KARÁMPALI FARHAT Sofía

Liban

Zaatar (Bruno Doucey, 2023)

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Cette activiste et artiste autodidacte gréco-libanaise a vécu ses dix-huit premières années au Sud-Liban avant de venir s’installer à Paris. En parallèle, Sofía Karámpali Farhat est chercheuse en géopolitique, spécialiste du Proche-Orient, et traduit des romans et de la poésie de l’arabe au français. En 2023, elle publie son premier recueil de poésie, Zaatar (Bruno Doucey, 2023), en référence à l’incontournable ingrédient de la cuisine levantine (Prix Ganzo Espoir 2023). D’une plume colorée et épicée, la poétesse engagée aborde des sujets aussi intimes que politiques ; ses souvenirs d’un Liban en guerre, l’exil, l’amour queer, la sensualité.

Sofía Karámpali Farhat est née en 1994 au Sud-Liban. Elle écrit en français, qui n’est pas sa langue maternelle mais sa langue d’adoption. Sa poésie raconte la guerre, l’exil, la résistance avec une part importante accordée à la sensualité et la tendresse. Sa poésie est indissociable de son activisme intersectionnel qu’elle mène en France, dans le monde arabe en général et au Liban en particulier.

En parallèle, elle est chercheuse en géopolitique du monde arabe, diplômée de l’ENS Ulm, ainsi que lanceuse d’alerte, traduisant les documents Wikileaks de l’arabe au français. Elle est co-autrice de l’ouvrage Le lobby saoudien en France (Denoël, 2021) et contributrice de l’Atlas géopolitique du monde contemporain (Ellipses, mars 2022).


Bibliographie

  • Zaatar (Bruno Doucey, 2023)
  • Atlas géopolitique du monde contemporain (Ellipses, 2022)
  • Le lobby saoudien en France (Denoël, 2021)
Zaatar

Zaatar

Bruno Doucey - 2023

Un père militant, qui espère voir un jour un Liban libre et laïc. Une tante disparue à l’âge de dix-huit ans, sans réaliser son rêve de voir un jour la mer. Une grand-mère qui sème le zaatar, le thym sauvage, pour conjurer la guerre. Lorsqu’elle quitte son pays pour venir étudier en France, Sofía Karámpali Farhat choisit de confier sa vie à la poésie. Une poésie à l’image du zaatar : sauvage et parfumée, s’épanouissant fièrement même au milieu des décombres. Car malgré les bombes, les haines et les barbelés qui se dressent sur sa route, la poétesse ne courbe jamais l’échine. Au contraire, sa poésie est une invitation à résister, encore et toujours, à ceux qui tentent d’enfermer les corps et les esprits. Un premier recueil placé sous le double signe de la lutte et de la vie.


  • « Une prose éminemment politique où la poétesse désirante use des mots comme autant de coups de pinces dans les barbelés aux frontières et autant de ponts entre les rives de la Méditerranée. » Libération
  • « Zaatar, c’est un mot qui fait référence à une herbe aromatique emblème de la cuisine libanaise mais c’est aussi un mélange d’épices composé de thym, de sumac et de sésame auxquelles d’autres épices encore peuvent se mêler. À ce mélange, notre invitée ajoute la puissance des mots, ses souvenirs d’enfance d’un Liban en guerre, le besoin vital de résister, de danser et d’aimer. » Radio campus Paris