- © Michel PAQUET
Maya Ombasic est une auteure canadienne de langue française, d’origine bosniaque.
Née à Mostar, en Bosnie-Herzégovine, Maya Ombasic a fui la guerre, ensemble avec sa famille, à l’âge de douze ans. Après un périple clandestin à travers l’Europe, la famille a trouvé refuge à Genève où Maya a faite sienne la langue française. Nomadisme faisant partie de ses gènes, après une adolescence suisse, Maya largue les amarres pour le nouveau continent et se sent « à la maison » à Montréal. Mais c’est lors d’un voyage anodin à La Havane que l’envie de consacrer sa vie à l’écriture lui vient à l’esprit.
Nostalgique d’une enfance interrompue et des « glaces au goût du communisme », elle consacre ses deux premiers romans Chroniques du Lézard (2007) et Rhadamanthe(2009) à l’île aux mille rythmes où elle retourne régulièrement.
La poésie ne lui est pas étrangère non plus : elle publie son premier recueil de poèmes Étrangers au coin du pourpre aux éditions la passe du vent à Lyon en 2011 et en prépare un deuxième recueil consacré à la notion de l’ailleurs.
Elle a accouché douloureusement de son quatrième livre, Mostarghia (VLB Éditeur), le plus autobiographique et à ses yeux le plus étrange, comme si parler de soi, revient nécessairement à parler de quelqu’un d’autre.
Durant ses études doctorales, elle s’inscrit à l’Institut National de l’Image et du Son au programme Cinéma. C’est là qu’elle explore toutes les facettes de l’écriture et, de l’image à l’écrit, elle scénarise plusieurs courts métrages, documentaires et fictions. Mais l’envie de tout faire ne lui échappe pas non plus : elle se lance dans la direction de son documentaire Paradoxe du cyclone, en essayant de suivre, caméra à l’épaule, la danse des ouragans dans les Tropiques. Elle dirige un court métrage sur le sel du désert Sur la route du sel suivi d’un documentaire Les Hommes de Sel. Elle travaille actuellement sur le syncrétisme religieux cubain Santeria.
Mais plus que tout, elle adore enseigner la philosophie et, la relation privilégiée qu’elle a avec ses étudiants la font grandir tous les jours un peu plus car elle s’aperçoit, jour après jour, qu’enseigner, c’est surtout apprendre…
Bibliographie :
- Mostarghia (VLB, 2016)
- Cantique des méridiens (La Passe du Vent, 2016)
- Étrangers au coin du pourpre (La Passe du Vent, 2011)
- Rhadamanthe (Marchand de feuilles, 2009)
- Chroniques du lézard (Marchand de feuilles, 2007)