KANOR Fabienne

France

La poétique de la cale (Rivages, 2022)

© Thomas Langdon

Au fil de ses romans, l’écrivaine et réalisatrice Fabienne Kanor défend l’idée que l’identité n’est pas une chose figée : elle est toujours à réinventer. Ses personnages déracinés, désabusés, questionnent leur passé et leur présent à la recherche d’une échappatoire ou d’un nouveau départ. Cette romancière française d’origine antillaise, ancienne journaliste, a fait une entrée remarquée dans le monde de la littérature avec son ouvrage D’eaux douces, récompensé par le prix Fetkann ! en 2004, prix favorisant le travail de mémoire des pays du Sud. En 2020, elle est également lauréate du prix Casa de las Américas dans la catégorie Littérature caribéenne en français et en créole pour son roman Je ne suis pas un homme qui pleure (2016), qui « traite de questions primordiales des réalités contemporaines, concernant les populations issues de la colonisation, notamment des Caraïbes ». Elle poursuit ce travail de mémoire avec La poétique de la cale, un premier essai intime où elle affronte l’histoire de la traite transatlantique à partir du motif de la cale. Un espace qui, entre absence et résurgence spectrale, restitue la complexité des héritages des peuples déportés et raconte comment ce qui n’a pas été vécu peut pourtant hanter corps et esprits.

Le voyage - parfois introspectif - est un motif récurrent dans son œuvre. Née en 1970 à Orléans, Fabienne Kanor suit des études de littérature comparée et de communication avant de se lancer dans le journalisme, travaillant notamment pour France 3, Radio Nova, RFI ou encore La Cinquième. Désireuse de rencontrer l’Afrique, elle part pour le Sénégal et s’installe à Saint-Louis pendant deux ans. C’est à son retour, en 2004, qu’elle se met à écrire. Elle s’intéresse dans ses romans au récit personnel et à la quête d’identité, dans des contextes historiques et sociaux précis (féminisme, esclavage, immigration).

Parallèlement à son activité littéraire, elle entame une carrière de réalisatrice dès 2004 avec La Noiraude, un film qu’elle produit avec sa sœur Véronique Kanor. Cette fiction raconte les tracas et remises en question d’une Antillaise à Paris. Elle réalise par la suite divers documentaires et moyen-métrages.

Le personnage de Faire l’aventure, Biram, jeune Sénégalais de 17 ans « qui n’avait encore rien vu », regarde l’horizon depuis Dakar et rêve de Faire l’aventure. À nouveau l’auteur s’intéresse à l’humain derrière les chiffres, ceux de l’immigration cette fois. Elle replace la dignité humaine dans ce débat en contant les rêves d’ailleurs de ces jeunes qui quittent leur pays pour découvrir d’autres mondes. Le roman, entre récit d’initiation et histoire d’amour, fait ainsi voyager ses personnages de Dakar à Rome en passant par les Canaries.

Dans Je ne suis pas un homme qui pleure, Fabienne Kanor met beaucoup d’elle. « J’imaginais une histoire légère comme un milieu d’été avec une femme qui parle beaucoup et des hommes qui passent trop vite. C’est après l’avoir écrite, que j’ai réalisé ce que j’en avais fait : un livre sur une romancière qui interroge sa place, ses origines et sur l’écriture qui rafle tout. »

Son dernier roman, Louisiane, porte son regard sur la ville la plus afroamériciane des États Unis, où les arbres se rappellent avoir été « carnivores dès qu’on leur donnait des corps à manger ». On y retrouve Nathan, le narrateur, un Français d’origine camerounaise qui débarque à la Nouvelle Orléans peu après l’ouragan Katrina, sur les traces d’un grand-oncle autrefois disparu. À travers cette Louisiane sous tension raciale et abîmée par l’esclavage, l’autrice livre un texte puissant, porté par une prose sensuelle et lumineuses, sur les origines, l’amour, la mort et le pardon.


