ORY Pascal

France

28 avril 2023.

Né à Fougères et ayant grandi en Bretagne, passionné par l’Histoire depuis son plus jeune âge, ce disciple de René Rémond et Jean Delumeau est aujourd’hui professeur d’histoire à la Sorbonne, à Sciences Po et à l’INA. Il a largement contribué à redéfinir l’histoire culturelle en France depuis les années 70, fondant notamment l’Association pour le développement de l’histoire culturelle (ADHC). Auteur d’une trentaine d’ouvrages, collaborateur régulier de la presse écrite, il est aussi un fin connaisseur de bande dessinée et préside le jury du prix de La Bande dessinée historique. Dans De la haine du juif : essai historique, l’historien s’interroge sur les origines et la persistance de l’antisémitisme. Il prolonge cette réflexion dans Ce Côté obscur du peuple, où il questionne la montée du populisme en France et ailleurs. Reçu à l’Académie française en 2021, son discours est publié par Gallimard.

 
 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Ce cher et vieux pays…

Gallimard - 2023

« L’histoire politique de ce pays est, depuis soixante-cinq ans, à contre-courant de la tendance générale de son époque. Il n’est pas sûr que la plupart des Français aient pris conscience de cette originalité. » Pascal Ory

Ces Français sont bien étranges. Comparons le « cher et vieux pays » du général de Gaulle à tous les pays voisins ; que voyons-nous ? L’infinie variété de la démocratie libérale, avec ses régimes foncièrement parlementaires, gagés sur un pouvoir exécutif limité. En face de ce peuple de roseaux, un seul chêne : la France de la Ve République. Parlons démocratie représentative, démocratie participative : nous sommes en Suisse. Parlons démocratie autoritaire : nous sommes chez nous.
De ce constat peuvent découler deux hypothèses opposées, selon que l’on considère ce particularisme comme un atout précieux ou comme un mauvais présage.
Affaire d’institutions, assurément, mais qui ne voit que ce centralisme, cette verticalité, ce présidentialisme viennent de loin ? Qui peut prédire que cela changera bientôt, voire jamais ? Et qui peut affirmer que, quelque part, nous n’y trouvions pas notre compte ?