Des îles, dont Îles des faisans 2021 – 2022 est le deuxième volume,est une série d’ouvrages, entre enquête de terrain et récit documentaire, consacrés à une histoire orale de l’exil vers l’Europe.Le 1er volume Lesbos 2020 – Canaries 2021 a été publié en 2021.
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Que fait la politique d’immigration européenne aux liens, aux familles et aux corps ? Comment permettre aux enfants arrivés sur le territoire européen de rejoindre les leurs, comment permettre aux familles des morts en exil de les pleurer et de leur choisir une sépulture ?
Les enfants et les morts nous posent les mêmes questions et révèlent les choix politiques d’une époque qui violent les droits humains les plus élémentaires. Et c’est à ces histoires de familles, à ces enfants des Canaries et à ces morts de l’île des Faisans et du Pays basque où elle réside, que Marie Cosnay consacre ce deuxième volume de Des iles.
Affrontant les cauchemars administratifs de l’Union européenne, Marie Cosnay contribue, à sa hauteur, à rendre les familles aux familles et la dignité à ceux qui ont perdu la vie dans leur tentative de libération par l’exil. C’est le récit de ces tentatives, parfois couronnées de succès – énormes à l’échelle d’une vie, minuscules à l’échelle structurelle –, que Marie Cosnay nous livre ici, au rythme fiévreux de son écriture.
- « Pour gagner l’Europe, ceux qui s’exilent, fuyant la misère ou la guerre, l’atteignent souvent en posant d’abord le pied sur des îles. Les images de ces réfugiés, de ces naufragés ont fait connaître les noms de Lampedusa, Lesbos, Pantelleria et d’autres. Marie Cosnay a formé le projet de donner leur place parmi nous à ceux que la politique xénophobe de l’Union européenne a transformés en fantômes. Le mot, on le verra, n’est pas trop fort. » L’Humanité
- « Avec « Des îles II », deuxième volet de sa trilogie littéraire et documentaire aux éditions de l’Ogre, Marie Cosnay poursuit la chronique d’une défaite. Celles des politiques aux frontières continentales, où se dissolvent, dans les eaux atlantiques et méditerranéennes, les valeurs morales européennes. « On n’empêchera pas le mouvement. On ne fait que le rendre dangereux. Les frontières sont des apparences, mais elles font beaucoup de morts », pose Marie Cosnay. « Ces morts sont nos morts », écrit-elle. » Sud Ouest