LALONDE Robert

Canada

13 mars 2012.
 

Biographie

Je ne lis pas pour comprendre. Je lis, on lit pour ressentir, apercevoir, faire des liens, sortir de sa propre étroitesse.

"Sortir de sa propre étroitesse", cela pourrait être la devise de Robert Lalonde. Homme de scène et homme de lettres, il est à la fois un comédien sensible, un professeur confirmé d’art dramatique et un auteur accompli. En tant qu’acteur, le répertoire qu’il couvre est aussi vaste que sa passion pour le théâtre est grande : de Shakespeare à Michel Tremblay, en passant par son rôle dans la vertigineuse mise en scène de Six personnages en quête d’auteur de Wajdi Mouawad en 2001. Né en 1947, il a d’abord poursuivi des études d’interprétation théâtrale au conservatoire d’art dramatique de Montréal où il a obtenu le premier prix d’interprétation en 1970. Acteur récurrent pour le petit écran québécois, il charme également les cinéphiles depuis plusieurs années, comme dans Séraphin, un homme et son péché (Charles Binamé), ou encore Mémoires affectives (Francis Leclerc).

De l’autre côté des planches et des caméras, il y a Robert Lalonde l’écrivain, l’auteur prolifique et fascinant, l’homme attentif au monde et aux mots. Poète ermite, Robert Lalonde habite un endroit hors du temps, mais loin de s’enfermer sur lui-même, il sort, il observe. Ses notes sur l’art de voir, de lire et d’écrire, parues dans le journal Le Devoir, se retrouvent, complétées de textes inédits, dans Le Monde sur le flanc de la truite et Le Vacarmeur. En 2005, paraît Que vais-je devenir jusqu’à ce que je meure ? un bouleversant portrait de l’adolescence, puis en 2007 le recueil Espèces en voie de disparition, qui offre, loin du simulacre quotidien, une échappée vers la part la plus vivante des êtres.

« Je me souviens de Flaubert qui avait écrit : " pour qu’une chose soit intéressante il faut la regarder longtemps ", je pense que c’est vrai et que c’est en contradiction avec notre époque ». Robert Lalonde, soucieux de s’extraire des discours préconçus et d’aller à contre-courant des stéréotypes, pose la question au lecteur : « Comment redécouvrir une façon de regarder ? ». Dans Le seul instant, hors des sentiers battus, comme l’enfant qui oublie malicieusement la cloche qui sonne le retour en classe, Robert Lalonde s’attarde, décrit des événements microscopiques qui s’avèrent finalement remplis de sens. L’écrivain est là, dit-il, pour apprendre à chacun que c’est en vivant que l’on trouve du sens dans ce qui nous entoure. Le seul instant, c’est « être là au seul moment où une possible transformation risque d’arriver ».


Bibliographie :

Romans :

Récits :

Nouvelles :

Théâtre :

Poésie :


Présentation de Le seul instant :

« On peut comprendre une chose en un seul instant, mais on la perd dans les longues heures qui suivent avec leurs semelles de plomb », écrit Oscar Wilde, enfermé dans sa prison. C’est de ce « seul instant » qu’il sera question dans ces pages. Pour ce qui est des « semelles de plomb » — la prison —, chacun sait à quoi s’en tenir. Mais qu’en est-il de cet instant qui oblige à sortir de soi, de cette courte illumination qui fait s’ouvrir l’œil, frissonner la nuque, trembler nos certitudes et nous amène à douter de notre âge ? On a de nouveau sept ans et le monde redevient une énigme merveilleuse », R.L.

Robert Lalonde nous entraîne dans sa campagne l’espace de tout un été. Il nous ouvre les portes du laboratoire de l’écriture, nous fait témoins de l’opération alchimique qui se déroule entre l’oeil et le coeur de l’écrivain, entre la nature et les livres se répondant sans cesse. Grâce à son regard aiguisé, il nous donne à voir ces correspondances dont parle Baudelaire, et qui sont le souffle même de la vie.

Revue de presse :

« Journal de lecture, d’écriture et de création, Le Seul Instant convoque une fratrie d’auteurs, entre observations de la nature et méandres de la pensée. »
, Catherine Lalonde – Le Devoir

« Chaque été, à Sainte-Cécile-de-Milton, Robert Lalonde plonge dans son décor. Il s’imprègne de la nature. Et, de façon lumineuse et subtile, il nous en dévoile les beautés. Avec Le Seul instant, rivés à l’ombre des érables, nous épions Robert Lalonde, cette bête créative. Entre les lignes de son carnet ou en personne, l’homme de théâtre fait preuve d’une érudition hors-norme. », Dominique Lemieux – Le Libraire

... et dans une émission spéciale de Second Regard de septembre 2011 qui lui est consacrée : Robert Lalonde dans Second Regard