Bibliographie :

Essais

  • Imaginaire et politique de la créolisation. Glissant et nous (L’Aube, 2023)
  • La Poétique de la cale. Variations sur le bateau négrier (Rivages, 2022)

Romans

  • Lousiane (Rivages, 2020)
  • Je ne suis pas un homme qui pleure (Jean-Claude Lattès, 2016)
  • Faire l’aventure (Jean-Claude Lattès, 2014)
  • Anticorps (Gallimard, 2010)
  • Les Chiens ne font pas des chats (Gallimard, 2008)
  • Humus (Gallimard, 2006)
  • D’eaux douces (Gallimard, 2004 - prix Fetkann 2004)

Littérature de jeunesse

  • Le Jour où la mer a disparu, illustrations d’Alex Godard (Albin Michel, 2007)

Théâtre

  • Homo Humus Est (2005)

Documentaires

  • Un caillou et des hommes, documentaire (Fabienne Kanor et Véronique Kanor, 2014)
  • Cahier d’un retour, documentaire (Fabienne Kanor et Véronique Kanor, 2013)
  • C’est qui l’homme ?, court-métrage (Fabienne Kanor et Véronique Kanor, 2008)
  • Ti Emile Pò kò mò, court-métrage (Fabienne Kanor et Jean-Michel Cassérus, 2008)
  • La Noiraude, court-métrage (Fabienne Kanor et Véronique Kanor, 2004)
La poétique de la cale : Variations sur le bateau négrier

La poétique de la cale : Variations sur le bateau négrier

Rivages - 2022

Un siècle et demi après le passage avéré du dernier navire négrier, la cale hante toujours, telle une ombre, les œuvres écrites, visuelles et musicales des artistes afro-descendants. Dans les archives coloniales, elle est le décor central des vieux journaux de bord des marins. Elle affleure dans l’espace public, les musées et lieux de commémoration. Elle est dans le corps de ceux qui, sans y être tombés, ne peuvent pour autant pas l’oublier. Elle est une mélancolie, une blessure ancrée dans la chair de millions de personnes dont les racines ont été brouillées et éparpillées.

Dans ce livre intime et puissant dont la cale est le personnage-spectre, Fabienne Kanor entreprend de descendre en poésie dans les entrailles de ces monstres flottants et d’enjamber la mer dévoreuse d’hommes en sens inverse afin de libérer le pouvoir curateur de la mémoire.

Les contes de la cale et le grand trou noir où je voulais me noyer

Les contes de la cale et le grand trou noir où je voulais me noyer

Fabienne KANOR (Fabienne Kanor/2023/41’) -

C’est l’histoire vraie d’Anton, capturé au seizième siècle en Sierra Leone, déporté en Espagne, fait « Nègre de sa Majesté » et mort dans le trou noir d’une mine d’argent à Guadalcanal. Lancée sur les traces de ce disparu, la narratrice Fabienne Kanor croise sur sa route le migrant clandestin Makha. Parti du Sénégal, le jeune homme lui raconte sa tragique odyssée jusqu’à la « forteresse » Europe. "Et le grand trou noir où je voulais me noyer" est le premier volet des Contes de la cale, une série de documentaires expérimentaux sur les traversées coloniales.
Dim. 17h30, Grande Passerelle 3
Précédé d’une rencontre avec la réalisatrice.

Louisiane

Louisiane

Rivages - 2020

Un texte puissant, porté par une prose sensuelle et lumineuse, sur les origines, le poids du passé et les liens qui se tissent entre les hommes.

Au cours d’un été brûlant, Nathan, un Français d’origine camerounaise entreprend un voyage en Louisiane pour lever le voile sur les mystérieuses circonstances qui entourent la disparition, survenue des décennies plus tôt, d’un oncle qu’il n’a jamais connu. Arrivé à La Nouvelle-Orléans, ville en pleine reconstruction après le passage de l’ouragan Katrina, il est logé par Denim, une riche femme noire qui copie le mode de vie des Blancs du Sud, et se lie d’amitié avec Zaac, son homme à tout faire.

Depuis les plantations de cannes à sucre jusqu’aux bayous les plus reculés, sur cette terre abîmée par l’esclavagisme, les massacres et la souffrance, le Français oubliera bien vite son enquête et se fondra parmi les nombreux personnages aux destins poignants et aux combats exemplaires rencontrés en chemin : Mary et Paul, un couple de vieillards bienveillants ; Janet, une jeune créole excentrique ; Jeri, une mère isolée qui poursuit la lutte pour l’égalité civique…

Dans cette Louisiane où les serpents sortent de terre dès qu’il pleut et où les cyprès ne meurent jamais, Nathan fera l’expérience de l’amour, de la mort et du pardon.


