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L’attraction qu’exerce le mal sur l’être humain fascine l’Australien Chris Womersley et nourrit son univers sombre, servi par une écriture à la fois visuelle et captivante, plébiscitée par le public et la presse. Aux descriptions crues, le romancier né en 1968 préfère les métaphores évocatrices et ménage toujours assez d’espace au lecteur pour qu’il projette dans ses livres son propre imaginaire.
Low Road, son premier roman, lui a valu d’être récompensé par le Ned Kelly Award en 2008 et est aujourd’hui traduit en français sous le titre La mauvaise pente. Projet esthétique d’une noirceur tempérée par la mélancolie, ce beau roman terriblement fascinant met en scène des personnages partagés entre la quête d’une rédemption et la fatalité de leur destin.
Comme un hommage aux Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë, qu’il affectionne particulièrement, Chris Womersley a écrit Bereft (Les Affligés) dans un style gothique, empreint de mystère. Tout en contrastes, ce second roman plusieurs fois primé (Australian Book Industry Award for Literary Fiction, Indie Award for Fiction) a définitivement installé Chris Womersley dans le paysage littéraire australien. Exploitant le matériau sombre de l’époque tourmentée de l’après Seconde Guerre mondiale en Australie, Bereft est un roman intense, hanté par des personnages complexes, qui résonne longtemps après sa lecture.
Auteur prolifique de nouvelles parues dans diverses revues australiennes (The Monthly, The Australian Literature Review, Griffith Review, The Age), Chris Womersley alimente par ailleurs un site internet où l’on peut lire certains de ses textes, dont The Possibility of Water, nouvelle récompensée en 2007 par le Josephine Ulrick Literature Prize.
Il signe cette année un superbe roman d’apprentissage au suspens entêtant, dans le Melbourne vibrant et underground de la fin des années 1980. Un troisième roman fortement attendu par le public français.
Bibliographie :
- La Compagnie des artistes (Albin Michel, 2016)
- La Mauvaise Pente (Albin Michel, 2014)
- Les Affligés (Albin Michel, 2012)
À consulter : le site de Chris Womersley.