Après Dans ce foutu pays, où l’auteur ivoirien se fait témoin et observateur critique de la situation de sa patrie, dans un récit truculent et déroutant, à l’esthétique novatrice, il publie La rue 171 en 2017.
Cet ouvrage, finaliste du Prix Orange 2019 , permet à l’écrivain de faire le bilan des problèmes de la société, appellant à des réflexions profondes et fécondes. Une rue qui parle, mais pourquoi au juste ?
Pour conter les faits de la vie, les bonnes et les mauvais, pour décrire les pratiques malsaines telles que : la prostitution, grossir les seins et le sexe, l’utilisation du langage de rue dans notre quotidien : « le noussi » où nous trouvons « crangba » qui veut dire « être là » et même à l’écrit il est difficile de faire une phrase correcte « bébé écrit bb », « merci autrement écrit m6 » etc.
« Moi la rue 171, je suis témoin, je suis une rue rebelle, une rue de plaisir, de bonheur, de rêve, je sais tout, j’entends tout, car en mon sein j’ai favorisé des rencontres qui ont aboutis à l’union ». « J’ai assisté à plusieurs joie tel que : Les naissances, les baptêmes, les anniversaires, les soirées, les joies de réussite mais aussi des peines et des tristesses. J’ai contribué et continue de contribuer à l’évolution et à l’épanouissement de tous ».
Paul N’da, professeur spécialiste du roman africain à l’Université Félix Houphouët-Boigny, a félicité l’auteur, un de ses disciples. « J’ai trouvé tellement original qu’on fasse parler une rue. Il y a de nouvelles manières d’écrire le roman. Je conseille vivement ce livre à tous les lecteurs », a-t-il soutenu.
Bibliographie
- La rue 171 (Eburnie, 2017)
- Dans ce foutu pays (L’Harmattan)