Si l’accélération constitue le problème central de notre temps, la résonance peut être la solution. Telle est la thèse du présent ouvrage, lequel assoit les bases d’une sociologie de la " vie bonne " – en rompant avec l’idée que seules les ressources matérielles, symboliques ou psychiques suffisent à accéder au bonheur.
La qualité d’une vie humaine dépend du rapport au monde, pour peu qu’il permette une résonance. Celle-ci accroît notre puissance d’agir et, en retour, notre aptitude à nous laisser " prendre ", toucher et transformer par le monde. Soit l’exact inverse d’une relation instrumentale, réifiante et " muette ", à quoi nous soumet la société moderne. Car si nous les recherchons, nous éprouvons de plus en plus rarement des relations de résonance, en raison de la logique de croissance et d’accélération de la modernité, qui bouleverse en profondeur notre rapport au monde sur le plan individuel et collectif.
De l’expérience corporelle la plus basique (respiration, alimentation, sensations...) aux rapports affectifs et aux conceptions cognitives les plus élaborées, la relation au monde prend des formes très diverses : la relation avec autrui dans les sphères de l’amitié, de l’amour ou de la politique ; la relation avec une idée ou un absolu dans les sphères de la nature, de la religion, de l’art et de l’histoire ; la relation avec la matière, les artefacts, dans les sphères du travail, de l’éducation ou du sport.
Tout en analysant les tendances à la crise – écologique, démocratique, psychologique – des sociétés contemporaines, cette théorie de la résonance renouvelle de manière magistrale le cadre d’une théorie critique de la société.
Traduit de l’allemand par Sacha Zilberfarb
- « Nous vivons dans une désynchronisation frénétique, coupés de nous-mêmes, terrassés par un angoissant " vide relationnel intérieur ". Comment y remédier ? Comment rétablir une relation positive avec le monde pour entrer à nouveau en résonance avec lui ? Telle est la question que pose le sociologue dans son nouvel essai-somme, Résonance. Une sociologie de la relation au monde, et un recueil de textes, Remède à l’accélération. Avec courage, et un certain romantisme, convaincu qu’il faut prendre en compte les frustrations et les désirs de chacun pour changer la société. » Télérama
- « Dans " Résonance ", le philosophe théorise une nouvelle relation au monde comme remède à l’agitation perpétuelle et à la perte de sens qui caractérisent notre modernité. » Le Monde
- « Inauguré par Accélération. Une critique sociale du temps, le livre qui a propulsé Rosa sur la scène intellectuelle mondiale, ce projet est d’envergure et risque bien de bouleverser des pans entiers de la sociologie et de la philosophie politique contemporaines, de renouveler la "théorie critique de la société" (toute ressemblance avec la " Théorie critique " de l’École de Francfort n’est pas fortuite) et, probablement aussi, les manières de penser communes. » Libération
- « Dans Résonance, publié aux éditions de la Découverte, le sociologue, philosophe et professeur à l’université Friedrich-Schiller de Iéna (Allemagne) développe une théorie de la relation au monde qui renouvelle le cadre de la critique d’une société qui " engendre d’incroyables injustices " et " créé de l’aliénation" . » L’Humanité