Revue de presse

  • « Dire la douleur de la vérité, c’est aussi l’ambition accomplie de ce beau roman blessé, fier comme Zaac qui danse au moment de mourir : "Le son se ruait dans les jambes, les doigts chantaient, le bassin roulait, ça couvrait des siècles et tant d’endroits du monde (…), tant de force, tant d’insolence, nous avions survécu, nous étions là, beaux, habillés, debout orgueilleux, dangereux et nous disions tue-moi m’en fous je suis éternel." » Camille Laurens, Le Monde

Je ne suis pas un homme qui pleure

Je ne suis pas un homme qui pleure

JC Lattès - 2016

« A l’origine, il devait être question d’amour ou plutôt d’histoires d’amours inachevées, ou parce qu’elles s’achèvent mal ou parce qu’elles ne commencent jamais. J’imaginais une histoire légère comme un milieu d’été avec une femme qui parle beaucoup et des hommes qui passent trop vite. C’est après l’avoir écrite, que j’ai réalisé ce que j’en avais fait. Je crois y avoir glissé autant de rire que de colère, autant de “petites choses qui font battre le cœur” que quelques réflexions plus profondes sur notre société française. »

L’héroïne de ce roman est écrivaine. Au lendemain d’une rupture sentimentale qui fait mal, elle a peur de ne plus savoir aimer, de n’avoir rien de bon à écrire, de ne pas exister dans une société où elle n’a pas de place. L’a-t-elle perdue, cette place ? en a-t-elle seulement occupée une ? Ce sont ces questions-là qu’elle se pose et d’autres, comme : Comment se débarrasser d’un amant encombrant ? La magie antillaise est-elle encore efficace ? Quand faut-il confesser à sa mère qu’elle ne sera jamais grand-mère ? Qui est Maya Angelou ?

Elle se souvient des hommes qu’elle a aimés, de ses histoires d’amour qui l’ont souvent menée en Afrique. C’est là qu’elle est devenue romancière, qu’elle a commencé à penser, à regarder le ciel pour voir su Dieu y était. Je ne suis pas un homme qui pleure est un livre bouleversant. Il dit la quête d’une femme, le mensonge des origines, les rêves toujours déçus des mères, les hommes qui s’enfuient et ce qu’ils laissent, et l’écriture qui emporte tout.


Revue de presse

  • « Amour, sexe, couleur de peau et lutte des classes. Dans son nouveau roman, l’auteure exprime, avec autant d’âpreté que d’humour, la rage d’une femme qui ne trouve pas sa place » Marie Claire
  • « Roman ou récit autobiographique ? Peu importe après tout. En tout cas, le « je » est de mise. C’est donc à la première personne que Fabienne Kanor, dans son savoureux nouveau roman. (…) Le livre, bien enlevé, baigne dans une atmosphère humoristique et caustique. Les hommes, vus par la plume acerbe et talentueuse d’une femme, en prennent pour leur grade. Il y a pas mal de lâches, d’êtres pusillanimes, de bons et de mauvais amants, et de plus ou moins beaux gosses. » France Info

Volcaniques. Une anthologie du plaisir

Volcaniques. Une anthologie du plaisir

Mémoire d’encrier - 2015

Douze femmes, auteures du monde noir, évoquent le plaisir féminin. Comment s’écrivent aujourd’hui le corps, la sensualité, la sexualité ?

« Volcaniques : une anthologie du plaisir est un ensemble riche. Les nouvelles dévoilent des figures féminines et des environnements variés. Les âges de la femme y sont également divers, ce qui est heureux. Certains textes ébranleront par leur puissance poétique et / ou érotique. D’autres séduiront par le ton, le phrasé, l’humour ou par une capacité analytique qui a su ne pas prendre l’ascendant sur la narration. Bien des femmes se reconnaîtront dans ces pages, d’où qu’elles soient. Quant aux hommes, ils trouveront peut-être la clé du grand mystère que semble être, pour certains, le plaisir féminin. »

Léonora Miano

Collaboratrices : Hemley Boum, Nafissatou Dia Diouf, Marie Dô, Nathalie Etoke, Gilda Gonfier, Axelle, Jah Njiké, Fabienne Kanor, Gaël Octavia, Gisèle Pineau, Silex, Elizabeth Tchoungui, Léonora Miano.


Revue de presse

  • « Chacune à sa façon, ces auteures explorent les multiples facettes du désir avec volupté, quelques touches d’humour et une pointe de lucidité qui épicent agréablement le tout. Et ouvrent de nouvelles dimensions à leurs histoires. » (Le Droit)
  • « Volcaniques offre un regard intéressant sur le rapport des femmes à elles-mêmes, sur la manière dont elles se perçoivent dans le jeu de la séduction, du sexe et de l’amour (quand il y en a). Et aussi riches et variées que soient ces productions littéraires dans les singularités qu’elles explorent et la manière dont elles abordent ces questions liées au plaisir féminin, ces textes ne tendent tous qu’à un but essentiel : l’affirmation de la femme, sa déculpabilisation quant à l’usage qu’elle fait de son corps, son épanouissement, donc. Un engagement ouvertement féministe. » (Ralphanie Mwana Kongo, Le Point)

