GILMOUR Charlie

Royaume-Uni

Premières plumes (Métaillé, 2024)

Charlie Gilmour est né en 1989 et a grandi à Londres et dans le Sussex. Il a fait des études d’histoire à Cambridge. Fils biologique d’un poète et fils adoptif d’un membre des Pink Floyd, il s’interroge sur ses origines dans Premières plumes (Métaillé, 2024), récit émouvant sur la façon dont un animal sauvage peut changer nos vies et nous aider à comprendre d’où on vient. Charlie Gilmour signe un best-seller célébré par la critique britannique, en cours de traduction en plusieurs langues.


Bibliographie

  • Premières plumes (Métaillé, 2024)
Premières plumes

Premières plumes

Anne-Marie Métaillé - 2024

Quelque part dans une zone industrielle de Londres, un oisillon tombe par terre. Quelqu’un le voit, le prend, le protège. Un homme, qui ne s’est jamais intéressé aux animaux, commence à s’en occuper. Mais il n’a aucune idée de comment l’élever, il sait juste que si on nourrit un corbeau, il peut nous crever les yeux. Il sait aussi que, 30 ans plus tôt, un autre oiseau tombé d’un nid s’est retrouvé entre les mains de l’homme qui allait devenir son père.

Premières plumes est un récit émouvant sur la façon dont un animal sauvage peut changer nos vies et nous aider à comprendre d’où on vient. Un livre sur ce qui unit et ce qui sépare quand on est lié par le sang, sur la transmission et la liberté, sur la filiation et l’attention à l’autre. Surprenant de bout en bout, ce premier récit drôle, profond, poétique, est superbement écrit : un livre capable de modifier notre regard sur la nature qui nous entoure. Mais, avant tout, c’est l’incroyable histoire d’amour entre un homme et une pie appelée Benzene.

Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Anatole Pons-Remaux.


  • « Voilà un livre profond et décapant, à mettre dans les mains de tous ceux qui s’apprêtent à devenir père ou projettent de le devenir. » Slate
  • « Prendre la plume pour dire les plumes qu’on a laissées dans une relation : la métaphore aviaire file, vole, tourbillonne, traverse tout ce récit aussi délicat que l’oisillon recueilli. S’identifiant à cet animal mal en point, Charlie Gilmour, abandonné par son père, découvre que ce dernier avait aussi adopté, trente ans plus tôt, un choucas. L’écho pourrait être un atavisme troublant. II permet surtout au fils d’avoir accès au père à travers le poème que ce dernier avait écrit sur le corvidé. Relire la vie du père pour relire la sienne : c’est à la fois limpide et vertigineux. Petit à petit, l’oiseau ne fait pas son nid : si l’écrivain chemine vers la quiétude qui lui échappait, la pie oscille entre énigme et symbole, à la fois être impénétrable et « girouette pour les angoisses du monde ainsi que pour les siennes » » Le Monde des livres
  • « Ce roman autobiographique à la construction audacieuse avec ses effets de miroir, ses allers-retours, l’exploration à travers documents, poèmes, photos, entre tiens d’une généalogie aux allures de malédiction surprend aussi par la qualité, l’urgence de son introspection, la volonté de dire au plus près, tout en énonçant au plus juste. L’écriture vive passe du primesautier au ton le plus grave en quelques sautillements volatils. La cruelle critique d’une génération qui voulait changer le monde sans se soucier de ses propres enfants ? « On ne devient pas forcément celui qui était son géniteur. L’acquis l’emporte sur l’inné. II le faut. » » Le Matricule des anges