Je suis mort le 5 août 2005, à 8h47 exactement. Je le sais parce que j’ai regardé ma montre. J’étais dans mon lit. Mon chien, de toute sa longueur, était allongé contre mon côté droit. Les chiens aiment dormir dans la chaleur tendre de ceux qui les aiment. Ça les rassure. C’est toujours un peu inquiet, un vivant. »

Revue de presse :