KAMOUN Josée

France

Dictionnaire amoureux de la traduction (Plon, 2024)

Josée Kamoun n’est autre que la traductrice française de J. Irving, J. Kerouac ou encore G. Orwell. Agrégée d’anglais, diplômée d’une licence d’anthropologie sociale et d’un doctorat de littérature, elle est notamment lauréate des Prix Grevisse pour la traduction de Christophe Colomb : mémoires de Stephen Marlowe (Seuil, 1987) et du Meilleur livre étranger pour Pastorale américaine de P. Roth (Gallimard, 1999). S’appuyant sur son expérience de traductrice littéraire et ses nombreuses rencontres, elle signe cette année le Dictionnaire amoureux de la traduction (Plon, 2024), invitant à réfléchir à la force du langage et de la langue pour représenter et redynamiser le monde.


Bibliographie

  • Dictionnaire amoureux de la traduction (Plon, 2024)

Traductions

Œuvres de Jonathan Coe

  • Le Cœur de l’Angleterre (Gallimard, 2019)
  • Numéro 11. Quelques contes sur la folie des temps (Gallimard, 2016)
  • Notes marginales et bénéfices du doute (Gallimard, 2015)
  • Expo 58 (Gallimard, 2014)
  • Désaccords imparfaits : nouvelles (Gallimard, 2012)
  • La Vie très privée de Mr. Sim (Gallimard, 2011)

Œuvres de Richard Ford

  • Rien à déclarer (éditions de l’Olivier, 2021)
  • Entre eux : je me souviens de mes parents (éditions de l’Olivier, 2017)
  • En toute franchise (éditions de l’Olivier, 2015)
  • Canada (éditions de l’Olivier, 2013)

Œuvres de John Irving

  • Avenue des mystères (Seuil, 2016)
  • À moi seul bien des personnages ( Seuil, 2013)
  • Dernière nuit à Twisted River (Seuil, 2011)
  • Je te retrouverai (Seuil, 2006)
  • La Quatrième Main (Seuil, 2002)
  • Une veuve de papier (Seuil, 1999)
  • La Petite Amie imaginaire (Seuil, 1996)
  • Un enfant de la balle (France loisirs, 1996)
  • Liberté pour les ours ! (Seuil, 1995)
  • Les Rêves des autres nouvelles (Seuil, 1993)

Œuvres de Philip Roth

  • Les faits : autobiographie d’un romancier (Gallimard, 2020)
  • Un homme (Gallimard, 2007)
  • Parlons travail (Gallimard, 2004)
  • La Contrevie (Gallimard, 2004)
  • La Bête qui meurt (Gallimard, 2004)
  • La Tache, Gallimard (2002)
  • J’ai épousé un communiste (Gallimard, 2001)
  • Pastorale américaine (Gallimard, 1999)

Autres

  • Aldous Huxley Le meilleur des mondes (2023)
  • George Orwell 1984 (Gallimard, 2018)
  • Julie Orringer Le Pont invisible (Points, 2014)
  • Virginia Woolf et Arnaud Cathrine La Fascination de l’étang : nouvelles (Seuil, 2013)
  • Jack Kerouac Sur la route (Gallimard, 2010)
  • Tova Mirvis Le Monde extérieur (éditions de l’Olivier, 2005)
  • Shauna Singh Baldwin La Mémoire du corps (Seuil, 2002)
  • Mark Richard Fishboy le dit du jeune fantôme (Gallimard, 1996)
  • Joseph Barry Versailles : passions et politique (Seuil, 1987)
  • Stephen Marlowe Christophe Colomb : mémoires (Seuil, 1987)
Dictionnaire amoureux de la traduction

Dictionnaire amoureux de la traduction

Plon - 2022

D’une entrée à l’autre de ce Dictionnaire amoureux, Josée Kamoun nous fait rêver, rire, et réfléchir au fil de ce que nous dit la traduction sur l’inépuisable, l’ensorcelante ambiguïté du monde. Passeurs de frontières, questionneurs permanents du langage et de la langue, les traducteurs sont à fois les instruments et les agents du devenir.

Tout dictionnaire amoureux, partage de plaisirs, suppose une diversité de tons, fantaisiste, érudit, méditatif, euphorique, mélancolique, etc… et avec elle, une diversité des registres, ici références à l’histoire, la philosophie, la linguistique mais aussi anecdotes, rencontres, portraits.
Varie de même la distance au propos : l’autrice évoque plusieurs aspects de son expérience. Certaines entrées sont des analyses, d’autres jouent sur le rêve et l’émotion (ce qui nous lie à un texte, nous et personne d’autre.)
Mais cet inventaire, pour primesautier et dilettante qu’il paraisse à première vue, devra révéler une cohérence en profondeur, une appréhension globale de la démarche des traducteurs qui personnifient d’une certaine manière l’homme du XXIe siècle avec ses curiosités, ses incertitudes et son besoin de « communautés », voire son besoin de « fusion » en contradiction du moins apparente avec son appétit d’autodéfinition identitaire.
Créatures des carrefours, passeurs de frontières, figures de l’hospitalité à travers les siècles, mais par-dessus tout questionneurs permanents, du langage, de la langue, de la représentation du monde qui s’ensuit, de l’œuvre elle-même et de son statut, ils sont à la fois les instruments et les agents du devenir. La traduction est un révélateur des contradictions parfois dynamiques qui agitent la société « mondialisée ».