KONATÉ Moussa

Mali

10 mars 2010.
 

Biographie

Né en 1951 à Kita au Mali, Moussa Konaté est diplômé des lettres de l’École normale supérieure de Bamako. Acteur fortement impliqué dans son milieu, il a été depuis 1985 au cœur des efforts de développement du village de Sanankoroba, qui favorise l’autonomie, l’action citoyenne, et renforce la prise en charge effective de leur développement par les populations.

Il a enseigné quelques années avant de se consacrer à l’écriture et de fonder les Éditions du Figuier en 1997, devenant ainsi le premier écrivain éditeur du Mali. Écrivain et dramaturge, il est considéré aujourd’hui comme le meilleur représentant de la littérature de son pays. Sans renoncer à son amour pour la littérature francophone, il travaille actuellement à la diffusion du savoir au sein du monde rural à travers des publications en langues nationales du Mali.

Il est aujourd’hui co-directeur du festival Etonnants voyageurs de Bamako au Mali. Il a reçu en 2005 le Prix Sony-Labou-Tansi. Moussa Konaté vit actuellement à Limoges, en 2008 il a publié un recueil de nouvelles intitulé Nouvelles du Mali avec les écrivains maliens Ousmane Diarra, Sirafily Diango, Yambo Ouologuem et Alpha Mandé Diarra. Il publie en 2010 L’Afrique noire est-elle maudite ? chez Fayard.


Liens :

Lire l’article consacré à Moussa Konaté dans Jeune Afrique le 17/09/09


Bibliographie :


Présentation de L’Afrique noire est-elle maudite ?

spip_logo« Pourquoi, riche comme elle est de cultures, de dynamismes, d’inépuisables créativités, de matières premières et d’espace, l’Afrique tarde-t-elle tant à entrer dans le développement ?

« Pourquoi tant de corruption et de mauvais dirigeants, pilleurs des ressources nationales ?

« Pourquoi tant de guerres locales, tant de maladies, tant d’analphabétisme, tant d’injustices envers les femmes ?

« Pourquoi ce retard de l’Afrique ?

« Malédiction, ou refus viscéral de notre modernité ?

« Pour répondre à ces questions qui nous hantent, il fallait un esprit de large envergure, de grand savoir, d’honnêteté incontestable et surtout de courage.

« Tel est Moussa Konaté, un écrivain majeur de notre temps. »

Erik Orsenna

Présentation de Les Orphelins d’Allah

Le vieillard et l’enfant, l’homme et la femme, le riche et le pauvre, le malade et le bien portant, l’être humain et l’animal… chacun, à un moment ou à un autre, est confronté à la douleur et devient un « orphelin d’Allah ».
Dans ces dix nouvelles, sans se départir de son humour habituel, Moussa Konaté nous plonge au cœur de ses personnages pour nous faire vivre le caractère inconstant et fragile du bonheur.

Présentation de La malédiction du lamentin

Une nouvelle enquête du commissaire Habib. Au cœur du fleuve Niger, sur l’îlot de Kori, vivent, en dehors des périodes de crue, des familles Kouata, de l’ethnie bozo, réputées pour leurs connaissances des mystères du monde asiatique. Un jour, alors qu’on de s’y attend pas, le fleuve entre en furie, une éclipse totale masque le soleil, un orage d’une violence inouïe noie le campement. Les notables de la tribu se réunissent chez le vieux Kouata. Ils savent bien, eux, ce qu’il se passe : ils doivent payer le prix de l’outrage commis des années plus tôt, par l’un des leurs qui a dérobé le totem, le lamentin, pour le vendre à un administrateur colonial. C’est alors qu’on retrouve Nassoumba, la première épouse du vieux Kouata, foudroyée dans la cour. La panque s’empare des bozo et se répand au-delà du fleuve, jusqu’à Bamako. Modou, le fils du médecin, ne croit pas à la thèse de la foudre. Pour lui, sa mère a été assassinée. Il porte plainte. Jamais enquête n’aura été aussi pénible pour le commissaire Habib…

Présentation de Nouvelles du Mali :

Mali Un homme, refusant de se plier au conformisme ambiant, subit l’hostilité de son épouse et de ses enfants. Excédé, il débarque un jour d’aïd avec un troupeau de moutons... Dans le Mali des années 1960, une bande d’écoliers de province échafaude les hypothèses les plus folles quant à l’origine du sucre blanc... Le rejeton d’une famille et son chat entretiennent des rapports complices, jusqu’au matin fatidique où. Entre Bamako la ville " croustillante, bouillonnante, bruyante " et le paisible village de province, l’imaginaire des auteurs maliens s’exprime dans une langue savoureuse parlant de l’Afrique d’hier et d’aujourd’hui. Les nouvelles présentées dans ce recueil sont une invitation au voyage et témoignent de la richesse du paysage littéraire du Mali, pays de griots et d’épopées.

Présentation de L’empreinte du renard :

À Bamako, le célèbre commissaire Habib, vieux flic à la sagesse et au flair quasi légendaires, est convoqué par un membre important de la bureaucratie malienne, qui demande d’enquêter sur une série de morts bizarres, vraisemblablement des meurtres, survenus en pays Dogon. Enquête d’autant plus délicate que les Dogons sont très attachés à leurs et que leur magie est réputée redoutable. De surcroît, ils coopèrent très difficilement avec les autorités officielles.

Habib et son fidèle adjoint s’embarquent pour un long et pénible voyage. Arrivé en pays Dogon, un jeune capitaine de la gendarmerie malienne les met au courant de l’affaire. Il y a eu d’autres morts, toujours des corps atrocement gonflés et marqués de ces étranges marques jaunes, mais le village entier se tait obstinément et les gendarmes ont bien trop peur de la terrible magie Dogon pour oser se risquer à interroger les Chefs. Habib découvre que l’enflure des corps et les marques jaunes pourraient être les effets d’une plante empoisonnée utilisée par les sorciers. Il rencontre alors l’homme au visage de chat avec lequel il engage un long dialogue compliqué, manifestement plein de sous-entendus à la fois rituels et ésotériques...