En 1991, un murmure insistant courait dans les travées du salon Étonnants Voyageurs. Hugo Pratt était là. Parmi nous. Et tout un chacun montrait une fébrilité à l’apercevoir, voire à l‘approcher. (...)
le gabier chimérique
Ceux qui l’ont bien connu se souviennent d’une sorte de Janus sympathique : un visage ouvert, avenant, une voix chaude et d’emblée cordiale ; et derrière ce masque – qui n’en (...)
Personne n’aura plus la chance, nulle part dans le monde, de faire un voyage tel que celui-là », lui écrivit Peter Fleming, après leur équipée dans la Chine interdite. Imaginez un peu, en 1935 : (...)
Je l’avais découvert par hasard, chez un soldeur des bords de Seine, vers la fin des années 60. Pour son titre, d’abord : L’Usage du monde. Et cette phrase, qui m’avait ébloui, dès le livre ouvert : « (...)
Son exigence droite, quels que puissent être les risques, sa présence fraternelle, si chère à tous – il me semble qu’il a toujours été de l’aventure, comme nous étions à ses côtés lorsque, bravant les (...)
André Brink est le premier auteur que j’ai interviewé, il est aussi mon premier lien avec Étonnants Voyageurs. Deux rencontres mêlées qui tiennent – il est aujourd’hui possible de l’avouer après toutes (...)
L’année où je suis parti vivre à la Martinique et où j’ai connu Chamoiseau (c’était en 2004), le festival des Étonnants Voyageurs était consacré à la littérature des Caraïbes pour célébrer le bicentenaire (...)
Adolescent, j’avais écrit dans un petit carnet bleu, adossé à une tombe au cimetière des Sœurs de Sainte-Rose-de-Lima : « J’ai besoin d’un ami. Un ami loin. » Ce souhait, comme une manière de contraindre (...)
ll me disait le froid avec des airs gourmands, les moutons, certains hivers, mourant par milliers, les bergers retrouvés gelés dans leurs refuges, avec leurs chiens, les condors plantés droits dans (...)
Une sensation de démesure et d’étrangeté frappe quiconque entre pour la première fois dans cette maison-citadelle.
Il est vrai que dès qu’on s’avise d’écrire à Port-au-Prince, la première porte à (...)
Il arrive en coup de vent, encore tout occupé du travail de la matinée. « Quelle histoire ! Abdallah est mort hier soir, le dixième fils d’un homme qui en a eu cinquante et plus de trente épouses. (...)
La même année, j’ai perdu mon père biologique, Sherman Alexie senior, et mon père littéraire, James Welch. Ils sont morts à quelques mois d’intervalle. Mon père est mort d’alcoolisme. J’ai beau être un (...)