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« Pendant mes premières années au consulat de France de Shanghai, j’ai toujours été un interprète professionnel irréprochable, rigoureux, implacable, reconstituant tout à l’identique, la lettre comme son esprit, sans laisser jamais planer le moindre doute sur la qualité de mon travail.
Interprète : une position privilégiée, un point de vue irremplaçable ; rien ne peut, rien ne doit m’échapper mais de ma bouche s’évadent des mots qui ne sont jamais les miens et personne ne me voit, je suis partout et nulle part à la fois, invisible et malgré tout indispensable.
J’ai fini par réaliser que je détenais un atout formidable : mes connaissances linguistiques me permettent de comprendre ce qui est inintelligible aux uns comme aux autres. Le vrai pouvoir est là : sans moi rien ne peut se faire, je suis au centre de tout. »
Fort de ce constat et s’appuyant sur les incompréhensions qui jalonnent les rencontres entre Occidentaux et Chinois, le jeune François Lizeaux, ingénu et roublard, va se lancer dans des activités extrêmement lucratives et louches qui vont bientôt le dépasser et le placer au centre d’un tourbillon échevelé et cocasse. Ce faisant il découvre Shanghai, ses délégations diplomatiques et ses milieux d’affaires, et surtout il tombe amoureux de la belle An Lili.
Fondé sur une longue expérience de la Chine, un roman ironique et grinçant écrit dans une langue savoureuse et cocasse.
Revue de presse :
- "La grande qualité de Double Bonheur tient à son rythme, calqué sur son personnage, comme une filature. (...) Un récit simple et dense." Le Monde des Livres, 21 janvier 2011
- "Bien écrit, dans un style parfois abrupt, Double Bonheur est un livre à la fois drôle et dérangeant. Et si Stéphane Fière, qui sait de quoi il parle, y décrit une Chine bien loin de faire rêver, il y dévoile aussi avec une cruelle précision les us et coutumes des expatriés français." Dauphiné Libéré, 3 janvier 2011