Faire l'aventure

Faire l’aventure

Jean-Claude Lattès - 2014

Biram a 17 ans et il n’a encore rien vécu. Mais il a du temps et beaucoup d’imagination. Alors avec ses jumelles pointées sur la ligne d’horizon, il imagine ce que sera sa vie à des milliers de kilomètres du Sénégal et de Mbour : il dansera un funk sur une piste de danse, il portera une veste de cuir, il conduira une voiture allemande, des filles l’entoureront. Il oubliera ce village loin de tout, la maison de sa tante, la buvette où il travaille deux jours par semaine, ces pleureuses qu’il croise chaque jour sur la plage, là où elles ont vu leur fils partir faire l’aventure et ne jamais revenir. Il oubliera même Marème, cette petite crâneuse, une fille de Dakar, qui passe ses vacances au village et qui est son premier amour. Lorsque Biram se tient face à l’océan, c’est comme s’il possédait le monde. Il se fiche des discours de ceux qu’il appelle les « anciens combattants », ceux qui sont partis en Europe, preuves vivantes que l’aventure se termine souvent au point de départ, sur un convertible épuisé à ressasser des souvenirs de voyages ratés. Biram, comme Marème, rêvent de quitter Mbour où le temps semble passer moins vite qu’ailleurs. Ils « feront l’aventure ».


Revue de presse

  • "L’aspect documentaire de ce roman est, bien sûr, passionnant - et glaçant : la vie sans filet des sans-papiers, les rapports venimeux entre les Blancs et les Noirs. Mais Faire l’aventure est d’abord un grand roman d’initiation, une odyssée de la désillusion, une "éducation sentimentale" africaine, où le cœur s’endurcit et où les lendemains déchantent, comme dans toutes les vies." Elle
  • "Les faits et les dialogues sont donnés sans jugement de valeur (...). Cette absence totale de pathos donne au récit une puissance peu commune, certaines idées (fraternité, solidarité...) sont battues en brèche. Kanor a écrit un roman documentaire alliant la magie de la fiction à la force du réalisme." Africanaute
  • "Sans manichéisme ni indulgence pour ses personnages, Fabienne Kanor a écrit, avec Faire l’aventure, un roman ambitieux et diffus, réaliste et salutaire, qui devrait être prescrit dans toutes les écoles, ici et là-bas." Livres Hebdo

Anticorps

Gallimard - 2010

« C’est nouveau ça ? C’est vieux, très vieux même. Mais si tu savais comme aujourd’hui j’en ai assez de compter, comme les calendriers me font horreur, comme mes anniversaires me font pitié. Si tu savais mes peurs, mes incapacités, si seulement tu voulais bien m’écouter, Jacques. Que disais-tu, mon cœur ? Rien. Il n’y a rien, dans mes mots, qui puisse s’inscrire dans ton programme, ce plan de fin de vie que tu as cru bon de fixer, qu’au fil des ans, patiemment, presque sournoisement, tu as échafaudé, à seule fin de t’en tirer. Où te figures-tu donc aller ? Combien de points vieillesse as-tu mis de côté ? Chérie ? » La vie d’une femme qui se raconte après quarante ans de mariage et quarante ans de rébellion étouffée… Un humour ravageur. Une ironie mortelle. Des éclats de rires. Une désespérante vitalité. De l’émotion à chaque ligne. Avec la grâce et la force d’une écriture crue qui se reconnaît aux premiers mots.


D’eaux douces

Gallimard - 2004

« Est nègre l’homme capable de coquer dix femmes à la minute. De fabriquer des mensonges cent fois plus gros que lui. De te voler ta vertu sans prendre de plaisir. Est nègre le dorlis, le chien savane. Est nègre l’homme qui te dit A et pense B. Qui te jure B et pense A. L’homme qui rement. L’homme qui repart. Qui disparaît sans scrupule. Revient sans commentaire. Est nègre celui qui te viole du regard. Te fait cinq gosses dans le dos. T’en fait voir de toutes les couleurs, te déclare que c’est lui l’homme et que tant que cela durera, le nègre durera. Est nègre l’homme dont tu rêves. Que ta peau, ton corps et ton sexe cherchent jusqu’à en perdre la raison. Est nègre enfin celui dont ton père te parle, ta mère te parle, les mauvaises langues te parlent depuis nanni nannan, depuis que le Noir est nègre. »

Dans une langue brutale et subtile, gouachée d’ironie et d’humour, D’eaux douces raconte l’aliénation d’une femme prise dans les rets de la question identitaire et qui, pour s’affranchir, devra tuer de sang-froid.

