Ils s’appellent Julie, Simon, Anne, Laurent, Mathilde, Jérémie… Originaires de Bretagne, ils ont entre 18 et 29 ans, et se sentent souvent " coincés entre deux mondes " : celui de l’école, de la formation, et celui de la réalité professionnelle qu’ils ne sont pas toujours prêts à affronter. Ainsi, qu’ils aient ou non réussi leur scolarité, que leur parcours soit déjà tracé ou que leur avenir professionnel soit complètement " bouché ", ils éprouvent, à ce moment critique du basculement d’un monde à l’autre, le besoin de s’envoler aux quatre coins de l’Europe : fuir, couper les ponts, mais aussi s’engager, trouver une place quelque part, se sentir utile, s’ouvrir, échanger, découvrir d’autres personnes comme pour mieux se retrouver...
En Belgique, en Espagne, en Bosnie, en Hongrie…, ils ne partiront ni en stage, ni en formation, ni pour un emploi rémunéré, mais comme " volontaires européens " pour travailler bénévolement dans des " organismes d’accueil " oeuvrant dans " le social ", " la culture ", " le patrimoine ", " l’environnement "...Sans gros besoin d’argent, curieux, pleins d’énergie, positifs, généreux, débrouillards, ils veulent " faire un grand break ", se " rincer la tête ", en prendre " plein la tronche " : ils partiront à la découverte de " paysages sublimes et envoûtants ", s’aventureront - à se surprendre - dans d’arides apprentissages linguistiques, traverseront des situations qui leur étaient encore inconnues, vivront des rencontres humaines improbables, pénètreront des cultures, des coutumes, des manières d’être et de vivre inexplorées… et finiront par revenir " différents ". Sur ces terres étrangères, à la mesure de leur solitude ou de leur insertion, de leurs échecs ou de leurs réussites, ils apprendront petit à petit à se découvrir, à se reconnaître, se constituant en quelque sorte eux-mêmes, sinon en objet de leur quête, du moins en pays de leur exploration…
