Jean-Luc Coatalem, journaliste, rédacteur en chef adjoint à Géo et écrivain-voyageur, parcourt le monde depuis plus de vingt ans.
Né en 1959 à Paris, ce fils et petit-fils d’officier d’origine bretonne a eu, au gré des affectations familiales, une enfance polynésienne et une adolescence malgache qui lui ont donné le goût de l’ailleurs.
En 1980, Jean-Luc Coatalem s’installe à Paris et travaille dans l’édition puis dans la presse pour Grands Reportages, Le Figaro Magazine et Vogue. Partisan d’une écriture-monde, d’une littérature de l’ailleurs, il signe, en 1992, sous l’égide de Michel le Bris, le Manifeste pour une littérature voyageuse. Aujourd’hui journaliste à Géo, Jean-Luc Coatalem continue de sillonner le monde, de Terre-Neuve au Pôle Sud, du Paraguay à la Chine. Au fil de ses périples, il écrit des nouvelles, des romans, des essais... autant d’invitations au voyage, au rêve, à l’aventure.
Après avoir signé Il faut se quitter déjà, un récit mélancolique qui se déroule en Argentine et Uruguay (Grasset 2008), ainsi que Le dernier roi d’Angkor publié chez Grasset en 2010, Jean-Luc Coatalem livre en janvier 2012 Le Gouverneur d’Antipodia. Antipodia est un caillou rocheux qui émerge à peine des flots de l’Océan Pacifique, territoire français, sur lequel ne vivent cependant que quelques chèvres. Il raconte la vie du chef de poste, jeune aristocrate tombé en disgrâce et qui vit son exil avec beaucoup de fureur, et à l’opposé, son mécanicien, amoureux déçu, qui trouve son réconfort dans l’absorption d’une plante mystérieuse et hallucinogène : le reva-reva. Une vie de longue attente, d’où émergent des petits riens, et peu à peu la discorde, jusqu’à ce qu’un naufragé mauricien, Moïse, ne fasse son apparition.
Son livre Nouilles froides à Pyongyang, sélectionné au Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2013, est le récit ubuesque d’un voyage dans un pays énigmatique, la Corée du Nord. Entre l’envers et l’endroit, propagande et réalité, le sac de nœud de la vérité n’est jamais ce qu’il semble être.
En 2015, Jean-Luc Coatalem délaisse l’Asie pour le Finistère dans Fortune de mer, plus précisément pour la petite île d’Ouessant. Mêlant poésie et fantaisie, ce livre, sorte de polar métaphysique, met en scène des personnages d’univers différents dont les destins vont s’entrecroiser, les désirs s’affoler et où les vieilles légendes vont ressurgir.
Dans son dernier ouvrage, Mes pas vont ailleurs, Jean-Luc Coatalem s’adresse à l’écrivain-voyageur Victor Segalen, l’un de ses « passants considérables » (Librairie Mollat). Les deux hommes ont beaucoup en commun : tous deux Brestois, amateurs de Gauguin et passionnés d’Asie, ayant vécu en Polynésie… Le personnage de Victor Segalen accompagne et inspire Jean-Luc Coatalem depuis l’adolescence. Cet essai en forme de longue lettre, qui s’éloigne de la sécheresse d’une biographie par son style romanesque, s’ouvre sur la mort mystérieuse de Victor Segalen, en 1919, à l’âge de 41 ans, avant de revenir sur sa vie, ses voyages, ses liens avec la Chine. Une œuvre intimiste, à la hauteur de l’admiration de l’auteur pour le grand voyageur.
Bibliographie :
- Mes pas vont ailleurs (Stock, 2017)
- Fortune de mer (Stock, 2015)
- Nouilles froides à Pyongyang (Grasset, 2013)
- Le Gouverneur d’Antipodia (Le Dilettante, 2012)
- Le dernier roi d’Angkor (Grasset, Paris, 2010)
- Il faut se quitter déjà (Grasset, Paris, 2008)
- Mardi à Puerto-Azucar (Editions des Equateurs, 2005)
- Rien de neuf à fort Bongo (Casterman, 2004 - avec Loustal)
- La consolation des voyages (Grasset, Paris, 2004)
- Jolie mer de Chine (Castermann, 2002 - avec Loustal)
- Je suis dans les mers du Sud (Grasset, Paris, 2001 - Prix des Deux-Magots - republié en 2017 sous le titre : Sur les Traces de Paul Gauguin)
- Zone tropicale (Le Dilettante, 1999)
- Suite indochinoise (Kailash, 1998 ; Le Dilettante, 1999)
- Le Fils du Fakir (Grasset, Paris, 1998)
- Les Beaux Horizons : voyages (Le Dilettante, 1998)
- Fièvre jaune (Le Dilettante, 1998)
- Concession 126 (Editions du Rocher, 1996)
- Mission au Paraguay (Grasset, Paris, 1996)
- Tout est factice (Grasset, Paris, 1995)
- Villa Zaouche (Grasset, Paris, 1994)
- Affaires indigènes (Flammarion, Paris, 1992)
- Petite Papouasie (Robert Laffont, Paris, 1992)
- Triste sire (Le Dilettante, 1992)
- Capitaine (Flammarion, Paris, 1991)