Écritures migrantes

Grands débats en vidéo
Saint-Malo 2014

Avec Nigel Thomas, Fabienne Kanor, Julien Delmaire, Hippolyte, Nii Ayikwei Parkes.
Animé par Géraldine Delauney

Ils disent l’entre-deux, le télescopage des cultures, l’expérience de l’exil – et la force alors du roman, pour habiter l’inconnu du monde, lui donner forme et visage…


Entre deux mondes

Les cafés littéraires en vidéo
Nii Ayikwei PARKES, Fabienne KANOR, Louis-Philippe DALEMBERT et Patricia MELO - Saint-Malo 2014

Nii Ayikwei PARKES, Fabienne KANOR, Louis-Philippe DALEMBERT et Patricia MELO
Animé par Maette Chantrel


Descente aux enfers

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : JONQUET Thierry, KANOR Fabienne, NISBET Jim, TCHAK Sami - Saint-Malo 2004

Dans la chambre des machines de Bessora et Fabienne Kanor

Saint-Malo 2023

Pour parler littérature, un dialogue entre Bessora et Fabienne Kanor, animé par Sophie Ekoué.


Archives vives

Saint-Malo 2023

Pour commencer, Fabienne Kanor nous présente son essai romanesque La poétique de la cale. Variations sur le bateau négrier. Une rencontre animée par Sophie Ekoué, à réécouter juste ici :

Les archives meurent quand elles ne sont pas réanimées. Il leur faut une visibilité, il leur faut circuler, il leur faut être réinterprétées afin qu’elles quittent le royaume de l’oubli et de la poussière, afin qu’elles ne soient plus le matériau des seul·es historien·nes. Trois autrices dont le travail consiste précisément à transformer l’histoire inanimée en histoire vivante, le passé en «  présence   », accessible et palpable. Trois passeuses qui libèrent l’Histoire du passé où elle est confinée : Fabienne Kanor ; Douna Loup (Boris, 1985), qui enquête sur son mystérieux grand-oncle disparu dans les Andes et ravive ainsi tout le passé familial ; et Katerina Poladjan (Ici, les lions) qui, à travers la quête personnelle d’une restauratrice de livres anciens sur les traces de ses ancêtres, met en lumière les contradictions de la société arménienne, un siècle après le génocide.

Une rencontre animée par Sophie Ekoué et interprétée par Arnaud Prêtre, à revivre ici :


Face au racisme, les mots des maux

Saint-Malo 2023

Au racisme comme construction, fantasmagorie ayant permis de justifier une hiérarchie entre les êtres, ne faut-il pas répondre par un autre imaginaire ? C’est ce que fait Rodney Saint-Éloi dans le magnifique essai Les racistes n’ont jamais vu la mer. D’une sensibilité vibrante, Fabienne Kanor, dans son essai romanesque La poétique de la cale et son roman Louisiane, explore l’irréconciliable histoire des Afro-Américain·es. Une rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos.

Suivie de Claude McKay, de Harlem à Marseille, un film sur l’écrivain jamaïcain-américain, figure rebelle de la défense de la cause noire. Présenté par le réalisateur Matthieu Verdeil en compagnie de Rodney Saint-Éloi et d’Abdourahman Waberi.


Face au racisme, les mots des maux

Saint-Malo 2023

Au racisme comme construction, fantasmagorie ayant permis de justifier une hiérarchie entre les êtres, ne faut-il pas répondre par un autre imaginaire ? C’est ce que fait Rodney Saint-Éloi dans le magnifique essai Les racistes n’ont jamais vu la mer. D’une sensibilité vibrante, Fabienne Kanor, dans son essai romanesque La poétique de la cale et son roman Louisiane, explore l’irréconciliable histoire des Afro-Américain·es. Une rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos.

Suivie de Claude McKay, de Harlem à Marseille, un film sur l’écrivain jamaïcain-américain, figure rebelle de la défense de la cause noire. Présenté par le réalisateur Matthieu Verdeil en compagnie de Rodney Saint-Éloi et d’Abdourahman Waberi.


De l’écrit à l’écran

Saint-Malo 2008
14h30 : De l’écrit à l’écran
Dany LAFERRIERE, Fabienne KANOR, Xiaolu GUO.

Y a-t-il une langue du maître ?

Saint-Malo 2008
10h00 : Y a-t-il une langue du maître ?
Tahar BEN JELLOUN, Fabienne KANOR, Dany LAFERRIERE, Michel LE BRIS