Né en 1953 à Douala au Cameroun, Gaston Kelman, ancien directeur de l’Observatoire urbain de la ville d’Evry, est au cœur des problématiques des migrants noirs et milite activement pour leur intégration. Aujourd’hui, il dirige un cabinet de conseil sur ces questions.
Avec son ouvrage tout à la fois hilarant, sérieux et cruel Je suis noir et je n’aime pas les manioc, Gaston Kelman publiait en 2003 un best-seller dans lequel il dénonçait certains lieux communs qui pèsent sur les Noirs.
En 2008, il signe un nouvel ouvrage, essai décapant et toujours à contre-courant sur l’Afrique : Les hirondelles du printemps africain.
Bibliographie
- Les hirondelles du printemps africain (J-C Lattès, 2008)
- Au-delà du Noir et du Blanc (Editions 10/18, 2007)
- Les Blancs m’ont refilé un Dieu moribond (Desclée de Brouwer, 2007)
- Je suis noir et je n’aime pas le manioc (Max Milo, 2004)
Argumentaire de Les hirondelles du printemps africain
Pour Gaston Kelman, il convient de combattre deux idées. La première qui trouverait comme unique cause du sous-développement la rencontre avec le Blanc par la Traite et la Colonisation. Or ses drames renferment des réalités complexes qui ne peuvent être interprétés à l’identique pour tous les pays africains. La seconde qui proclame l’unité et la fraternité des nations africaines. Il faut au contraire sortir de la vision romantique d’une unité de destin et bâtir une union africaine qui soit fondée, non sur une fraternité fantasmée mais sur des critères objectifs (démocratie, PIB, inflation) qui sont ceux qui ont permis la construction de l’Europe et bâtie par des hommes au regard neuf, des « révolutionnaires éclairés ». Pour Gaston Kelman, Ely Vall est sans conteste l’un d’entre eux. Le coup d’Etat qu’il a organisé contre le régime autoritaire mauritanien, l’instauration des fondements d’une vraie démocratie, l’organisation d’élections auxquelles il ne prendra pas part, ses réflexions sur l’avenir et les chances de l’Afrique, sont pour Gaston Kelman autant de signes avant-coureurs d’une nouvelle histoire africaine, convaincu que des hirondelles sont en train d’annoncer le printemps après la nuit des tribalismes et des désillusions.